[Résumé, réactions, revue de presse, vidéo] Monaco 3 - 1 Nice. Nice rate son derby

Comme souvent les paroles n'ont pas été suivies d'actes.  Les niçois ont joué 20 minutes puis n'ont plus été présents. La faute à qui? A la défense aux abois avec un Sarr qui a fait une des ses pires prestations? Tameze qui a remplacé Lusamba sans convaincre? Dolberg absent? Ah j'allais oublier...les joueurs qui ne viennent même saluer la tribune H, quelle bande de cons, quel manque de respect, à croire qu'à Nice seule la pop sud compte avec ses 1500 adhérents...

 

 

Fiche technique

 

AS Monaco - OGC Nice : 3 - 1 (1 - 0)
Arbitre : M. Lesage

Buts :

Monaco : Golovin (28e, 74e), Ben Yedder (80e)
Nice Burner (54e)

Avertissements :

Monaco Gelson (23e), Bakayoko (65e)
Nice : Dolberg (24e), N'Soki (26e), Pelmard (86e)

Les équipes :

Monaco : Lecomte - Maripan, Glik, Badiashile - Martins, Fabregas (cap, Silva, 88e)), Bakayoko, Golovin, Dias (Ballo-Touré, 46e) - Augustin (Ben Yedder, 62e), Slimani.

Nice : Benitez - Burner, Pelmard, N’Soki, Sarr (Lees-Melou, 78e) - Tameze, Cyprien (cap) - Atal, Ounas (Boudaoui, 64e), Dolberg (Ganago, 64e), Claude Maurice.

 

Les buts

Golovin 1-0

Patrick Burner 1-1

Golovin 2-1

Ben Yedder 3-1

 

Résumé

 

Avant dernier de Ligue 1 sans aucun succès avant cette 7e journée, l’AS Monaco a enfin lancé sa saison avec une victoire 3-1 face à Nice. Portés par l’excellent match de Golovin, auteur d’un doublé et d’une passe décisive pour Ben Yedder, les Monégasques ont enfin montré un visage séduisant. Pour les Aiglons c’est un coup d’arrêt, eux qui n’arrivent toujours pas à enchaîner cette saison.

 

Monaco a enfin lancé sa saison en s'imposant pour la première fois en sept journées de L1, dans le derby contre Nice (3-1), mardi soir au Stade Louis-II, ce qui repousse un peu la crise qui couvait.Avec plus de 135 millions d'euros investis sur le marché des transferts cet été, Oleg Petrov, le nouveau vice-président de Monaco avaient mis la pression sur ses joueurs et son staff avant ce derby. Monaco devait impérativement l'emporter.

 

Et si la direction russe du club a retrouvé un semblant de sourire, le président milliardaire Dmitri Rybolovlev en tête, elle le doit à un autre Russe, Aleksandr Golovin, auteur d'un match superbe, incluant un doublé (29e et 74e) et une passe décisive (80e).Avec six points, Monaco sort de la zone rouge. En face, l'OGC Nice a longtemps pensé tenir son premier nul de la saison. Les hommes de Patrick Vieira se seraient alors positionnés en dauphin du Paris SG. Au lieu de ça, ils pointent à la 4e place.

 

Après avoir démontré beaucoup de talent mais aussi un peu de suffisance contre Dijon (2-1) samedi dernier, ils ont, malgré trois changements dans le onze titulaire, montré les même forces et faiblesses. Mais de façon inversement proportionnelle.Le jeune défenseur central Stanley Nsoki, par exemple, possède un très fort potentiel. Mais son aisance et sa puissance se marient avec un manque de concentration coupable, symbolisé par sa grosse faute sur Slimani, qui partait au but (26e).

 

D'autres, comme Atal ou Dolberg, ont plongé physiquement. Les Niçois s'en voudront donc longtemps de n'avoir su concrétiser leur domination dans le premier quart d'heure. Successivement, une reprise de Claude-Maurice a obligé Lecomte à un arrêt-réflexe (2e), puis Tameze a vendangé en frappant au-dessus, un caviar en retrait d'Atal (14e).

 

Mis sous pression, aussi bien en interne par leur direction que sur le terrain par le Gym, les Monégasques n'ont pas lâché. «Les joueurs ne jouent pas pour l'entraîneur mais pour le club, les supporteurs, leur vie personnelle et leur avenir», avait expliqué Jardim avant la rencontre. Ils n'ont pas joué contre lui, c'est une certitude. A la pause, ils auraient même pu rentrer aux vestiaires en menant 3-0. Décalé par Fabregas, Gil Dias a frappé sur le poteau (25e).Ensuite, Golovin, sur un corner joué en deux temps avec Fabregas, a été servi par le Catalan dans la surface. Sa vivacité a fait des merveilles et son tir victorieux en pleine lucarne au premier poteau a donné l'avantage à Monaco (1-0, 29e).

 

Peu après, Slimani a cru donner un avantage plus conséquent après avoir repris parfaitement un centre de Gelson Martins. Mais la VAR a annulé le but validé dans un premier temps par Mikael Lesage (31e).


Aussi quand, après un nouveau raté de Slimani (52e), Burner a égalisé d'une frappe en plein lucarne sur un ballon défensif mal dégagé par les Monégasque (1-1, 54e), les joueurs de la Principauté auraient pu sombrer. Comme ils l'avaient fait contre l'OM (3-4).

 

Mais, en 3-5-2, avec Fabregas soutenu par Bakayoko et Golovin, ils sont restés combatifs. Après que le premier a lancé en profondeur Slimani, l'avant-centre algérien a servi Golovin et permis au Russe d'inscrire son 5e but en L1 d'un subtil piqué (2-1, 74e).

 

En contre, les Monégasques se sont ensuite régalés. Et Ben Yedder, servi par Golovin, a donné de l'ampleur à une victoire (3-1, 79e) qu'il faudra renouveler samedi contre Brest pour sortir définitivement de la crise..

 

Réactions

 

Patrick Vieira:

« Comment expliquez-vous la victoire de Monaco ?

On a manqué de maîtrise en seconde période, on a baissé pied physiquement. On a perdu des ballons et on s’est mis en danger. On a eu du mal dans nos transitions défensives. Et la sortie sur blessure d’Adam (Ounas, à la 64 e ) nous fait mal. On est tombés sur un adversaire qui avait envie de montrer qu’il restait une belle équipe avec de grands joueurs. On a bien préparé ce match, les vingt-cinq premières minutes ont été cohérentes collectivement, on avait une certaine maîtrise. On a dépensé beaucoup d’énergie en allant les chercher très haut, et petit à petit on a baissé de rythme. On a eu beaucoup de mal à coulisser et ils ont réussi à trouver les espaces.

 

Vous ne pouvez toujours pas aligner votre défense titulaire, avec les absences de Dante et Hérelle

Défensivement, c’est très jeune, ça manque d’expérience. Des joueurs sont arrivés sur le tard et n’étaient pas au top physiquement, mais je pense que c’est plus dans le domaine collectif qu’il faut travailler l’aspect défensif. Il faudra que j’analyse bien ce match par rapport aux changements que j’ai pu faire.

 

Duquel parlez-vous ?

Je ne sais pas (il sourit). J’aurais pu faire mieux en tant que coach. J’aurais peut-être pu renforcer notre milieu de terrain. C’est dommage par rapport à ce qu’on a montré en première période. Le bilan après sept journées reste bon même s’il y a de la déception. On va continuer à s’améliorer. Cette équipe a une grosse marge de progression, on reviendra, on sera meilleurs.

 

Leonardo Jardim :

Un gros match. On a contrôlé. Il n'y a pas de doute. La condition physique est meilleure à chaque sortie. On a enchaîné les efforts 90 minutes, comme à Reims (0-0, samedi). C'est important de gagner. On connaît notre valeur. On n'est pas arrivé ici hier en hélicoptère ou de la lune. On n'est pas les meilleurs aujourd'hui. Mais la semaine dernière et avant, on n'était pas les pires, non plus. La victoire fait toujours du bien. L'égalisation survient sur une mauvaise déviation au premier poteau. Mais l'équipe a très bien réagi. (Au sujet de Golovine) J'ai l'habitude de polir les joueurs. C'est mon travail. Il progresse, comme Badiashile que j'ai félicité et qui a fait 90 minutes avec beaucoup de concentration.

 

Revue de Presse

Les limites du bricolage

L’Équipe

Entre les blessures et les états de forme disparates, le Nice de Patrick Vieira n’a pu tenir tête à Monaco qu’une vingtaine de minutes.

MONACO – Patrick Vieira y a d’abord été par sous-entendus, laissant penser qu’il aurait dû faire mieux, lui aussi, sans le dire trop fort pour ne pas taper sur les entrants (Ganago, Boudaoui et Lees-Melou). Puis, il a pris une large part de cette défaite pour lui, regrettant clairement ses changements. Ils n’ont pas fait basculer un match qui a échappé à ses joueurs après une vingtaine de minutes. À la suite de la défaite de son équipe, l’entraîneur a donc fait acte de contrition (voir ci-dessous). Mais c’est aussi parce que l’entame pouvait laisser espérer une autre issue aux milliers de supporters niçois venus mettre de l’ambiance au stade Louis-II.

Pendant vingt minutes, donc, les Aiglons ont bien été supérieurs à leurs voisins. Les premières occasions ont été pour Claude-Maurice (2e), Dolberg (8e) et Tameze (14e). Plus rapides, plus hauts sur le terrain et plus agressifs, ils ont d’abord réduit les Monégasques à peu de chose, confirmant l’écart que supposait encore hier matin le classement des deux formations (3e pour Nice, 19e pour l’ASM).

Mais cela n’a pas duré. La faute aux individualités monégasques ? Sûrement, au vu de la prestation de Golovine (voir page3). La faute aux blessures qui ont handicapé la défense du Gym ? Peut-être. C’est toujours sans Dante (cheville) ni Hérelle (genou) que Vieira a composé sa charnière. Mais Pelmard et Nsoki, leurs remplaçants, n’ont pas été les plus en difficulté.

Titularisé pour la première fois après un mois passé loin des terrains pour une lombalgie, Malang Sarr n’était pas dans le coup ; or Nsoki, qui aurait pu jouer latéral gauche à sa place, était déjà dans l’axe.

Mais c’est surtout dans l’entre-jeu que Nice a failli hier. Face à un Bakayoko à son niveau d’hier et un Golovine aussi efficace, Tameze n’a pas existé et Ounas n’a été en vue que lorsque son équipe avait le ballon. L’idée de doubler la menace sur le côté droit avec Atal en ailier et Ounas en relayeur a d’abord fonctionné.

Mais il a manqué du jus aux Aiglons pour le confirmer sur la durée.

« Ça pouvait être un tournant dans ce début de Championnat, malheureusement ça s’est mal passé, regrettait le néo-Niçois Stanley Nsoki. On manque d’automatismes, on est en rodage. Je pense qu’intrinsèquement on a beaucoup de qualités, mais on va apprendre. Ce genre de match fait partie de l’apprentissage. » Avec douze points pris lors des six premières journées, le Gym avait de toute façon plus de marge que son voisin monégasque.