Les aiglons n'ont quasiment pas existé dans cette rencontre menée "tambour battant" par Montpellier. Même si on sent qu'individuellement il y a beaucoup de qualité, la cohésion n'y est pas. Il va falloir bosser!

 

Fiche technique

 

Montpellier HSC - OGC Nice : 2 - 1 (1-1)
Arbitre : M.Thual

Buts :
Montpellier : Delort (37e), Mollet (56e)
Nice : Tameze (34e)

Avertissements :
Montpellier : Mendes (40e), Mollet (57e)
Nice : Atal (21e), Coly (41e)

Les équipes :
Montpellier : Rulli - Mendes, Hilton (cap), Congré (Cozza, 48e) - Souquet, Ferri, D. Le Tallec, Oyongo - Mollet (Dolly, 89e) - Laborde, Delort

Nice : Benitez - Burner, Pelmard, Lloris, Coly (Claude-Maurice, 61e) - Tameze (Ganago, 61e), Cyprien (cap), Lees-Melou - Atal, Dolberg (Maolida, 78e), Ounas

 

Photo Midi Libre

 

Les buts

 

56ème But de Mollet pour Montpellier ! Le football peut être simple. Oyongo allonge côté gauche pour Delort qui dévie de la tête en direction de Mollet. L'ex-Messin contrôle pied droit, prend le large sur Lloris, et ajuste un tir croisé du gauche. Imparable.

 

 

37ème But de Delort pour Montpellier ! Deux petites minutes et Montpellier égalise par Delort. Suite à une tentative du front de Pedro Mendes détournée sur la transversale par Benitez suite à un corner tiré par Mollet, l'attaquant des Fennecs propulse de la tête le ballon au-delà de la ligne.

 

 

35ème But de Tameze pour Nice ! Un long dégagement de Benitez est effleuré par Dolberg. Le ballon arrive sur Atal qui percuté côté gauche avant de se recentrer pour frapper. Il s'écroule mais le cuir revient à Tameze qui tire sans contrôle. Rulli est battu. Premier but en carrière pour Adrien Tameze.

 

 

 

Résumé

 

Dans le match le plus animé de ce samedi soir, Montpellier a fini par renverser une équipe de Nice (2-1) qui se présentait pour la première fois avec Kasper Dolberg à la pointe de son attaque. L'attaquant danois a été assez discret, mais le Gym a tout de même ouvert le score à la Mosson. Youcef Atal a réalisé un petit festival côté gauche avant de se faire tacler par Hilton, malheureux de voir le ballon revenir dans les pieds de Tameze, qui a placé une belle frappe (34e). Le MHSC, qui avait été le plus dangereux avant cela, s'est vite repris.

Après un poteau de Ferri (25e), et des parades de Benitez devant Delort (9e, 30e) et Oyongo (16e), Nice a craqué sur un cafouillage. À la suite d'une tête de Pedro Mendes, Delort a suivi pour égaliser (37e). L'international algérien a ensuite été passeur décisif en déviant de la tête une ouverture d'Oyongo vers Florent Mollet (56e). Vitorino Hilton a empêché l'égalisation niçoise en repoussant un tir de Ganago (78e), et permis à Montpellier de grimper à la 10e place, avant d'aller au Vélodrome. Nice tombe du podium. L'Equipe.

 

Réactions 

 

Patrick Vieira :

Quel est votre sentiment à l'issue de la défaite à Montpellier (1-2) ?

 

On est venu avec un plan de jeu pour leur poser des problèmes. On repart de Montpellier avec cette défaite qui nous fait mal. Et pour cause, on s'est créé des situations et on aurait pu égaliser. On aurait pu rentrer à Nice avec au moins un point. Je regrette en particulier que l'on ait pris trop rapidement le but égalisateur lors de la première période.

Que manque-t-il encore à votre équipe renouvelée par un recrutement bouclé à la fin du mercato ?

 

Il nous manque des automatismes, mais aussi de l'expérience. On a été mis en difficulté à des moments importants du match et notamment sur les deux buts encaissés. C'est toutefois un match très encourageant pour la suite. On va grandir avec ce genre de matches. On repart certes avec une défaite, mais on retient également beaucoup de choses positives. J'avais reconduit les mêmes joueurs sur le plan défensif qu'à Rennes car ils le méritaient.On prend des buts sur un manque d'expérience pour anticiper certaines actions et mieux lire le jeu. En fin de match, on est mené, on essaie de forcer le jeu, de faire la différence d'une manière individuelle malgré la fatigue.

Qu'avez-vous pensé de la première titularisation d'Ounas et Dolberg ?


Ils ont été à l'image de l'équipe, sachant que l'on savait qu'il serait un peu en difficulté sur le plan physique. Dolberg a fini très fatigué, Adam Ounas aussi. Il faut leur laisser le temps. Je retiens surtout qu'il y a eu de très, très bonnes choses sur le plan collectif. Je me répète, mais cela est très encourageant. Ma responsabilité est désormais de tirer le maximum des joueurs pour les mettre dans les meilleures dispositions et avoir de bons résultats. Malgré tout, ce match reste positif au niveau de l'état d'esprit et du jeu produit.

 

Michel Der Zakarian :

Cela a été un beau match des deux côtés, un match qui aurait pu finir par 4-2. Pour notre part, on a fait une très grosse première période. On aurait mérité de mener plus largement au score même si Nice a eu aussi des occasions. On est très contents d'avoir arraché cette victoire. Quand on se crée des occasions et du jeu, je ne suis pas inquiet. Quand on joue comme ça, cela vient, car cela va dans le bon sens. On a fait une très grosse prestation devant une belle équipe de Nice. On a été très bons dans la récupération mais aussi dans l'utilisation du ballon. On a envie de revoir ce genre de match d'autant que le public s'est régalé.

 

 

Revue de presse 

La Paillade, côté pailleté

L'Equipe

À la Mosson, certains signes ne trompent pas. Lorsque les frappes lointaines d’Andy Delort partent droites, sèches, cadrées et surpuissante s, c’est que l’attaquant sétois est en grande forme. Et quand son buteur va, c’est souvent que tout va pour Montpellier. Sur le missile de l’international algérien, il y a eu un grand Walter Benitez (30e). Et il fallait bien que le gardien argentin de Nice soit grand, hier soir, tant le MHSC, dans le sillage de Delort, se déchaînait.

Un duel remporté face à l’ex-Toulousain (9e) et deux réflexes magnifiques devant Gaëtan Laborde (16e, 30e) ont permis aux Azuréens de limiter la casse. « Benitez a sorti un très gros match, a reconnu Jordan Ferri, le milieu héraultais, auteur d’une belle volée de 20 mètres sur le poteau (26e). Mais quand ils ont marqué, on n’a pas douté. » Oui, car ce sont bien les Niçois, pourtant mis sous pression pendant trente minutes, qui ont piqué les premiers, par Tameze, après un gros travail d’Atal (0-1, 34e).

À Nantes, avant la trêve, Montpellier ne s’était pas relevé du but encaissé (0-1). Mais hier, ce n’était pas la même équipe : Nice avait plutôt affaire au MHSC haute intensité, celui qui avait battu Lyon lors du précédent match à la Mosson (1-0), et les Pailladins n’ont mis que deux minutes à réagir. Par qui ? Delort, bien entendu, qui forçait l’égalisation d’une tête rageuse à bout portant après un nouveau réflexe surprenant de Benitez (1-1, 37e). « On aurait mérité un score plus large à la pause, a assuré Michel Der Zakarian. Vous savez, tant qu’on se crée des occasions, moi, je ne suis pas inquiet. À Nantes, on n’avait pas d’occasion. En y réfléchissant, il y a certainement eu de la fatigue là-bas. Quand on ne met pas l’intensité qu’il faut, on n’existe pas dans le domaine offensif. »

“Depuis l'entame du Championnat, on n’arrive pas à confirmer. Donc il fallait gagner, et maintenant il faut poursuivre la semaine prochaine à Marseille,,

Hier, ses attaquants se sont démenés, Laborde et Delort ont remporté presque tous leurs duels aériens et leurs appels incessants ont posé des problèmes insolubles à la jeune défense niçoise. Et comme à l’autre bout du terrain, Rulli assurait devant Cyprien (46e) après avoir remporté un face-à-face avec Lees-Melou, il ne pouvait pas arriver grand-chose aux Héraultais. « À domicile, il faut aborder tous les matches comme ça, avec cet état d’esprit, pour battre l’équipe qu’on reçoit », a dit le capitaine Vitorino Hilton, qui a sauvé un ballon chaud de Ganago devant le but vide (78e). Le vétéran de la Ligue 1, quarante-deux ans depuis deux jours, parle toujours à bon escient.

Car c’est encore une grosse débauche d’énergie qui a permis à Florent Mollet d’aller chercher le but de la victoire, d’un tir croisé du gauche au bout d'une belle course (2-1, 56e), après un nouveau duel aérien remporté par… l’increvable Delort. « La trêve lui a fait du bien, a souri Der Zakarian. Il est parti avec l’Algérie et il n’a pas joué, donc il s’est reposé (rires.) » « On a beaucoup travaillé aussi », s’est gentiment défendu l’attaquant, qui a passé plusieurs minutes bras dessus bras dessous, avant le match, avec ses compatriotes Ounas, Boudaoui et Atal.

Ses statistiques (1 but, 1 passe décisive) vont lui faire du bien, après déjà deux penalties manqués à la Mosson cette saison. « Mais j’ai vu que Griezmann a fait pareil, donc ça m’a soulagé, a rigolé le Sétois. Depuis l'entame du Championnat, on n’arrive pas à confirmer. Il fallait gagner, et maintenant il faut poursuivre la semaine prochaine à Marseille. Être régulier, c’est le plus difficile. »

Vieira cherche la bonne formule

L'Equipe

L’équipe de Patrick Vieira n’a pas à rougir de sa prestation, plutôt intéressante, avec quelques jolis mouvements. En l’absence de Dante, Hérelle et Sarr, la défense recomposée victorieuse à Rennes (2-1, le 1er septembre) a cette fois été trop limitée. En attaque, pour sa première, Dolberg a montré toute sa science en point d’appui. Côté gauche, Atal a brillé puis s’est étiolé, quand Ounas a été aussi étincelant qu’horripilant côté droit. « Mon défi, c’est de trouver la bonne formule », a dit Vieira, qui a transformé son 4-3-3 en 4-2-3-1 à l’heure de jeu. Il a eu un coaching très offensif, en vain. « C’était la première fois qu’on jouait ensemble, on doit travailler nos combinaisons », a confié Dolberg à propos de ses partenaires. Hier soir, il y a eu plus d’agacement que de transmissions entre le Danois et Ounas.