Malgré une infériorité numérique, les niçois ramènent un point de ce déplacement en principauté. On notera la prestation toujours exceptionnelle de notre "Chapron" national : une expulsion sévère et un pénalty généreux… Quoiqu’il en soit un match nul qui peut faire du bien au moral même si l’effet sur le classement reste plus que limité.
Fiche technique
AS Monaco et OGC Nice 1 à 1 (mi-temps 0-0)
9.134 spectateurs
Arbitre : M. Chapron
Buts :
Monaco : Park (75è pen)
Nice : Mouloungui (84è)
Avertissements :
Nice : Civelli (20è), Faé (62è)
Expulsion :
Nice : Diakité (26è)
Les équipes :
Monaco : Ruffier (c) - Adriano, Hansson, Puygrenier, Traoré - Gosso (Park, 60è), Nkoulou, Coutadeur - Aubameyang, Mbokani, Gakpé (Malonga, 66è)
Nice : Ospina - Diakité, Civelli, Paisley, Clerc - Sablé (c ; Gace, 82è), Traoré (Mouloungui, 78è), Coulibaly, Faé, Mounier - Ljuboja (Poté, 59è)
Résumé
Un derby pour rien par Sports.fr
Malgré les déclarations d'intentions formulées cette semaine et l'effervescence inhérente à tout derby, l'AS Monaco et l'OGC Nice n'ont pas su se départager, samedi soir à Louis-II, lors de la 15e journée de Ligue 1 (1-1). Un but de Mouloungui en fin de match a permis aux Aiglons d'arracher un point que le penalty de Park, transformé peu auparavant, semblait avoir soufflé. Si le nul n'arrange personne, le mérite revient à un Gym qui a évolué à dix plus d'une heure durant.
"Un match charnière" selon Puygrenier, "un déclic potentiel" pour Ruffier, "une rencontre sous tension" dixit Clerc, ce 102e derby azuréen entre l'AS Monaco et l'OGC Nice ne manquait pas de promesses avant coup. Malgré leurs positions délicates au classement, malgré leur faible rendement offensif, les deux équipes se devaient de bien figurer ce samedi en Principauté, histoire de rassurer et d'apaiser leurs supporters. Il faudra vraisemblablement pour cela attendre le match retour.
La saison passée, les débats à Louis-II avaient tourné au pugilat, en tribunes et sur la pelouse, envahie alors par des hordes d'excités. Ce week-end, point de débordements. Le Rocher n'a guère eu l'occasion de frémir que sur l'ouverture du score de Park, sur un penalty transformé dans le dernier quart d'heure, puis dix minutes plus tard sur la réplique de Mouloungui. C'est dire si l'enjeu a pris le pas sur le jeu dans ce derby insipide, d'une grande pauvreté technique, conforme en somme à la hiérarchie actuelle.
Tenue en échec ou battue sur son terrain lors de ses cinq réceptions précédentes, l'AS Monaco semblait pourtant détenir la clef nécessaire pour faire enfin la différence devant son public. Dès la 26e minute, M. Chapron, l'arbitre de la rencontre, s'était laissé aller à son péché mignon: une expulsion sévère à l'encontre de Diakité, coupable d'une béquille sur Coutadeur. Seulement les Monégasques n'ont pas su en tirer profit. Mbokani a eu beau obtenir un penalty en provoquant Sablé à l'entrée de la surface - sanction exécutée sans trembler par un Park sur le retour (1-0, 75e) - les Niçois ont eu le mérite de ne pas sombrer.
Alors que l'affaire paraissait entendue, Mouloungui n'a pas manqué de concrétiser dans les dernières minutes l'une des rares occasions des Aiglons, amorcée par un contre rapide de Faé (1-1, 84e). Au final, le Gym reste certes dans la zone de turbulences, en 16e position, mais demeure moins à plaindre qu'une ASM 17e qui manque clairement de mordant cette saison. L'hiver s'annonce rude sur la Côte d'Azur.
Réactions
Guy Lacombe :
Il y a beaucoup de frustration, car c’est une victoire qui nous tendait les bras. Les évènements du match nous sont favorables, on doit tenir ce ballon. On fait une faute de gamins sur l’égalisation niçoise. On fait une seule erreur, on la paye cash, c’est dommage de prendre ce but idiot. Ca fait plusieurs fois que l’on n’arrive pas à tenir un résultat. Sur un match aussi important, à 11 contre 10, il faut savoir faire des choses, tenir le ballon, c’est élémentaire. Un point, c’est un point, mais compte tenu du scénario, on ressent ce match comme une défaite.
Eric Roy :
Il faut saluer le match dans son entier de mon équipe. A 11 contre 11, on a très bien démarré et on avait la possession du ballon. Ensuite, en infériorité numérique, on peut saluer la solidité de l'équipe, qui a été disciplinée, généreuse et qui n'a pas concédé une seule occasion. Ensuite, après ce deuxième coup du sort, ce penalty, on a attaqué. C'est un match plein des garçons. Et je suis content de voir la joie dans les vestiaires. J'avais dit aux joueurs que ce n'était pas un match comme les autres. C'est un derby qui est savoureux, c'est sûr. La solidarité est une indication. C'est une équipe qui n'a rien lâché. Il fallait peut-être un match comme ça, qui compte, avec le sentiment d'injustice. C'est un nouveau départ. On sait que ce sera compliqué cette saison mais on ne lâchera rien.
Stephane Ruffier :
Il ne faut s'en prendre qu'à nous même. On continue à stagner. Cela commence à être inquiétant. En tout cas, moi, je commence à être un peu inquiet. On ne peut pas dire qu'on a dominé notre sujet à 11 contre 10. On mène 1-0, on a un joueur de plus. Ils ont un contre. Ils sont deux. On ne doit pas prendre ce but. Si j'avais la solution, on réglerait le problème. Mais apparemment, je ne suis pas le seul à ne pas avoir les solutions. Je ne sais pas si on n'arrive pas à se rebeller. Mais en tout cas, on n'avance pas. Je suis déçu. Surtout qu'on est à 10 contre 11 durant plus d'une mi-temps. Tu dois alors prendre le jeu à ton compte et marquer des buts. Or, tu fais 1-1 et c'est toi qui te fais bouger. Quelques joueurs font les efforts, d'autre un peu moins.
Revue de presse
Les hommes de Guy Lacombe n’ont pas profité de leur supériorité numérique pour se donner enfin de l’air en championnat face à Nice (1-1). En cruel manque d’inspiration, le secteur offensif monégasque a encore montré ses lacunes.
Même en supériorité numérique pendant plus d'une heure, même avec un avantage acquis à un quart d'heure de la fin grâce à un penalty disons heureux, Monaco a fini par concéder le nul face à des Niçois au grand coeur. Vu le scénario, dans un match de cette importance, c'est presque une faute professionnelle. L'ASM est patraque, malade et toujours engluée dans le bas de tableau à une semaine d'un déplacement délicat à Rennes. Le premier constat d'échec concerne bien sûr son incapacité à marquer des buts. D'habitude, les Monégasques ont au moins les occasions et pèchent par manque de réalisme. Cette fois, même pas. En tout et pour tout, face à une formation certes très regroupée en infériorité numérique, Monaco a cadré -tenez-vous bien- deux frappes. Une misère, un désert dans une rencontre que l'ASM a commencé de travers, endormie et jamais dans le rythme d'un derby. Dans ce marasme, seul Nkoulou a traversé la rencontre avec la détermination qui s'imposait.
Pour ce 102ème derby, Monaco et Nice se partagent les points dans un match où les occasions ont été rares. Les Monégasques calent encore à domicile face à des Niçois réduits à 10 dès la demi-heure de jeu.