Si un club joue gros cet été, c'est bien l'OGC Nice. Racheté par Ineos l'an passé, les Aiglons déçoivent pour le moment. Une situation qui devrait rapidement changé avec l'injection des millions de Jim Ratcliffe, l'homme le plus riche de Grande-Bretagne. Alors que certains joueurs pourraient partir, des joueurs très talentueux devraient arriver. Mais avant de réfléchir au onze qui sera aligné au début de la prochaine saison de Ligue 1, c'est la question de l'entraîneur qui devra être réglée. Depuis son arrivée, Patrick Vieira a souvent fait l'objet de rumeurs de départ. Pour des clubs plus grands d'abord puis par manque de résultat. Sa position n'a jamais été confortable et alors que le club azuréen se prépare à un nouveau départ durant l'été, l'heure du sien est peut-être arrivée.


Des prétendants prestigieux


Le jeune entraîneur qui avait été arraché au New York City FC en 2018 est très suivi. Dès ses premiers pas prometteurs à la tête du Gym, des clubs ont pensé à lui. Et même si ses résultats semblent plafonner, les prétendants sont toujours nombreux. Des rumeurs ont lié le natif de Dakar à Lyon, Arsenal ou Manchester City depuis le début de la saison. Un casting cinq étoiles pour un entraîneur qui n'a jamais connu une série de cinq succès en Ligue 1. Mais cela ne gêne pas les grandes écuries qui le suivent. Si ses méthodes plaisent, c'est parce qu'il a su s'adapter à un contexte niçois pas toujours évident. Malgré un effectif réduit et jeune, le bateau niçois a tangué mais ne s'est jamais échoué.

 

 

Un manque d'identité de jeu qui pose problème


Avant le rachat par Ineos, c'était la colonne départs qui été surtout remplie par les dirigeants niçois. La fuite de talents tels que Jean-Michaël Séri ou Alassane Pléa a laissé des traces mais pas empêché Nice de regarder vers le haut du tableau. Même la cohabitation difficile avec Mario Balotelli n'a pas trop abîmé les relations entre l'entraîneur et les autres composantes de son club. C'est bien plus tard, alors que la situation devait s'améliorer que la rupture a eu lieu. Le retour de Jean-Pierre Rivère à la présidence du club et le départ de Gilles Grimandi a jeté un froid. Des désaccords ont éclaté au grand jour et malgré un recrutement de qualité, il est arrivé trop tardivement pour porter ses fruits immédiatement. Malgré des moyens plus importants, Patrick Vieira est resté un bricoleur. Un bricolage qui a empêché le Gym de trouver une vraie identité de jeu. A force de profiter de la polyvalence de ses joueurs, le quarantenaire n'a pas vraiment su offrir mieux qu'une défense très solide et une attaque reposant sur l'efficacité du seul Kasper Dolberg ou les coups d'éclat d'un Youcef Atal aujourd'hui blessé. Ce n'est plus vraiment suffisant pour faire l'unanimité auprès de supporters qui ont désormais des ambitions importantes.



Une fin de contrat en 2021


Dans une ambiance moins saine, son incapacité à enchaîner les performances pour permettre à ses hommes de franchir un cap a pu commencé à poser quelques problèmes en interne. Avec près d'une demi-douzaine de systèmes tactique employés, le message n'est pas toujours passé entre le coach et ses joueurs. Cet été, la question d'une prolongation de l'aventure avec un tacticien sous contrat jusqu'en 2021 se posera réellement. A moins que le principal intéressé prenne les devants en changeant de dimension dans un club plus huppé. Mais dans de meilleures conditions, Vieira est-il l'homme capable de mener à bien le projet niçois ?


C'est en tout cas pour cela qu'il avait été recruté. L'ancien joueur d'Arsenal tient un rôle important dans la reconstruction niçoise et sa croissance pourrait accompagner celle de son club. Nice est un club d'avenir. Patrick Vieira l'entraîneur du futur. Reste à savoir si les dirigeants azuréens souhaitent prendre ce pari dans un été qui va changer de manière durable le visage du club.