Dans un match qui était relativement bien parti avant l'interruption voulue par l'UPS de toutes ses forces (banderoles, chants ininterrompus... ), le match a sombré dans un schéma insipide de part et d'autres. Au final, les moins mauvais ont gagné avec un arbitrage peu inspiré et l'aide de la Populaire Sud. A oublier!  

 

 Fiche technique

 

OGC Nice 1-2 Olympique de Marseille (0-1)

 

31 825 spectateurs

Arbitre : Clément Turpin

Buts :

Nice : Cyprien (66', s.p.)

Marseille : Benedetto (31'), Payet (73' s.p.)

Avertissements :

Nice : Lees-Melou (90+5')

Marseille : Benedetto (19')

Les équipes :

OGC Nice : Benitez - Burner, Herelle (Cissé 55'), Dante (cap), Pelmard (Le Bihan 80') - Tameze (Atal 62'), Cyprien, Lees-Melou - Ganago, Lusamba, Sacko.

Olympique de Marseille : Mandanda - Sakai, Kamara, Gonzalez, Amavi - Lopez (Germain 70'), Strootman, Sanson - Sarr (Caleta-Car 88'), Benedetto (Gustavo 80'), Payet.

 

Les buts

 

73è BUT de Payet pour Marseille ! Pas question de le céder celui-ci à Benedetto. Payet prend ses responsabilités et trouve le chemin des filets d'un plat du pied puissant et ajusté.

 

 

66è BUT de Cyprien pour Nice ! Le spécialiste des coups de pied arrêtés niçois ne se fait pas prier pour transformer l'offrande de M. Turpin. Sa frappe en lucarne laisse Mandanda impuissant.

 

 

32è BUT de Benedetto pour Marseille ! Les Olympiens développent un contre à vitesse grand V, relayé notamment par Strootman à grandes enjambées. Benedetto, alerté dans l'axe, décale Sarr sur sa droite pour un centre en retrait contré. L'Argentin toutefois a bien suivi et se fend d'une reprise en ciseau que Benitez, gêné par Dante, ne peut que dévier dans ses filets !

 

 

 Résumé

 

 

Marseille a remporté sa première victoire de la saison à Nice (2-1) mercredi soir, terme d’une 3e journée perturbée par des incidents dus à des chants à caractère homophobe, dont ceux de l’Allianz Riviera, qui ont conduit à une suspension de la rencontre.

 

L’histoire de la Ligue 1 retiendra que la rencontre Nice-Marseille a été interrompue 12 minutes afin de faire taire les chants des supporteurs niçois à caractère homophobe.

 

L’histoire de la saison, elle, retiendra peut-être, que c’est dans l’hostile ambiance de l’Allianz Riviera, où ses supporteurs avaient été interdits de déplacement, que l’OM d’Andre Villas-Boas s’est révélé. Et qu’une équipe est née.

 

Un peu comme ce fut le cas voici deux saisons, lorsque la formation de Rudi Garcia avait, dans ce même stade, remonté un 0-2 pour l’emporter 4-2 (8e journée, 1er octobre 2017) et s’offrir une épopée européenne jusqu’en finale de Ligue Europa.

 

Cette fois-ci, l’OM l’a emporté 2-1, sans avoir craqué dans l’adversité, avec un grand Steve Mandanda. Et deux attaquants-buteurs que sont Dario Benedetto (31e) et Dimitri Payet (73e sur pénalty).

 

D’une atmosphère déjà électrique dès avant la rencontre, comme lors du bain de foule pris devant la Tribune Populaire sud par Robert Ratcliffe, représentant du groupe Ineos nouveau propriétaire de l’OGC Nice, l’ambiance a vite dégénéré chez les ultras niçois.

 

Les chants à caractère homophobes, les chants insultants anti-Marseillais et les banderoles tendancieuses, très provocatrices à l’encontre de la LFP, se sont succédé jusqu’à ce que l’arbitre Clément Turpin interrompe la rencontre durant 12 minutes (28e).

 

Avant cela, le Gym, alors emporté par sa fougue et sa jeunesse avait bousculé l’OM avec un missile de Wylan Cyprien passé de peu à côté (9e). Mais, même avec du mouvement, il faut cadrer. Or Nice ne l’a jamais fait avant la pause.

 

Après cet arrêt, les hommes de Patrick Vieira ont eu beaucoup de mal à revenir dans la partie. Au contraire de Marseille.

 

Habitué à ce type d’ambiances avec Boca Juniors, le buteur Benedetto a retrouvé ses instincts. Servi par Morgan Sanson, il a lancé Bouna Sarr en profondeur, avant de reprendre d’une magnifique volée victorieuse le centre, contré, de ce dernier (1-0, 31e).

 

Marseille a même eu l’opportunité de doubler la mise avant la mi-temps. Mais Walter Benitez a effectué la bonne parade devant Sanson (45e+4).

 

La deuxième période a été plus équilibrée. Benedetto a manqué une volée (57e). Puis, le stade, calmé par les incidents de la première période, s’est réveillé pour le retour de Youcef Atal. D’entrée l’Algérien a sollicité un très bon Mandanda (62e). L’Allianz Riviera a exulté même, quand Jordan Amavi a déséquilibré Ignatius Ganago (64e) : pénalty transformé par Cyprien (66e).

 

Mais l’OM a fait preuve d’une réelle force collective et de maturité. Le Niçois Andy Pelmard, 19 ans, a accroché le pied de Valère Germain qui venait tout juste d’entrer en jeu, dans sa propre surface.

 

Verdict sans appel : Payet, devant la Populaire Sud niçoise, a transformé la sanction et lancé la saison de l’OM (2-1, 73e). Celle de Nice, elle, est suspendue à la fin du mercato… Ouest France

 

Réactions

 

Patrick Vieira :

La différence, c’est notre manque de maîtrise collective par rapport à Marseille. À des moments clés, on a failli. Mais on apprendra beaucoup de ce match. Avec tous les jeunes qu’on a, il y a beaucoup de choses à retenir... Oui, on a manqué d’expérience, et moi de communication avec les joueurs. Ce n’est pas dans nos habitudes de gérer les résultats. Mais après être revenus, on aurait pu mieux gérer cette fin de match. Il faut analyser cela globalement. Tactiquement, on a été en difficulté quand ils ont empêché Dante de sortir. On a été empêchés de construire et de développer notre jeu. Sinon, je ne pense pas que l’OM nous a été supérieur... Il est trop tôt pour commencer à compter le nombre de points. Il est important de progresser. A Nîmes (2-1), on avait eu ce calme, on était concentrés sur notre jeu. Ce soir, on a fait un pas en arrière à ce niveau-là. L’émotion a pris le dessus. Il y a eu un gros déchet technique.

 

Dante : 

 Nous avons effectué une bonne première mi-temps, nous avons dominé le plus longtemps possible. Pareil en deuxième période où nous avons poussé et essayé d'aller vers l'avant. C'est dommage que nous ayons manqué de réussite. Nous allons devoir relever la tête pour le prochain match. C'est dommage d'encaisser un but juste après notre égalisation. Malgré tout, nous avons essayé jusqu'au bout d'aller chercher un résultat. Nous n'y sommes malheureusement pas parvenus. À nous d'être concentrés dimanche.

 

André Villas-Boas : 

C’est très bien pour le groupe. On attendait cette victoire depuis longtemps. Les dix jours sans match ont été longs. Les joueurs ont fait des efforts spectaculaires. Tactiquement et physiquement, ils ont très bien joué. Ils ont réalisé une performance complète. On mérite la victoire et j’espère que cela va nous donner de la confiance pour Saint-Étienne. Ils ont su bien réagir après le penalty discutable obtenu par Nice. Valère Germain est très bien rentré dans le match. Duje Caleta-Car a eu une très bonne attitude. On va prendre le temps de regarder de nouveau le match et surtout gérer la récupération des garçons pour le match de dimanche.

 

 

Revue de presse

L’OM se remet à l'heure

L’Équipe


Sans victoire après deux journées, Marseille a remporté son premier succès sans vraiment forcer. Trop jeune et trop limité, Nice attendra quelques jours pour être la nouvelle équipe imaginée par Ineos.

NICE – Les sifflets au coup de sifflet final ont été trop brefs pour marquer la déception. Nice s’attendait à une fête, hier soir, pour la première rencontre de son nouveau propriétaire Ineos, mais l’Allianz Riviera n’a eu le droit qu’à un match moyen, de l’adversaire marseillais et encore plus de son équipe. Privé de trop de joueurs, et surtout de toute recrue, le Gym avait réussi à masquer ses failles pendant deux journées. Elles étaient cette fois trop grandes pour ne pas laisser les Olympiens s’engouffrer. Et pour que ses propres supporters ne repartent vraiment frustrés. Si, avec ses trois premiers points, l’équipe d’André Villas-Boas s’évite de vivre sa première crise de la saison au bout de trois journées, elle attendra pour lever les doutes la concernant. L’adversité était trop faible. Le niveau affiché par l’OM était juste suffisant avec un contre bien mené (Benedetto, 31e, 1-0), une défense et un gardien attentifs, et un penalty marqué au moment où les Niçois paraissaient enfin pouvoir l’emporter (Payet, 73e, 2-1).

Car la formation azuréenne a couru derrière le score après une première demi-heure très quelconque. Son principal intérêt était de savoir quand l’arbitre de la rencontre M. Turpin allait arrêter le match. Pas à cause du VAR, le peu d’incursions dans les deux surfaces nous ont préservés de cette peine. Mais par ses chants et ses banderoles, le kop niçois a fait le nécessaire pour stopper la rencontre (27e) ; sans reprendre son petit jeu, puisque c’est quasiment à la reprise (31e donc) que les Marseillais ont refroidi l’Allianz en inscrivant leur premier but de la saison.

Dolberg et Claude-Maurice officiellement niçois aujourd’hui

Dans un 4-2-3-1 où Lopez s’est la plupart du temps retrouvé en soutien de Benedetto, Marseille a paru contrôler son sujet, accélérant sur des éclairs de Payet, à l’instar de la frappe de l’international après avoir fixé Burner (35e) ou de sa passe de l’extérieur pour Morgan Sanson tout proche d’être décisive (45e+5). En face, les Niçois ont fait comme depuis le début de la saison : avec les moyens du bord. Cela aurait eu de la gueule, pour Ineos, de débuter par un succès face à l’OM. D’autant qu’il aurait pu lui offrir la tête de la L 1. Mais Patrick Vieira a suffisamment félicité ses jeunes joueurs depuis le début du mois pour en vouloir à son équipe, sans recrue, sans attaquant de pointe de métier au coup d’envoi – aligné en 9, Lusamba est habituellement relayeur – et avec suffisamment d’absents pour devoir démarrer avec le remplaçant du remplaçant au poste de latéral gauche.

On serait cruel de trop en vouloir à Pelmard (19 ans), à son aise il y a dix jours à Nîmes (2-1) et rarement dépassé avant l’action de la 73e minute, mais la faute qu’il commet sur Germain dans la surface est grossière. Elle a permis à Payet de donner l’avantage aux Olympiens (2-1 sur penalty) alors que le Gym venait d’égaliser sur un autre penalty (66e) que, même avec le VAR, tous les arbitres n’auraient pas accordé.

Assis à côté du duo que Julien Fournier et Jean-Pierre Rivère s’apprêtent à recomposer à la tête de l’opérationnel de l’OCGN, le président d’Ineos Football Bob Ratcliffe a donc pu constater que les futures recrues niçoises ne seraient pas de trop. Présents dans les tribunes, les attaquants Kasper Dolberg et Alexis Claude-Maurice, dont les arrivées seront officialisées dans la journée, ont sûrement imaginé tout ce qu’ils pourraient apporter à leurs futurs partenaires. À Rennes, dès dimanche, les débuts d’Ineos se matérialiseront cette fois sur la pelouse. Nice en avait quand même besoin.