Il y a 2 semaines encore, Ismaël Gace, défenseur de 23 ans, n’y croyait plus. L’OGC Nice mourait à petit feu. Sa défense, elle, venait d’encaisser 20 buts en neuf journées. Or, lui ne voyait rien venir, se contentant d’apparitions sur le banc des remplaçants. Depuis, tout a changé. Ou presque. Titulaire sur le côté gauche de la défense niçoise lors de la victoire face à Lyon (4-1) et buteur dimanche dernier face au Mans (1-0), la carrière de ce gaillard de 1,82 m pour 79 kg a pris une nouvelle tournure.

« Dans le football, tout va très vite, dans un sens comme dans l’autre, relativise l’intéressé. Avant Lyon, je pensais ne pas être dans le groupe. J’ai appris ma titularisation le vendredi. Là, je me dis que ma chance arrive enfin, c’est le moment ou jamais. Ensuite, il y a ce but face au Mans. Sur le moment, je pense que l’arbitre va le refuser. Et après, pendant trente secondes, je suis totalement euphorique… » Au point de se lancer dans une danse - le kuduro - répétée dans la semaine au cours d’un repas entre joueurs, preuve d’une ambiance retrouvée au sein du collectif rouge et noir.

 

Né à Saint-Germain-en-Laye et préformé au PSG

 

Prêté la saison passée à Rodez (National), le joueur formé au club—il a signé son premier contrat pro il y a quatre ans ! —, avoue avoir connu des périodes de doutes. « Je me suis posé beaucoup de questions. Je me demandais si j’avais réellement les capacités pour évoluer en Ligue 1. Mon entourage a eu beaucoup d’importance. Il n’a jamais cessé de me soutenir. Tout ce qui m’arrive aujourd’hui, c’est en partie grâce à lui. » Et si « rien n’est acquis » comme il aime à le rappeler, Ismaël Gace s’apprête à fouler, ce soir, la pelouse du Parc des Princes à l’occasion du déplacement de sa formation dans la capitale. Un rendez-vous particulier pour celui qui a débarqué sur la Côte d’Azur à 15 ans. Seul. « J’ai été préformé au PSG de l’âge de 6 ans jusqu’à 15 ans, mais je n’ai jamais joué au Parc, conte le natif de… Saint-Germain-en-Laye qui possède encore toute sa famille dans la région. C’était l’époque des Valdo, Weah, Kombouaré, Roche et Le Guen. Paris, c’est mon club de coeur ;mais, une fois sur le terrain, je resterai concentré. » On l’aura compris, le garçon est modeste. Pour l’heure, il ne prétend à rien, si ce n’est à emmagasiner du temps de jeu. Pour voir enfin sa carrière s’envoler.