Une place dans les dix premiers reste le souhait de l'OGC Nice cette saison. Son président, Gilbert Stellardo, l'a confirmé. Mais seulement 16e de Ligue 1 avec 22 points après 19 journées, les Aiglons se trouvent pour l'instant bien loin de l'objectif Surtout que Didier Ollé-Nicolle devra, dans ce mois de janvier, composer avec les nombreux départs de ses joueurs pour la CAN.

"Le bilan n'est pas bon ! Je suis déçu. Je pensais que l'équipe valait mieux. Que nous serions plus près de la dixième place que de la vingtième !" Interrogé durant la trêve par nos confrères de Nice-Matin, Gilbert Stellardo, le président de l'OGC Nice, n'a pas mâché ses mots au moment d'évoquer la première partie de saison de son équipe. Seizièmes du classement, avec 22 points, le Aiglons possèdent six longueurs d'avance sur Saint-Etienne, premier relégable, et autant sur Valenciennes, qui occupe la dixième place, objectif minimum annoncé par les dirigeants azuréens cet été.

 

Mais entre temps, la vie des Niçois n'a pas été un long fleuve tranquille. Entre un mercato qui a trainé en longueur avec les dossiers Rémy et Mounier, un début de saison catastrophique, avec un point pris en six matches, les blessures de joueurs cadres comme Echouafni, les suspensions d'Apam (1 mois) et de Bagayoko (1 mois et demi) pour des gestes d'humeurs, Didier Ollé-Nicolle n'a pas été gâté pour ses six premiers mois en Ligue 1, un baptême simplement éclairci par la victoire contre Lyon (4-1) en octobre, et par la série de trois succès consécutifs en novembre.

 

Pour autant, le président Stellardo estime que "terminer dans la première moitié du classement est toujours l'objectif du club". Celui qui a succédé à Maurice Cohen en septembre évoque un total final de 50 points, soit le même que l'an passé, qui avait permis aux Aiglons de terminer neuvièmes. Le problème, c'est qu'à la même époque, les hommes d'Antonetti possédaient 30 points, contre 22 aujourd'hui. Alors, une remontée de l'OGC Nice, possible ou pas ? "Il faudra passer sans trop de mal le mois de janvier et la CAN", estime Stellardo, toujours dans les colonnes de Nice-Matin.

 

Gérer la saignée de la CAN

Car c'est peu dire que cette Coupe d'Afrique des Nations sera un problème pour le club azuréen. Ce sont pas moins de huit joueurs, dont plusieurs titulaires qui seront en Angola dès le 10 janvier, pour une compétition qui s'étale sur trois semaines. Les concernés sont Apam, Faé, Mouloungui, Traoré, Ben Saada, Bamogo, Poté et Bagayoko, ce dernier étant de toute façon suspendu en France jusqu'au 31 janvier. Un contingent des plus importants, auquel auraient pu se greffer Diakité, qui a refusé de rejoindre la sélection malienne pour "raisons personnelles", ou encore Mabiala, si la République Démocratique du Congo s'était qualifiée...

 

Des absences que déplore Didier Ollé-Nicolle, très remonté au micro de RFI : "Certains matches du championnat de France sont reportés parce que deux ou trois joueurs sont atteints par le virus de la grippe A. Moi, je devrai faire sans une dizaine de joueurs partis en Afrique, frappés par l'épidémie de la sélection." Pourtant, ce cas de figure se présente chaque année paire, les clubs se doivent d'anticiper une saignée de leurs internationaux africains, ce que concède Gilbert Stellardo, pas tendre avec la cellule de recrutement niçoise. "C'est une faute professionnelle ! Nous avons de trop bons joueurs africains puisqu'ils sont tous sélectionnés. Mais on le savait. C'est une erreur de la responsabilité des recruteurs. Je me demande d'ailleurs si certains n'ont pas quitté le club pour cela !"

 

Il est tout de même encore temps d'ajuster ce recrutement. Ollé-Nicolle souhaite deux joueurs pour renforcer son équipe, un milieu et un défenseur. Devant, en revanche, c'est le désert. L'ancien entraineur de Clermont ne pourra compter que sur le seul Loïc Rémy, meilleur buteur du club avec sept réalisations, ainsi que sur Anthony Mounier et le jeune Abeiku Quansah. Stellardo a confirmé que Nice se donnerait les moyens de recruter, même si, selon lui, le déficit du club atteindra les 6 millions d'euros en mars prochain. Pour rééquilibrer les comptes, un redressement des Niçois en championnat serait donc certainement le bienvenu. La mission d'Ollé-Nicolle, en ce mois de janvier, sera d'abord, malgré la CAN, de stopper la mauvaise série de son équipe, qui reste sur trois défaites et deux nuls contre Grenoble et Boulogne en championnat. Pour éviter que les Aiglons n'aient trop à regarder derrière eux en 2010...