Les aiglons ont donné les deux buts aux Lyonnais sur deux fautes défensives incroyables. On notera aussi l'incapacité des nicois à élever leur niveau de jeu à 11 contre 10 notamment offensivement. On signalera aussi la bêtise de Burner sur le second carton jaune, les imprécisions de Nsoki. On indiquera aussi à la VAR que la première réduction du score était valable mais cela n'enlève pas ce sentiment d'impuissance des "rouge et noir".
Fiche technique
A venir
Les buts
74e But de Kasper Dolberg !! Nice se relance enfin ! Boudaoui sert Burner sur le côté droit, le latéral niçois adresse une merveille de centre au premier poteau pour l'attaquant danois qui surgit devant Andersen pour couper ce ballon et réduire la marque grâce au poteau rentrant. Imparable et 2-1, les Aiglons reviennent dans le match !
27è Penalty marqué par Moussa Dembélé !! Le buteur lyonnais trompe de belle manière Benitez d'un contre-pied parfait, sur la gauche du gardien argentin, dans le petit filet. 2-0 pour Lyon !
12è But de Jeff Reine-Adélaïde !! L'OL ouvre le score ! L'ancien angevin élimine Boudaoui sur le côté gauche et sert Terrier qui tente de trouver Dembélé dans l'axe, Dante anticipe mais manque sa relance, ce qui profite à Reine-Adélaïde qui a suivi l'action et frappe du pied droit à ras de terre à l'entrée de la surface, le tir est bien placé dans le petit filet et trompe Benitez. 1-0 pour Lyon !
Résumé
Longtemps en infériorité numérique, Lyon a résisté contre Nice (2-1) pour obtenir un succès plus précieux que probant et se repositionner dans la première partie de tableau, samedi en Ligue 1, retrouvant quelques couleurs avant un rendez-vous crucial en Ligue des champions.
Battu à Marseille (2-1), le 10 novembre, juste avant la trêve internationale, l’OL se replace au cinquième rang provisoire et se remet dans de bonnes dispositions morales avant de défier le Zenit Saint-Pétersbourg, mercredi en Russie.
«J’ai bien aimé notre attitude car il a fallu combattre», a apprécié l’entraîneur lyonnais Rudi Garcia, tout en estimant que Lyon aurait dû «faire beaucoup mieux» pour «s’épargner une fin de match à risque».
De son côté, Nice, qui s’est sabordé en première période au Parc OL, stagne dans la seconde moitié du classement, au 14e rang à deux longueurs des Lyonnais (17 points).
Avant d’être réduit à dix après l’exclusion de Fernando Marçal pour un coup de pied apparemment accidentel porté au visage de Hicham Boudaoui (34e), l’OL, privé de son nouveau capitaine Memphis Depay et de Houssem Aouar, blessés, a pris l’avantage en profitant des maladresses des Niçois.
Jeff Reine-Adelaïde, à l’origine de l’action, après un relais avec Martin Terrier, a bénéficié de l’aide involontaire de Dante pour ouvrir la marque dès la 10e minute avant d’être remplacé, victime du carton rouge infligé à Marçal (34e).
Depuis son arrivée à Lyon, en août, Reine-Adelaïde n’a encore joué aucun match en intégralité avec sa nouvelle équipe.
Moussa Dembélé a porté le score à 2-0 en transformant un penalty qu’il a lui-même provoqué à la suite d’une passe ratée de Stanley Nsoki pour Dante (28e). C’est le dixième but de Dembélé en treize matches de championnat cette saison.
Mais malgré son avantage à la marque, l’OL n’a pas eu d’emprise sur la rencontre, faute d’être suffisamment sûr techniquement. Et la seconde période, dont la reprise a été brièvement retardée à cause de fumigènes qui entravaient la visibilité, a vu les Niçois confisquer le ballon en supériorité numérique.
Ils n’en ont pas profité: les Aiglons, affichant également un important déchet technique, n’ont pas su peser réellement sur la défense lyonnaise, hormis dans la dernière demi-heure.
«Il a manqué de la précision dans le dernier geste offensivement mais les pertes de balles incompréhensibles dans les trente premières minutes nous font mal», a confirmé l’entraîneur de Nice Patrick Vieira.
L’équipe niçoise peut toutefois regretter un but refusé à Kasper Dolberg pour un hors-jeu loin d’être évident même après visionnage de la vidéo assistance (49e), une décision importante qui aurait pu changer la physionomie de la seconde période si elle avait été inverse.
Le Danois a toutefois réussi à réduire la marque en reprenant un centre délivré de l’aile droite par Patrick Burner (78e), lequel a également été exclu en fin de partie pour un second avertissement (85e).
De son côté, Lyon n’a pas eu la maîtrise nécessaire pour ajouter un troisième but alors qu’il en a eu l’occasion, notamment sur deux tentatives de Bertrand Traoré, l’une détournée par le dos de Dembélé (57e) et l’autre hors du cadre malgré une bonne position (68e). L’essentiel était de gagner et de pouvoir se projeter vers Saint-Pétersbourg...
AFP
Réactions
Patrick Vieira :
Nous avons beaucoup de regrets, plus que d'habitude. Nous nous sommes créé assez d'occasions pour marquer plus d'un but. L'efficacité a fait la différence offensivement et défensivement. Il a manqué de la précision dans le dernier geste offensivement mais les pertes de balles incompréhensibles dans les trente premières minutes nous font mal. C'est un manque de concentration que l'on doit gommer de notre jeu. Cela nous coûte cher contre des équipes comme Lyon. Ce qui est encourageant, ce sont les situations que l'on se crée, les joueurs qui commencent de mieux en mieux à trouver des liens. Il y avait moyen de poser des problèmes à Lyon. Il fallait respecter le jeu et mettre plus de rythme. Malheureusement, nous avons fait des mauvais choix et nous avons été imprécis.
Rudi Garcia (entraîneur de Lyon) :
Nous avons montré deux visages. Nous avions le match en main. Nous avons mené 2-0. Nous pouvions penser que la soirée se déroulerait mieux qu'elle n'a été à partir de la 34e minute. Il peut y avoir des épisodes contraires qui proposent des difficultés. J'ai bien aimé notre attitude car il a fallu combattre. Ce que je regrette, réduit à dix, c'est que nous aurions pu marquer un troisième but. Nous aurions dû faire beaucoup mieux et nous épargner une fin de match à risque car nous aurions pu prendre un but sur la fin. Il est important d'avoir gagné le premier match d'une série de neuf. Notre équipe est jeune, a besoin de consignes. Les joueurs écoutent. Nous progressons. Nous avons manqué de lucidité technique pour mieux lancer nos offensives. Je pense que cette victoire peut nous servir pour la suite.
Revue de presse
Si près mais si loin
L'Équipe
En supériorité numérique pendant une heure, les Niçois, plombés par leurs erreurs, ont manqué l’occasion de ramener un point de Lyon.
DÉCINES – Et Nice a quitté le Groupama Stadium sur une cinquième défaite d’affilée à l’extérieur en Ligue 1 (1-2)... Comment les joueurs avaient-ils pu être autant en difficulté sur à peu près tout, travail offensif et défensif, en première période, et finir si près d’arracher un point ?
Deux buts presque offerts aux Lyonnais, des attaques incapables d’aboutir par manque de justesse pendant quarante-cinq minutes : on imaginait la difficulté pour Patrick Vieira de relancer une équipe pourtant en supériorité numérique après une demi-heure (expulsion de Marçal à la 34e minute).
La pause a servi de détonateur et les Niçois ont enfin présenté des arguments dignes d’un club de L1. Dolberg est venu couper un centre de Burner au premier poteau pour permettre au Gym de rêver (2-1, 78e). Nice aurait pu ajouter d’autres buts mais Dolberg en avait eu un refusé pour un hors-jeu limite (49e), Dante avait manqué le cadre sur une tête facile (59e) et Lees-Melou écrasé une frappe (81e).
Il y avait de la place, hier, pour s’éviter une nouvelle claque hors sol. « On a beaucoup de regrets, admettait Patrick Vieira. On a perdu trop de ballons dans les 30 derniers mètres. Et si on ne gomme pas ça, on souffrira. C’est incompréhensible. D’autant que nous n’étions pas sous pression. On a manqué vraiment de concentration. » À l’image d’un Stanley Nsoki totalement désorienté. « Mais c’est encourageant, si on poursuit comme ça, ajoutait Vieira. Même à 11 contre 11, on n’a pas été en difficulté, à part sur deux pertes de balle... »
Deux pertes de balle de trop. Vieira a donc tenté de relancer ses hommes en leur demandant de se lâcher. « Sur le terrain, on avait le sentiment de pouvoir faire quelque chose, assurait Arnaud Lusamba, entré sur la fin (79e). Je ne parlerais pas de défaite encourageante mais, collectivement, on était assez satisfaits, sauf sur ces petites erreurs de concentration. » Qui ne sont surtout pas des petites erreurs mais le fond des problèmes actuels de Nice