L'attaquant de l'OGC Nice, Alexy Bosetti, s'est rendu au tribunal correctionnel lundi pour faire part de son soutien aux supporteurs poursuivis après les incidents lors de Nice-Bastia, le 18 octobre dernier. Issu des rangs de la tribune Populaire Sud du stade, où se regroupent les supporters 'Ultras' de l'OGCN, Alexy Bosetti s'est présenté, peu après la séance d'entraînement du groupe professionnel, au tribunal où comparaissaient cinq spectateurs niçois, à la suite de l'envahissement du terrain de l'Allianz Riviera par des supporters lors du match contre Bastia perdu par Nice (1-0). L'affaire a été renvoyée à vendredi matin.
A défaut de témoigner physiquement à la barre, Bosetti a transmis son témoignage par écrit à la cour, expliquant avoir «promis à un supporter (son) maillot pour son grand retour au stade». «C'était l'unique raison de sa présence sur la pelouse», a assuré Alexy Bosetti, qui a par ailleurs distribué des autographes et souri aux nombreux objectifs présents, scène assez insolite dans un prétoire.
Convoqués pour «entrée en état d'ivresse sur aire de jeu d'enceinte sportive»
Le supporter en question, agé de 32 ans, venait juste de purger 8 mois d'interdiction de stade (IDS) pour avoir allumé un fumigène lors du match Nice-Saint-Etienne du 24 novembre 2013, également marqué par des incidents. Il était convoqué devant la justice lundi avec deux autres Azuréens âgés de 25 et 21 ans pour «entrée en état d'ivresse sur aire de jeu d'enceinte sportive portant atteinte à la sécurité des personnes ou des biens». Ils encourent un an de prison et 15.000 euros d'amende.
Les deux autres prévenus, âgés de 31 et 19 ans, devaient être jugés pour le même motif, moins l'ébriété, mais avec «violence sur une personne chargée de mission de service public sans incapacité lors de manifestation sportive». Aucun blessé n'avait été à déplorer dans les bousculades et début de bagarre. Ils risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement. «Ils sont venus sur la pelouse à la suite d'une étincelle»
«L'envahissement du terrain est regrettable», a encore déclaré Bosetti. «Mais ils sont venus sur la pelouse à la suite d'une étincelle : notre défaite et le drapeau corse brandi par le gardien remplaçant de Bastia», Jean-Louis Leca, sanctionné de deux matches de suspensions avec sursis par la FFF.
A la suite de ces débordements, Nice avait écopé de deux matchs de fermeture partielle (tribune Populaire Sud), sanction déjà purgée, et un match à huis clos total avec sursis. Le club niçois, qui a contesté en vain la sanction devant la Fédération puis le CNOSF, a saisi le tribunal administratif.