Quand la question, inévitable, a fini par lui être posée, Claude Puel a éludé : « Il n’y a aucun sentiment particulier, si ce n’est que je suis malheureux pour mes joueurs. » L’entraîneur niçois n’imaginait pas y échapper lors de sa conférence de presse d’après match, mais il avait choisi de faire (très) court sur le sujet, ce fameux retour à Gerland, dix-huit mois après son départ de Lyon.
Le sujet, pour lui, c’était cette défaite qui met fin à une série de huit matches d’invincibilité et fait redescendre le club à la huitième place. « C’est un match très particulier parce qu’avec un peu plus d’efficacité on aurait pu le plier en première mi-temps, a commencé Puel. On a été très bons pendant trente ou trente-cinq minutes, mais on a été naïfs sur les aspects défensifs, et Lyon a su être efficace en contre. On estmalheureux d’avoir gâché toutes ces occasions mais, parfois, le foot est injuste par rapport à ce que font les joueurs. »
« On est venus, on a joué, on s’est créé beaucoup d’occasions et, au final, on perd, sèchement en plus ! soupirait Didier Digard.On prend des buts en contre alors qu’on est sur le terrain de l’OL, c’est le monde à l’envers… » Mais Nice s’accroche justement à la qualité de son jeu pour ne pas craindre la dégringolade au terme de la phase retour. « Le foot peut être cruel, mais il n’y a pas beaucoup d’équipes qui peuvent bouger Lyon comme on l’a fait ce soir », voulait croire Puel, quand Jean-Pierre Rivère, le président de Nice, clamait son optimisme :« Jene pensais pas que l’équipe progresserait aussi vite. Le maintien n’est pas un objectif, il est indispensable, mais il faudrait une catastrophe pour qu’on ne l’obtienne pas. »D’ailleurs, c’est autre chose que Puel vise avec cette équipe.