Nice-Auxerre (1-2) : la fin d'un rêve?

Les niçois ont confirmé ce soir leur baisse de régime. En effet, après une première mi-temps amorphe, les aiglons sont retombés dans leurs travers d'inéfficacité devant les buts. Deux occasions pour les auxerrois: deux buts. Une bien mauvaise affaire mais à force de répéter que la quatrième place était trop belle, les niçois sont passés en sous régime. La fin d'un rêve? Peut être, surtout que l'exploit était pour une fois à notre portée.

 

Fiche technique

Stade du Ray, AJ Auxerre bat OGC Nice 2 à 1 (mi-temps 0-0)

10.115 spectateurs

Arbitre :
M. Moulin


Buts :

Nice : Koné (46è)

Auxerre : Niculae (67è), Chafni (70è)


Avertissements :

Nice : Jeunechamp, Apam

Auxerre : Tamas, Munteanu, Chafni, Grichting


Expulsion :

Auxerre : Tamas (86è)

 

Les équipes :


Nice : Lloris - Jeunechamp, Cid, Kanté, Apam - Echouafni (c), Balmont (Bamogo, 71è), Hellebuyck, Ederson - Koné, Laslandes (Modeste, 37è)

Auxerre : Riou - Tamas, Traoré, Grichting, Jaurès - Pedretti (c), Thomas, Oliech (Quercia, 76è), Chafni, Lejeune (Niculae, 92è) - Niculae (Popov, 88è)

 

Résumé

Auxerre surprend Nice par Sport24.com

Mené au score dès la reprise, Auxerre a surpris deux fois Lloris et inflige sa 2e défaite d’affilée à domicile à Nice (1-2). Le Gym rentre de plus en plus dans le rang, alors que l’AJA voit le maintien se rapprocher. 

En difficulté après un bel hiver, Nice, qui ne gagnait plus depuis 5 rencontres, devait affronter des Auxerrois en pleine remontée au classement. 5e, l’OGCN avait intérêt à prendre les 3 points afin de ne pas voir le ventre mou revenir. De son côté, Auxerre voulait conserver sa bonne série actuelle, afin de se rapprocher du maintien.

La maladresse de Nice

D’entrée, la bonne organisation défensive bourguignonne, le jeu de tête impeccable de l’ancien Niçois Sammy Traoré et un excellent pressing au milieu, empêchaient le jeu niçois de se mettre en place. Nice dominait grâce à l’excellent travail de ses 3 milieux de terrain, mais ne parvenait pas à inquiéter Riou. Du coup, les occasions se faisaient rares, hormis pour Auxerre, en contre para Oliech et Lejeune (8e). Mais, après un quart d’heure, Nice accélérait et se montrait plus précis, et commençait à trouver des espaces dans les lignes icaunaises. Cependant, Riou n’était pas mis à contribution puisque Laslandes (16e, 19e) et Apam (17e) trouvaient les tribunes du Ray. La pression niçoise s’intensifiait, et Balmont ne cadrait pas non plus (22e), tout comme Hellebuyck sur coup-franc (27e). Auxerre, malgré des attaquants complètement muselés, notamment Chafni et Oliech, défendait très bien, malgré un dernier coup-franc d’Ederson, lui aussi à côté (45e). Surtout que Laslandes, pour son 400e match en Ligue 1, sortait sur blessure (38e).

 

Auxerre réactif

Pas le temps de s’asseoir que Nice avait enfin concrétisé sa domination. Sur le coup d’envoi, Echouafni s’avançait tranquillement dans l’axe avant de servir dans l’espace Koné, qui trompait Riou d’une pichenette (1-0, 46e). Un avantage finalement logique, avant dix minutes de folie durant lesquelles Balmont (51e), Modeste (52e), Ederson (53e) et Koné (53e) manquaient de peu de doubler la mise. Nice avait laissé passer sa chance, et Niculae réveillait Lloris (58e) avant qu’Hellebuyck ne frappe au-dessus (59e). Tous ces tirs non cadrés, Nice allait les regretter amèrement. Sur un coup-franc, Traoré déviait sur Niculae, qui trompait Lloris en deux temps (1-1, 67e). Modeste, si volontaire, allumait, mais là aussi le cadre n’était pas au rendez-vous (68e), et l’AJA, opportuniste, en profitait : Lejeune trouvait Chafni, dont la reprise bizarre trompait un Lloris statique (1-2, 70e) ! Sur les nerfs, Nice ne parvenait plus à trouver d’espace, malgré l’expulsion de Tamas (85e). Les deux équipes voient leurs séries continuer, Nice ne gagne plus et Auxerre remonte encore.

 

Le jeu et les joueurs par Sport24.com

Particulièrement bien organisé au milieu, avec un Echouafni clairvoyant, un Hellebuyck offensif et un Balmont teigneux, Nice, à défaut de se créer une tonne d’occasion, maîtrisait complètement ce match, avant de se faire surprendre sur coup de pied arrêté et de craquer nerveusement, laissant filer un succès qui lui tendait les bras. Au chômage technique pendant une heure, Lloris ne fut pas fameux sur le 2e but auxerrois, tandis que Koné, comme tous ses collègues, s’est montré maladroit, malgré son but. Pas encore décroché, Nice doit cependant vite réagir.

Aphone offensivement, Auxerre parvenait à contenir Nice, à défaut de le menacer, avant de porter une estocade qui a surpris tout le monde. A noter l’énorme match de Traoré, de retour sur ses terres. Lejeune aura fait souffrir Apam dans son couloir, tandis que Chafni, éteint par Echouafni, s’est finalement réveillé au bon moment pour crucifier Nice. Enfin, Niculae a confirmé son excellente forme, en signant son 9e but de la saison. Auxerre, 18e il y a peu, est désormais 12e !

 

Revue de presse

Mené au score dès la reprise, Auxerre, particulièrement réaliste, a inversé la tendance pour remporter son troisième match consécutif et infliger sa deuxième défaite d’affilée à domicile à Nice.

Le réalisme auxerrois par Football 365

 

Les Niçois concèdent une seconde défaite consécutive à domicile face à Auxerre (1-2) et confirment leur sérieuse méforme. Les Aiglons ne règnent plus sur le Stade du Ray et reculent au classement contrairement aux Auxerrois qui enchaînent un troisième succès de rang et s'éloignent de la zone rouge.

Nice se laisse surprendre par Eurosport

 

Réactions

Frédéric Antonetti : "Je suis déçu et même un peu dégoté. On ne peut pas maîtriser un match comme on l'a fait pendant une heure et tout gâcher en dix minutes. Le haut niveau et la première partie du classement imposent la concentration totale quels que soient les évènements. Hier soir, on a ressuscité les morts. Ce match nous tendait les bras. Je n'en veux pas aux joueurs mais on va revenir à plus de discipline. Certains n'auront plus le droit de parler aux arbitres, comme c'était le cas l'an dernier. J'espère que cette défaite nous servira de leçon".

 

Jean Fernandez : "C'est le coup parfait. Nice ne méritait pas de perdre mais nous avons été très réalistes au plan offensif, à l'inverse de nos derniers déplacements. Nous avons beaucoup souffert devant un adversaire qui nous a été supérieurs dans la récupération et dans les duels. En première mi-temps, on a eu du mal à enchaîner les passes. Au moment où j'allais faire entrer trois attaquants, on a égalisé puis pris l'avantage. Le maintien n'est pas encore assuré mais nous restons sur trois victoires d'affilée et nous sommes plus solides défensivement".