Les Aiglons, quatrièmes de L 1 après le succès arraché contre l'Évian-TG, ont le droit de viser haut.
A force de grimper, Nice, vainqueur hier soir de l'Évian-TG à l'issue d'un match d'une rare intensité, en arrive à tutoyer les sommets. Ce matin, les Aiglons sont quatrièmes de la Ligue 1. Ils marquent à chaque match, viennent de prendre vingt points sur 24 possibles et ont plusieurs arguments à faire valoir.
Ils ont un buteur
Le Gym a décidément eu la main heureuse en allant chercher Dario Cvitanich pour 450 000 €. L'Argentin a marqué hier ses 9e et 10e buts en L 1. Il est désormais 2e buteur ex aequo avec le Lyonnais Gomis et hier il a sonné la révolte en réduisant le score à la 19e minute, d'un lob dans la lucarne de Laquait. « C'était un beau but, dit-il, mais c'est quelque chose qu'on travaille avec le coach. » Il a encore inscrit le but de l'égalisation sur un service d'Eysseric. « Il avait été chahuté cette semaine, explique Claude Puel en référence à sa réputation naissante de truqueur. Il a apporté la meilleure réponse. Il fallait qu'il retrouve son niveau, il est désormais au point physiquement et il fait de grosses différences. C'est un attaquant atypique, petit, pas trop rapide. Mais il sent le foot. » Hier Cvitanich a encore impressionné ses adversaires. « Il nous a fait très mal. Il est "relou" ce mec », a dit en forme d'hommage Cédric Mongongu, le défenseur d'Evian-TG.
Ils ont un mental
C'était mal parti, hier soir, pour les coéquipiers de Didier Digard. Menés 0-2 à l'issue du premier quart d'heure, on voyait mal comment ils allaient revenir dans la partie. Ils ont ensuite livré un match qualifié d'« énorme » par Claude Puel, pour égaliser puis arracher la victoire dans le temps additionnel. « On a du caractère et on l'a montré, raconte Pejcinovic. Même à 0-2 on n'a rien lâché. On a fait un grand match. » Poussés par un public en fusion, les Niçois se sont dépouillés. Puel les a remontés un peu plus encore à la mi-temps, et ça a fini par payer. « On avait tous envie de renverser la vapeur et de gagner ce match pour continuer la série, explique Kolodziejczak. On y a toujours cru. » Aucune équipe française n'a marqué autant que l'OGCN dans le temps additionnel (5 buts). Et les Aiglons ont même épaté leur entraîneur, pourtant très dur à satisfaire. « Ce qu'ils ont fait ce soir, franchement, c'est magnifique, ajoute Puel. Ils ont puisé au plus profond d'eux-mêmes pour trouver les ressources et en ont été récompensés. »
Ils produisent du jeu
Dans le contenu, les Niçois n'ont peut-être pas fait hier leur meilleur match de la saison. Mais ils ont rendu une copie très propre, sous l'impulsion d'un Eysseric de plus en plus étonnant. « On a cherché à produire du jeu commenous l'a demandé le coach, sans jamais s'affoler et en se montrant le plus patient possible », dit l'ancien Monégasque. Les séquences à une touche de balle se sont multipliées alors que les Haut-Savoyards s'arc-boutaient en défense. Les hommes de Puel ont fini par trouver l'ouverture (1-2, 19e). « Il y a du talent dans notre équipe, raconte Kolodziejczak. Certains joueurs n'en étaient sans doute pas totalement convaincus mais les bons résultats leur ont permis de prendre confiance en eux. Et maintenant ils se lâchent. » Là encore, Puel a apprécié la démonstration proposée dans des conditions difficiles. « Ce n'était pas évident, parce que l'adversaire était dans les conditions pour jouer le contre. Mais on a gardé nos vertus et on l'a déstabilisé. »
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