Les aiglons ont pris leurs 3 premiers points, ce soir, à la dernière minute de la rencontre grâce à une tête de Dante. Pourtant le Gym jouait depuis plus d'une heure à dix contre onze sans jamais avoir pu se mettre à l'abri et malgré quelques belles actions. Ajoutez à cela, un erreur défensive collective ( Clementia, Dante, Herelle, Sylvestre...) qui a failli faire perdre deux points logiquement acquis et vous avez un match moyen dont seul le résultat et la Joie de Dante comptent
Fiche technique
OGC Nice - Amiens SC : 2 - 1 (1-0)
Arbitre : M. Pignard
Spectateurs : 17719
Buts :
Nice : Hérelle (32e), Dante (90e +5) pour Nice;
Amiens : Akolo (81e)
Avertissements :
Nice : Le Bihan (77e), Dante (90e +5)
Amiens : Monconduit (6e), Gnahoré (17e), Guirassy (77e)
Expulsion :
Amiens : Gnahoré (27e)
Les équipes :
Nice : Clémentia - Burner (Sacko, 88e), Herelle, Dante (cap), Sarr - Tameze, Cyprien, Walter (Sylvestre, 54e) - Maolida (Srarfi, 55e), Le Bihan, Ganago.
Amiens :Gurtner - Aleesami, Lefort, Gouano (cap), Jallet - Gnahoré, Blin, Monconduit (Zungu, 79e) - Timité, Guirassy, Otero (Akolo, 63e).
Les buts
90+5è BUT de Dante pour Nice ! Corner sortant de Cyprien qui passe d'un souffle au-dessus du crâne de Gouano. Derrière lui, Dante prend le meilleur sur Lefort et place une tête imparable ! Nice reprend l'avantage.
81è BUT de Akolo pour Amiens ! Dante puis Tameze la jouent trop facile dans leur surface. Akolo profite de ces errements défensifs pour récupérer la balle puis crocheter Clementia avant de finalement conclure l'affaire d'un plat du pied. A 10 contre 11, Amiens égalise !
32è BUT de Hérelle pour Nice ! Cyprien cherche Le Bihan au second poteau sur corner. On pense qu'il va armer la volée mais l'attaquant du Gym contrôle puis frappe fort à ras de terre. Hérelle se jette pour dévier la trajectoire et marquer à bout portant avec beaucoup de réussite.
Le résumé
Nice s’est imposé sur le fil devant son public face à Amiens grâce à un but dans les dernières minutes de Dante (2-1). Non sans mal, les hommes de Patrick Vieira assurent l'essentiel et lancent de la meilleure des manières sa saison avant le rachat de Jim Ratcliffe.
L'OGC Nice, malgré une équipe sans renfort au mercato en raison de l’actuel processus de rachat du club, s’est imposé à l’arraché 2 à 1 devant Amiens, réduit à dix, en offrant une prestation contrastée, samedi soir, pour l’ouverture de la saison de Ligue 1 à l’Allianz Riviera.
Le capitaine niçois Dante, surnommé El CommanDante, ne lâche jamais rien. Il l’a prouvé sur l’ultime corner de la partie : dans le temps additionnel (90'+5) il a offert de la tête trois points précieux à une équipe niçoise dont le jeu s’était pourtant étiolé au fil de la rencontre.
Les matches de préparation niçois avaient été catastrophiques, avec des défaites inquiétantes contre Wolfsburg (8-1) et Burnley (6-1). Mais Patrick Vieira a toujours été positif avec son groupe, appréciant l’investissement de chacun.
Si le départ du talentueux mais fantasque attaquant Allan Saint-Maximin à Newcastle semble donner au technicien niçois un meilleur équilibre à son équipe, elle manque d’impact offensif. Lorsque l’actuel processus de reprise du club par le milliardaire anglais Jim Ratcliffe, propriétaire de la société Ineos, sera enfin officialisé, le Gym pourra alors peut-être être renforcé et prétendre à être compétitif.
C’est une formation niçoise compacte, collective et déterminée qui a débuté la rencontre. Il a fallu un bon Gurtner pour détourner la frappe de Ganago (12'), auteur d’un match complet.
Le nouvel entraîneur d’Amiens, Luka Elsner, fils de Marko, ex-idole du Stade du Ray entre 1987 et 1990, puis 1991 et 1993, a vu son équipe en souffrance. À l’image de Gnahoré, rapidement exclu pour deux avertissements (17' et 27'). Le Gym a ouvert ensuite la marque. À la suite d’un corner de Cyprien, Herelle, resté aux avant-postes, a détourné victorieusement une tentative de Le Bihan (1-0, 32').
Malgré sa cohérence, le jeu niçois est resté ensuite trop inoffensif. Après la pause, il s’est délité, alors qu’Amiens, resté compact, attendait le moment pour tenter de contrer. À la suite d’une succession d’erreurs individuelles niçoises, symbolisées par cette dernière passe ratée de Tameze, Akolo est parvenu à égaliser (1-1, 81').
Mais c’était sans compter la fougue du vieux lion, Dante, 35 ans, auteur de son 3e but en L1 avec Nice (2-1, 90'+5). AFP.
Réactions
Patrick Vieira :
La victoire est méritée. On a été au-dessus dans le jeu. On s'est créé des occasions. Certes, on a baissé de rythme mais c'était prévu. Je n'étais pas inquiet car l'état d'esprit a toujours été positif malgré les défaites durant les matches amicaux, qui servent à effectuer des essais. L'état d'esprit et l'organisation ont été bons ... La manière et la discipline m'ont plu. Mais tant qu'on ne met pas le deuxième but, on reste à la merci (de l'adversaire). Sur le banc, il y avait de la frustration. On sentait venir l'égalisation. Contre une équipe qui joue à dix, on commence à ne plus respecter le jeu, à être plus individuel et faire des erreurs. C'est dommage, mais on a réagi... Si on a peu subi, c'est parce que, collectivement, on a bien travaillé. Dans le milieu, Walter et Tameze ont été très bons, Cyprien a effectué un de ses meilleurs matches. Dos au but, Mickaa été bien. Individuellement, les joueurs sont de mieux en mieux. Le recrutement ? Je souhaite un peu plus de créativité offensive et avoir un peu plus de possibilités. La liste des joueurs que j'aimerais recruter a été transmise. On verra. Il faut nous laisser un peu de temps. Il était important de gagner. On l'a fait de belle manière.
Alexis Blin :
Franchement, trois fautes, trois jaunes, je trouve que c'est limite. Je n'ai pas revu les fautes mais un peu de bon sens, ce serait bien, de temps en temps, des deux côtés. On a été lésés, au final. Nice mérite de mener 1-0, il n'y a rien à dire là-dessus. En deuxième mi-temps, on est revenus avec de meilleures intentions, avec un bloc plus bas pour les faire déjouer. Je pense qu'on y est bien arrivés puisqu'on a égalisé. Et puis cette tête à la 94e minute, ça fait mal aux têtes. Le coach nous a félicités de ne pas avoir lâché et d'avoir fait des efforts tout le match, il nous a dit que ça allait payer.
Dante :
J’étais franchement très content, très ému. Nous sortons d'une période assez compliquée au vu de nos derniers matchs amicaux mais l’équipe a beaucoup travaillé. Il fallait impérativement décrocher les trois points sur ce match. J'étais tellement joyeux, c'est ça le football : la joie, la motivation, la passion. Et voilà ce qu'il se passe quand je laisse la passion m'envahir ! Site off
Revue de presse
Épique, ce Dante
L’Équipe
Le défenseur brésilien a offert la victoire à Nice tout au bout du temps additionnel. De quoi apaiser un contexte tendu en interne par la vente du club.
Était-ce la minute du but (la 95e), la victoire qu’il signifiait après une fin de préparation inquiétante, le contexte tendu entourant la vente du club, ou tout cela en même temps De rage ou de soulagement, Dante n’a pu s’empêcher d’arracher son maillot et de piquer un sprint de cinquante mètres. Le Brésilien venait de marquer d’une tête piquée le deuxième but niçois – après une ouverture du score d’Herelle (32e) et une égalisation d’Akolo (81e) – et, surtout, de donner la victoire à son équipe. Un succès « mérité pour son entraîneur Patrick Vieira, « trop cruel pour celui d’Amiens Luka Elsner, son équipe s’étant inclinée sur la dernière action alors qu’elle était revenue à la marque malgré l’expulsion précoce, et très sévère, du milieu Eddy Gnahoré (27e) et un succès qui permet de rassurer sur la compétitivité des Azuréens malgré le manque de renforts cet été (*).
Les Niçois restaient sur deux claques infligées par Burnley (1-6, le 30 juillet) et Wolfsburg (1-8, le 3 août) et entamaient leur championnat au milieu d’une division interne exposée dans notre édition de samedi, hier. Alors, en plus de se réjouir des trois points obtenus et de la manière affichée (« On a été discipliné, on a essayé de combiner devant »), Patrick Vieira a profité de l’après-match pour rappeler comme il était «important » que son équipe l’ait emporté.
Car on retiendra surtout de la conférence d’après-match de l’entraîneur niçois sa dernière réponse – sans rapport, d’ailleurs, avec la question l’invitant à évaluer le niveau actuel de sa formation. Le technicien a d’abord rappelé que « les six derniers mois ont été compliqués » et qu’il y avait « une certaine déstabilisation en place contre les joueurs et [lui-même]». Il a surtout « hâte que le rachat du club soit terminé pour qu’on puisse travailler tous ensemble». « J’ai besoin de travailler avec des gens qui vont dans le même sens et en ce moment ce n’est pas trop le cas », a conclu Vieira.
D’ici au prochain match, face à Nîmes dans six jours, le Gym aura peut-être enfin changé de propriétaire, à défaut d’avoir réglé tous ses problèmes avec la victoire d’hier.
(*) À cause du processus de vente, le jeune Khéphren Thuram (18 ans) est jusqu’ici la seule recrue niçoise de l’été