Les meilleures choses ont une fin... Il aura fallu l'OM et une défaite non méritée pour que le GYM trébuche. Heureusement que le match face à Grenoble arrive vite afin d'éviter de trop gamberger.
On souhaitera simplement pour l'OGCNice que cette défaite ne soit pas le début de quelques matches difficiles... Première réponse dès mercredi.
Fiche technique
Stade Vélodrome, Olympique de Marseille bat OGC Nice 2 à 1 (mi-temps 2-0)
52.279 spectateurs environ
Arbitre : M. Lannoy
Buts :
Marseille : Echouafni (14è csc), Niang (45è)
Nice : Bamogo (47è)
Avertissements :
Marseille : Taiwo (61è), Zenden (80è)
Nice : Apam (52è), Diakité (69è), Rool (79è)
Les équipes :
Marseille : Mandanda - Bonnart, Zubar, Hilton, Taiwo - Cana (c), Zenden, Valbuena (Ben Arfa, 74è), Ziani (Kaboré, 89è) - Koné, Niang (Samassa, 61è)
Nice : Ospina - Diakité, Kanté (Cid, 82è), Apam, Rool - Echouafni (c), Faé, Hellebuyck - Bamogo (Modeste, 67è), Rémy (Ben Saada, 73è), Mouloungui
Résumé
Marseille a du cran par Sport24.com
Malgré des conditions extra-sportives difficiles, Marseille a réalisé un gros match pour se débarrasser de Nice (2-1). Ce succès lors du derby méditerranéen permet aux Phocéens de retrouver leur place de dauphin de Lyon.
Il y a des lendemains qui donnent la gueule de bois. Après s'être réveillés avec un drôle de gout dans la bouche, suite au lourd verdict rendu dans l'affaire Santos, les Marseillais se devaient de penser à nouveau au terrain. Le derby méditerranéen ne s'annonçait pas des plus simples, d'autant plus que Nice, invaincu depuis neuf rencontres, espérait bien retrouver le podium.
Niang fait le break
Les hommes de Frédéric Antonetti ne mettaient d'ailleurs pas longtemps à rentrer dans la partie. En deux minutes, les joueurs du Gym faisaient déjà frissonner les supporters phocéens. Bamogo (1e), puis Moulongui (2e) sollicitaient Mandanda, mais la réplique de Zenden fusait, le Néerlandais trouvant la barre d'Ospina (4e). Sur une pelouse difficile, les Aiglons tenaient clairement le ballon, les Marseillais prenant le pari d'évoluer en contre. Tactique payante puisque sur un coup franc côté gauche, le centre rentrant de Ziani échouait sur Echouafni qui trompait, d'une aile de pigeon, son propre gardien (1-0, 13e). Ce but, généreux au vu de la physionomie du match, libérait des Phocéens qui enchainaient ensuite les opportunités. Niang, par deux fois, manquait le break dans la surface (23e, 26e). Zenden n'était pas plus heureux, y compris sur coup franc, pourtant sa nouvelle spécialité (30e). Malgré une timide réplique de Rémy, qui frappait nettement hors cadre (25e), la fin de la première période était exclusivement marseillaise. Valbuena manquait le cadre d'une frappe enroulée (36e), mais se rattrapait dix minutes plus tard. Son sombrero sur Rool faisait se lever le Vélodrome. Le défenseur niçois, lu,i appréciait moyennement et retenait le milieu de poche par le maillot. M.Lannoy offrait donc un penalty logique aux Marseillais, que Niang transformait d'un plat du pied parfait (2-0, 45+1e).
La frayeur Bamogo
On aurait pu penser qu'avec ce but juste avant la pause, les Marseillais avaient réduit à néant les ambitions azuréennes. Pourtant, l'entame de la seconde période donnait tort à cette idée reçue. Bamogo, d'une géniale inspiration, prenait sa chance à l'entrée de la surface, arrachant la toile d'araignée de Mandanda (2-1, 48e). Alors que l'on pouvait craindre, du côté marseillais, une démobilisation identique à la déroute devant Lorient (2-3), l'état d'esprit était ce coup-ci bien différent. Les Phocéens faisaient preuve d'une grande sérénité, et manquaient même le KO, quand Niang trouvait le montant d'Ospina (55e), puis le gardien colombien à bout portant (56e). Les minutes s'égrenaient, lentement, et les hommes d'Eric Gerets se dirigeaient vers une victoire tranquille. Zubar, de la tête, manquant même la cible à son tour (68e). Le dernier quart d'heure, néanmoins, était l'occasion de quelques frissons pour le public du Vélodrome. Moulongui, d'abord, loupait l'immanquable en duel face à Mandanda (77e). Modeste, ensuite, était devancé d'un rien par le portier marseillais (83e). Ben Saada, enfin, décochait un missile que seule la barre pouvait arrêter (90e). Les Phocéens souffraient donc dans ces dernières minutes, mais tenaient une victoire qui les ramène à la deuxième place du classement. Nice, malgré ce coup d'arrêt, reste cinquième.
La Revue de presse
Après avoir mené 2-0, l'Olympique de Marseille s'est imposé 2-1 face à Nice et renoue avec la victoire au Vélodrome. Mais à deux minutes de la fin, une frappe de Ben Saada sur la barre aurait pu offrir un nul aux Aiglons.
L'Om a eu chaud par Football 365
Victorieux de Nice (2-1), l'OM met fin à une série de trois matches sans succès et retrouve son fauteuil de dauphin de Lyon. Mais la formation d'Eric Gerets paie un prix élevé pour cela : Mamadou Niang, victime d'une fracture du pied droit, est out pour six semaines. Un coup dur pour les Phocéens.
Marseille se libère par Eurosport
Les réactions
Erick Gerets :
En première période, si on oublie les deux ou trois premières minutes, on a maîtrisé le jeu en se créant beaucoup d’occasions de but. Tactiquement, on a joué le jeu que l’on avait en tête. On a toujours trouvé l’espace pour mettre en évidence Niang en première période, c’est une petite victoire pour mes joueurs. En seconde période, surtout quand Niang est sorti, et avec la fatigue de certains joueurs, on n’a plus été capables de jouer de la même façon. Avec le but que l’on encaisse, il y a eu un peu d’incertitude mais finalement même en seconde période, on a eu des opportunités et on aurait pu marquer plusieurs buts. Il n’y a donc rien à dire sur cette victoire. C’est une victoire largement méritée. A un moment donné, on a trop joué vers l’arrière. On a mis nos défenseurs un peu trop en difficulté. On aurait du jouer plus vers l’avant parce que nous étions plus forts que Nice ce soir.
Frédéric Antonetti :
Quel bilan tirez-vous de cette rencontre ?
On a été un petit peu timides en première mi-temps, ça nous a coûté cher, ensuite, on a prouvé ce soir qu'on avait une bonne équipe, de bons joueurs face à une belle équipe de Marseille. C'était un match très agréable à regarder, ça fait plaisir parce que c'est ça le football. On aurait pu égaliser car on a eu deux très belles situations dans le dernier quart d'heure.
Que faut-il améliorer et comment ?
Il faut qu'on progresse dans le jeu, ce soir on voulait se comparer à une équipe qui joue régulièrement la Ligue des champions. Si les joueurs prennent conscience à travers un match comme ça qu'ils peuvent bien faire, le point de perdu - car je pense qu'il n'y a qu'un point de perdu - n'est pas si négatif que ça. Il y avait vraiment des choses positives.
Comment voyez-vous la suite de la saison ?
Je reste persuadé que Marseille finira dans les trois premiers parce qu'ils ont l'effectif pour ça, ils savent le gérer. Nous, on va essayer de faire du mieux qu'on peut et essayer de grappiller à chaque fois des points. On n'a pas l'habitude, comme Marseille, de gérer le haut du tableau. Quand on a l'équipe au complet, on est compétitif, même très compétitif. Après, il y a des aléas, il y a encore six mois, six mois difficiles. Il ne faut pas avoir de trous, être régulier. Est-ce qu'on en a la capacité ? Je n'ai pas la réponse aujourd'hui. Peut-on rester dans les 6, 7 premiers ? Ce sont les joueurs qui ont la réponse.
Laurent Bonnart :
On s'est fait une frayeur en fin de match, ce n’est pas normal. C'est pratiquement la copie conforme du but qu'on a pris, on laisse trop de temps au tireur, on doit sortir beaucoup plus vite. C'est toujours un ou deux détails, là on a eu de la chance. On a eu pas mal d'occasions pour tuer ce match, on ne le fait pas et on se fait encore peur, ce qui prouve qu'il reste encore beaucoup de boulot à faire. La victoire est belle, y a que ça qui compte. C'est une question de mental, tout le monde a son rôle sur le terrain. On devait se racheter des matchs précédents, c'est une victoire très importante."
Lorik Cana :
"C'était une deuxième mi-temps difficile pour nous, on l'a très mal entamé car on prend un but en laissant quelqu’un frapper à l'entrée de 16m. C'est pas normal, à 2-0 ca doit pas être le cas, on savait que cela allait être plus difficile. On a pas mal peiné physiquement aussi, mais le plus important pour nous c'est la victoire. Ca nous permet d'aborder sereinement le match de mardi et le déplacement à Lyon. Ca fait un moment qu'on met le bleu de chauffe, mais on n’a pas eu parfois la réussite au bout, mais ça prouve qu'on a plusieurs moyens de gagner un match de football. Au final, c'est la victoire qui est le plus important."