L'Equipe publie aujourd'hui les principaux salaires des joueurs de l'OGC Nice

 

Dante, un rab au rabais

Le capitaine brésilien de Nice a accepté de baisser considérablement son salaire pour prolonger jusqu’en juin 2021.


Le départ de Mario Balotelli à Marseille déleste Nice de ses 450 000 euros brut mensuels et confirme qu’une nouvelle ère s’ouvre. Le projet porté par le président Jean-Pierre Rivère et son directeur général Julien Fournier reposait sur une structure contractuelle qui séparait nettement deux catégories de joueurs : les stars (Hatem Ben Arfa, Wesley Sneijder, Younès Belhanda, Balotelli...) qui percevaient de gros salaires à six chiffres, et les autres qui touchaient des revenus bien plus modestes, toutefois susceptibles d’évoluer à mesure qu’ils représentaient une éventuelle plus-value. L’ensemble est aujourd’hui beaucoup plus homogène puisque Rivère et Fournier ont fini par suivre, au cœur du dernier mercato, le chemin des grands noms qui sont partis, et Dante est le dernier rescapé de la politique de stars qui a remis le Gym au premier plan.


Arrivé en 2016 à Nice, le Brésilien est encore assis sur un contrat qui lui assure 250 000 euros brut par mois, mais ce privilège s’achèvera en juin. Si rien n’est officiel car le club a l’habitude de ne pas communiquer les prolongations, Dante a déjà accepté d’étendre son engagement jusqu’en 2021, en réduisant considérablement son salaire. Il touchera à partir de juillet 150 000 euros brut et il n’a pas eu de mal à accepter une nette diminution de ses revenus. À trente-cinq ans, le capitaine a très bien gagné sa vie au Bayern Munich (2012-2015), il est conscient de ne plus pouvoir aspirer au même traitement et s’épanouit en famille sur la Côte d’Azur. « Ici, il a le beau temps comme à Salvador (sa ville natale), la vie est agréable, confie-t-on dans son entourage. Le salaire n’est plus un problème pour lui. Il est apprécié des supporters, a un rôle important au club. »

 

 

Une reconversion au club a déjà été évoquée

 

Très présent médiatiquement et dans le vestiaire, il en est devenu un symbole d’autant plus important que le visage du nouveau président est encore méconnu. Gauthier Ganaye n’a pas été impliqué dans les négociations avec Dante, menées en octobre par la précédente direction qui y tenait particulièrement. Mais le joueur est vraiment amené à s’inscrire dans le futur car une reconversion au club a déjà été évoquée. Il rêve de devenir entraîneur, et ce n’est pas une urgence puisqu’il pense aussi jouer longtemps, en suivant l’exemple du Montpelliérain Vitorino Hilton (41 ans), un autre défenseur brésilien qui prend plaisir à étirer sa carrière sous le soleil du Sud.


Les prochaines saisons devraient toutefois se révéler moins brillantes que les premières car d’autres joueurs importants ne sont pas dans la même situation que Dante : le milieu Wylan Cyprien et l’attaquant Allan Saint-Maximin, convoité par l’AC Milan, disposent actuellement des meilleurs salaires car leur revente va rapporter des dizaines de millions d’euros au Gym, pour le bonheur des actionnaires qui ont fait du trading un axe de développement majeur. Ils sont moins enclins à investir sans perspective de profit financier et ont ainsi refusé un prêt de Valère Germain, alors que Marseille proposait de payer 200 000 euros du salaire brut de l’attaquant. Les Niçois n’avaient plus qu’à débourser 130 000 euros par mois mais ils n’ont pas voulu et aucune recrue n’est arrivée en janvier. Après avoir été une figure d’une stratégie clinquante, Dante semble bien incarner désormais le virage de l’austérité.

 

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