A l'issue d'un match soporifique, les aiglons ont été accrochés par Rennes. Il sera très difficile de ressortir des points positifs de cette rencontre marquée par un manque d'allant évident. On notera tout de même le match de Pléa mais aussi de St-Maximin malgré son problème récurrent de finition. Pour le reste, au mieux ils étaient endormis, au pire absents avec le palme pour cette dernière catégorie à Balotelli. Au final, nous nous posons quand même la question, les aiglons ont-ils réellement envie d'avoir une nouvelle fois la Coupe d'Europe? Pas sûr si l'on se réfère à cette rencontre.
Fiche technique
OGC Nice 1-1 Stade Rennais (1-1)
23 827 spectateurs
Arbitre : Jérôme Brisard
Buts :
Nice : Plea (17')
Rennes : Bourigeaud (27')
Avertissements :
Nice : Souquet (38'), Lees-Melou (69'), Le Marchand (78')
Rennes : Gélin (9'), Khazri (45'), Sarr (82'), André (91')
Les équipes :
OGC Nice : Benitez - Souquet, Marlon, Dante (cap), Le Marchand - Lees-Melou, Cyprien, Seri - Saint-Maximin (Srarfi 89'), Balotelli (Le Bihan 81'), Plea.
Stade Rennais : Koubek - Zeffane, Gélin, Gnagnon, Bensebaini - Bourigeaud, André (cap), Prcic, Sarr (Hunou 90') - Khazri, Sakho (Léa-Sliki 60', Brandon 93').
Les buts
27ème BUT de Bourigeaud pour Rennes ! A droite, Zeffane joue une touche en s'appuyant sur André, qui lui remet. Le latéral droit algérien centre à ras de terre en direction de Bourigeaud, qui coupe parfaitement l'offrande de son partenaire en mettant un plat du pied gagnant sur lequel Benitez ne peut rien faire.
17ème BUT de Plea pour Nice ! L'ancien Lyonnais déboule dans l'axe et sert Le Marchand sur sa gauche. Le latéral gauche remet à son attaquant, qui efface Bourigeaud d'un crochet extérieur. D'une frappe osée de 25 mètres, sur le côté gauche, le buteur niçois trompe Koubek grâce à une déviation du dos de Gélin.
Résumé
Nice et Rennes n’ont pas réussi à se départager (1-1) dans la course à l’Europe, dimanche à l’Allianz Riviera, et restent respectivement 6e et 5e de la L1 en attendant le résultat de Montpellier ce soir à Marseille. Une victoire des Héraultais, dimanche soir au Stade Vélodrome, leur permettrait de déloger les Bretons de la 5e place qualificative pour la Ligue Europa.
Malgré sa domination en deuxième période, Nice n’est pas parvenu à se défaire d’un concurrent direct dans cette course à l’Europe. Ce nul sonne même comme un coup d’arrêt pour les hommes de Lucien Favre. En revanche, Sabri Lamouchi peut être satisfait de son équipe, entreprenante avant la pause et très solidaire après, face aux assauts niçois. Surtout, les Bretons enchaînent un 8e match sans défaite, important dans le money-time.
Le début de rencontre était compliqué pour Dante et ses coéquipiers, souvent pressés à proximité des buts de Walter Benitez durant le premier quart d’heure. Mais actuellement le Gym est en confiance et a parfois un petit brin de réussite. Surtout Alassane Plea, très en forme depuis son quadruplé à Guingamp (5-2) le 11 mars dernier.
Cela s’est vérifié à la 17e minute : après avoir remonté le ballon, Plea échange avec Maxime Lemarchand avant de tenter sa chance de loin. Jérémy Gelin, sur la trajectoire, dévie légèrement mais suffisamment la balle pour prendre son gardien à contre-pied.
Le Gym menait 1-0 contre le cours du jeu. Et Plea portait sa série impressionnante à sept buts et une passe décisive en quatre matches de L1. Malgré ce coup du sort, les Bretons poursuivaient sur les mêmes bases. Wahbi Khazri, en percussion, servait dans l’axe un ballon à peine trop fort pour Diafra Sakho (25'). Dans la foulée, Mehdi Zeffane centrait à ras-de-terre. Contrairement à Arnaud Souquet et Marlon, deux véritables poteaux sur l’action, Benjamin Bourigeaud, bien lancé, égalisait fort logiquement (1-1, 27').
Nice pousse fort, en vain
Rennes terminait cette première période mieux que Nice. Joris Gnagnon se sacrifiait en se jetant devant Plea (36). Puis Bourigeaud ratait de peu un but exceptionnel quand Benitez, très vigilant, sortait en corner, d’une manchette, son lob tenté depuis son propre camp (39) ! Après la pause, Si Rennes s’offrait la première opportunité par Khazri (46), les Niçois allaient pousser fort. Tour à tour, Plea (51), Lees-Melou (54, 59) et Saint-Maximin (56) ne parvenaient pas à faire la différence.
Et pendant ce temps, Mario Balotelli ? Mal servi en première période et peu impliqué par la suite, il errait comme une âme en peine. D’ailleurs, à sa sortie remplacé à la 81e par le revenant Mickaël Le Bihan, qui n’avait plus joué depuis le 7 mai-, l’Italien n’avait pas déclenché une seule frappe de tout le match. Les Aiglons poursuivaient leur domination jusqu’au coup de sifflet final, mais sans parvenir à leurs fins. Et Rennes faisait la bonne opération dans la course à l’Europe. Ouest France
Réactions
Lucien Favre :
«C’est difficile à exprimer. En première mi-temps ce n’était pas bon. Il n’y avait pas de rythme, pas de mouvement devant. Il y avait trop peu d’impulsion balle au pied, nous avons fait trop de passes latérales qui ne servaient a rien. On n’a pas donné de solutions en bougeant, en pressant. Pour déranger les adversaires il faut mettre du rythme, on n’en a pas assez mis. On marque sur une frappe déviée, tant mieux, et on se fait reprendre trop rapidement. Après la pause c’était nettement mieux. Il y avait plus de prise de risque, des occasions un peu plus de mouvement même si c’était insuffisant. Après il faut reconnaître que l’on a rencontré une bonne équipe. Le but encaissé ? Je n’ai pas bien vu mais effectivement c’est sur une action anodine à la base... sur une touche, ce n’est pas possible. A part ça Rennes a eu des occasions en rupture, quelques débordements de Sarr mais autrement on a eu les meilleures opportunités.»
Sabri Lamouchi (entraîneur de Rennes) :
«C'est un bon point pris face à un adversaire direct. Venir prendre un point ici n'est pas chose facile. Ce n'est pas une mauvaise opération, même si on s'est créé les meilleures occasions et qu'on aurait pu espérer mieux. On est dans une bonne dynamique. Les huit matches sans défaite comptent. Mais les joueurs le méritent, ils n'ont rien volé. On va défendre notre place le plus longtemps possible. Maintenant, ce n'est pas si simple notamment le prochaine match, contre Metz, dont je me méfie. Il est hors de question qu'on se relâche... D'ailleurs, je ne suis pas totalement satisfait. Mais j'ai la chance d'avoir un groupe avec un bel état d'esprit. Chaque match est une nouvelle histoire. Et je veux que tout le monde se sentent concernés. J'avais prévenu les joueurs que Nice avait des atouts offensifs et au milieu. On avait préparé ce match comme il fallait. On a donné moins d'espace au secteur offensif niçois. (sur la blessure de Lea-Seliki) C'est incroyable de terminer le match comme ça, c'est un coup au genou, c'est très inquiétant. De plus, on a pris des cartons que je ne comprends pas, notamment Khazri et André, qui n'ont même pas fait faute.»
Maxime Le Marchand :
«Ce qu’il a manqué aujourd’hui, c’était l’intensité. C’était un peu lent. Comme il y avait beaucoup de vent, la pelouse était un peu sèche malgré l'arrosage. Les transmissions n’étaient pas rapides, nous avons eu du mal à mettre de la vitesse dans le jeu et à trouver des décalages. Nous devrons mettre plus de vitesse et d’intensité sur le terrain.»
Revue de presse