Abriel, au bon souvenir du Vélodrome

C’est dans l’antre marseillais, où il avait inscrit son dernier but en match officiel en 2009, que Fabrice Abriel a choisi de faire parler la poudre.

 

 

 


En égalisant à deux minutes de la fin pour Nice dimanche au Vélodrome (2-2), l’ancien olympien a privé l’OM du fauteuil de leader. "C’est rare de me voir marquer, on peut dire que c’est un petit événement", a-t-il confié au bout du combiné quelques heures après la belle performance collective des Aiglons dans la cité phocéenne. La dernière fois que le natif de Suresnes avait marqué en match officiel, c’était le 3 novembre 2009 sur coup franc contre le FC Zurich en Ligue des champions. Cette année-là, "l’enfant de Saint-Pierre" comme il aime se définir, avait aussi signé sa dernière réalisation en Ligue 1 face à Nancy, en Lorraine, le 17 octobre. En plus d’avoir mis fin à trois années de disette, le milieu de terrain des Aiglons qui reste sur trois prestations convaincantes, a de nouveau la cote.

 

Les semaines s’enchaînent et elles sont belles pour vous, Fabrice Abriel est toujours là.

 

"Ça va, je n’ai pas à me plaindre (rires). Contrairement à ce que certains ont affirmé maladroitement ou par mauvaise foi, je suis toujours là, je bosse. Et quand on me donne du temps du jeu, je donne le meilleur. Je prends du plaisir, je gagne en confiance. J’ai plus de jambes. Et quand tu joues, tu peux espérer marquer.

 

Justement, votre dernier but remonte à l’époque de Marseille. Le Vélodrome reste votre jardin ?

 

On peut dire ça (rires). Non mais revenir à 2-2 était inespéré par rapport à la première mi-temps où nous n’avons pas existé. Ce n’était pas nous, on était passés au travers. Peut-être à cause de l’horaire, du stress, je ne sais pas. Il fallait réagir et j’étais très heureux d’égaliser. Pour le groupe surtout car il a de la qualité. On travaille bien, il règne une belle ambiance entre nous. Il fallait absolument poursuivre notre bonne série. L’équipe mérite de vivre une bonne saison.

 

Vous êtes parti de l’OM à l’été 2011, n’étiez-vous pas animé d’un sentiment de revanche ?

 

Non, je ne fonctionne pas comme ça. En plus, je n’ai pas de revanche à avoir contre Marseille car j’ai connu de très bons moments là-bas. J’ai changé de couleurs depuis et je me bats pour faire gagner mon équipe. Comme toujours.

 

On a l’impression que votre titularisation en Coupe de la Ligue (victoire 3-1 contre Lyon), il y a quinze jours, vous a totalement requinqué.

 

Oui, on m’a donné l’occasion de bien enchaîner depuis. Quand tu travailles à l’entraînement, c’est avec l’objectif de gagner ta place pour jouer. Et quand on te fait confiance, tu t’investis plus, en essayant de ne pas trop faire non plus. Il faut avoir la fraîcheur qu’il faut. Il faut s’adapter, on s’adapte.

 

Vous vous sentez vraiment bien à Nice ?

 

Je suis tranquille. Il y a le soleil, on est bien sur la Côte d’Azur (rires). La famille ça va. Et surtout, l’équipe est bien. Il y a matière pour surprendre, c’est bien. Après, les gens évoqueront toujours le fait de jouer ou ne pas jouer. C’est anecdotique. Tout le monde ne peut pas être dans le confort. Du coup, ça forge le caractère. C’est à moi de trouver les solutions pour reprendre ma place.

 

L’idée d’aller voir ailleurs vous a-t-il effleuré l’esprit ?

 

Jamais. Je ne suis pas un mec qui arrête du jour au lendemain dans un club pour aller voir ailleurs, sous prétexte que ça se passait moins bien pour l’équipe ou moi-même. Quand j’entame une aventure, je vais au bout. Après, on fait le point en fin d’année comme tout le monde. Mais jamais je n’ai boycotté un entraînement, qui plus est à la veille d’un match que je devais débuter, encore moins pour aller négocier un éventuel transfert. C’est malhonnête d’affirmer cela.

 

Pouvez-vous nous en dire plus ?

 

On m’a rapporté à la veille du match contre Lyon en Coupe de la Ligue qu’un article à mon sujet, affirmait que j’étais à l’aéroport en partance pour une destination inconnue et que je n’étais pas à l’entraînement. C’était complètement faux ! J’étais à l’aéroport pour récupérer mon agent. Je me suis entraîné et le lendemain, j’étais sur le terrain et on s’est qualifié aux dépens des Lyonnais. Voilà la vérité et il me tenait à cœur de la rétablir.

 

15e du championnat, Nice qui brillait au stade du Ray, a prouvé qu’il savait aussi voyager. Votre équipe a-t-elle pris la mesure de ce championnat ?

 

Nous sommes bien. Après Lyon, on a enchaîné par un succès sur Nancy (2-1) puis un bon nul au Vélodrome. Notre équipe doit avoir de l’ambition. Elle doit aussi accumuler de l’expérience. Ce match de Marseille va nous servir car il y avait de l’engouement, de l’enjeu. Il y avait presqu’un parfum de Coupe d’Europe. Il faut s’habituer à bien jouer contre des équipes de ce calibre pour progresser"

 

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