Nice a eu le nez creux. Arrivé libre en provenance de Dijon durant l’été 2012, Eric Bauthéac fait aujourd’hui les beaux jours du Gym. Samedi dernier, le milieu offensif a largement contribué à relancer son club dans la course à l’Europe.

 

 

 

 

Lors du succès à Toulouse (4-3), il a signé le premier doublé de sa carrière en Ligue 1, d’abord d’une frappe « de renard » du droit puis d’un coup franc magnifique du gauche. Avec sept buts et autant de passes décisives depuis le début de saison, cet ancien pensionnaire du centre de formation de l’AS Saint-Etienne exhibe des statistiques pour le moins flatteuses.

 

A 25 ans, le natif de Bagnols-sur- Cèze (Gard), recalé au moment de signer son premier contrat professionnel en 2007 chez les Verts, savoure sa nouvelle vie. A cette époque, Laurent Roussey, alors en poste dans le Forez, voit en son petit gabarit (1,68 m) une barrière au haut niveau. « J’ai un parcours atypique, reconnaît-il. Je reviens de loin.Mais je n’ai jamais rien lâché. » A l’instar d’un garçon comme Franck Ribéry, ce passionné de pétanque et de chasse sous-marine s’est reconstruit à Cannes, du côté du National.

 

« J’ai eu la chance de tomber sur une personne comme Patrice Carteron (NDLR : son coach à Cannes puis à Dijon), avance le jeune papa d’un petit Elio. C’est un peu mon père spirituel. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est en partie grâce à lui. » Dans le milieu, Bauthéac se singularise par une fraîcheur et une joie de vivre communicatives.

 

Les bons conseils de maman

 

A Nice, où il a signé un contrat de trois ans, « pour progresser avec un coach comme Claude Puel », il est devenu en quelques mois l’un des chouchous des supporteurs. Chacun s’accorde à louer son talent, son esprit de « guerrier » et sa gentillesse. « C’est un mec fabuleux, comme il y en a peu dans le football, souffle son agent. Il possède tous les atouts pour aller très haut. » ogcnice.info

 

Le staff tricolore aurait même un oeil attentif sur ses performances. « Pour moi, ce sont les stars qui vont en équipe de France, tempère- t-il. Je ne me considère pas encore comme un grand joueur. » Pour atteindre « ce rêve », Eric Bauthéac peut s’appuyer sur une alliée très précieuse : Nathalie, sa maman. Championne d’athlétisme dans sa jeunesse, elle porte un regard très attentif à son parcours. Avant et après chaque match, il lui livre ses sentiments.

 

« Elle le suit sur tous les terrains depuis tant d’années, souffle son conseiller. Eric est à son écoute car elle connaît très bien le football et sait se montrer critique. Il lui doit beaucoup. » Merci qui ? Merci maman…