Pas de vagues à Nice

Le rachat de MU par Jim Ratcliffe, également propriétaire du Gym, était attendu. Et ne susciterait pas d’inquiétude chez le deuxième de L1.

Quatre ans et demi après avoir racheté le Gym pour environ 100 M€ à son ancien trio d’actionnaires sino-américains, Jim Ratcliffe s’est donc offert un quart de Man- chester United pour près de quinze fois plus. Et la question est désormais de savoir ce qu’il va faire des Aiglons, un club qu’il avait acquis presque par dépit, en août 2019, après avoir échoué dans le rachat de Chelsea. Depuis le temps qu’il est question que Ratcliffe achète les Red Devils, les dirigeants du Gym ont eu le temps d’en discuter avec leurs salariés, de peaufiner leur stratégie et de verrouiller leur communication . Non, l’engagement d’Ineos à MU ne remet pas en cause son investissement à Nice ; et non, le Gym n’est pas destiné à devenir une quelconque plateforme pour post-former les pépites du géant anglais ou recueillir ses joueurs en situation d’échec, répète-t-on dans l’entourage de l’OGCN.

 

L’activité du Gym se veut auto- nome, avec une politique sportive indépendante, et il n’est pas question que le club renie son identité pour coller au plus près de l’image des Red Devils, ajoute-t-on. Faut-il douter de ce discours rassurant et s’inquiéter pour l’avenir ou l’ambition du Gym ? Difficile à dire, ce qui est certain, c’est que le cap a déjà changé à Nice depuis son rachat.

 

La voilure déjà baissée

 

À l’époque, il était question de faire du club un candidat annuel au podium de L1, régulièrement qualifié en Ligue des champions et susceptible de lutter avec le Paris-SG dans la course au titre. La voilure a été baissée dès cet été, et la masse salariale également, en même temps que le projet a été revu. Plus question d’aller cher- cher Paris ou de jouer la C1, l’ob- jectif est désormais de gagner en autonomie et d’équilibrer le budget sans dépendre de l’action- naire. Ce qui semble réussir spor- tivement au Gym, 2e de L1 à la trêve. La viabilité du club réside désormais dans sa capacitéà développer ses ressources. Cette nouvelle politique générale, actée au premier semestre 2023 et gérée au quotidien par le binôme Fa- brice Bocquet (directeur général)-Florent Ghisolfi (directeur sportif), a toujours semblé liée au probable rachat de MU par Ineos.