[Résumé, réactions, revue de presse, vidéo] Lyon 3 - 2 Nice. Pas de miracle!

Ce n'est pas ce soir que l'OGC Nice a perdu sa place en Europa League. Tous les points perdus en cours de saison sur des matches à la portée du Gym nous font défaut à l'issue de cette ultime journée.... C'est une grosse déception mais un classement logique vu l'irrégularité chronique des aiglons. 

 

Fiche technique

 

O.Lyonnais - OGC Nice : 3 - 2 (0-1)

56 953 spectateurs

Arbitre : M. Bastien

 

Buts :

Lyon : Depay (48e, 65e, 86e)

Nice : Pléa (17e, 88e)

 

Avertissements :

Lyon : Morel (40e), Rafael (70e), Ferri (70e)

Nice : Balotelli (20e), Plea (70e) à Nice

 

Les équipes :

Lyon : Gorgelin - Rafael (Marcal, 77e), Marcelo, Morel, Mendy - Tousart, Aouar, Ndombele (Mariano, 46e) - Fekir (cap, Ferri, 83e), Depay, Traoré.

Nice : Benitez - Le Marchand, Marlon, Dante (cap), Souquet - Tameze (Le Bihan, 71e), Seri, Cyprien - Saint Maximin (Srarfi, 77e), Balotelli, Pléa.

 

Les buts

 

88ème BUT de Plea pour Nice ! Dans l'axe, Plea sert Le Marchand qui lui redonne en une-deux à 20 mètres. Sa frappe du pied droit fait mouche ! Le suspense est relancé !

86ème BUT de Depay pour Lyon ! Ferri pique le ballon à Cyprien et sert Traoré qui lance Memphis en profondeur. Petit ballon piqué parfait au-dessus de Benitez !

65ème BUT de Depay pour Lyon ! Memphis frappe un coup franc côté gauche, à 22 mètres. Alors que le mur saute, il glisse le ballon au sol, sous les jambes adverses, plein de malice ! C'est poteau rentrant, le stade explose !

48ème BUT de Depay pour Lyon ! Fekir contrôle le ballon de la poitrine dans la surface, s'emmène le ballon côté gauche et centre à ras de terre. Memphis surgit devant Dante et marque du pied droit !

18ème BUT de Plea pour Nice ! Le coup de poignard des Aiglons ! Superbe passe en profondeur de Balotelli vers Plea qui prend de vitesse Morel et marque entre les jambes de Gorgelin !

 

 

 

Résumé

 

Mené à la pause par l’OGC Nice, l’OL a renversé les Aiglons en deuxième période grâce à un grand Memphis Depay, auteur d’un triplé (3-2). Les Gones retrouveront l’UEFA Champions League à la rentrée prochaine..

 

pleaol

 

L'Olympique Lyonnais s'est classé 3e de Ligue 1 Conforama et s'est qualifié pour la prochaine édition de l'UEFA Champions League après sa victoire sur l'OGC Nice, samedi au Groupama Stadium, grâce à un triplé du Néerlandais Memphis Depay, au terme d'un beau match de la 38e et dernière journée.

 

Après une première période au cours de laquelle ils ont manqué de percussion offensive, les Lyonnais, menés après un but de Plea (0-1, 18e), ont changé de système de jeu à la mi-temps, délaissant le 4-4-2 en losange pour revenir au 4-2-3-1 avec l'entrée en jeu de Mariano Diaz. L'OL a affiché alors beaucoup plus d'agressivité, Memphis égalisant rapidement, de près, à la suite d'une passe de Nabil Fekir (1-1, 48e). Le Néerlandais donnait ensuite l'avantage à son équipe en marquant sur un habile coup franc devant lequel le mur niçois jouait mal le coup (2-1, 65e). Memphis offrait deux buts d'avance aux Gones en fin de match avec un ballon piqué face à la sortie de Benitez (3-1, 86e) et atteignait ainsi le total de 19 buts en Ligue 1 Conforama.

 

Doublé de Pléa

 

Les Aiglons pourront toutefois regretter l'action manquée par Mario Balotelli, seul devant le gardien Mathieu Gorgelin après un mauvais alignement défensif de l'OL et qui envoyait le ballon nettement au dessus, juste avant le deuxième but de Memphis (62e). Il aurait pu alors permettre à l'OGCN de mener 2-1. De son côté, Gorgelin, avec une belle parade, sauvait l'égalisation niçoise à 2-2 sur un tir de Plea (80e), avant que Mariano ne trouve le poteau pour l'OL (83e), comme avant lui Bertrand Traoré en première période (32e). Crispés sur la fin de partie, les Lyonnais encaissaient un second but inscrit par Plea (3-2, 89e). Mais ils ont pu assurer l'essentiel : rester sur le podium, laissant l'OM à la 4e place malgré le succès des Phocéens face à l'Amiens SC (2-1).

 

depay

 

C'est la 22e année consécutive que l'OL se qualifie pour une coupe européenne (un record pour la France), dont quinze en UEFA Champions League, qu'il retrouve après un an d'absence. Les Rhodaniens devancent l'OM d'un point. De son côté, l'OGC Nice se classe 8e et échoue à se qualifier pour l'UEFA Europa League. Les Niçois, 6es au coup d'envoi, sont devancés par les Girondins de Bordeaux (6e), vainqueurs à Metz (0-4), et l'AS Saint-Etienne (7e) qui a étrillé le LOSC (5-0).

 

Réactions

 

Dante : 

On s'était bien préparés pour cette finale. On devait gagner impérativement. Ca reste tout de même un bon match dans l'état d'esprit, je pense que si on avait joué comme ça toute la saison, on aurait déjà atteint nos objectifs depuis un moment... Le club progresse, on pouvait faire plus cette saison mais le foot ne se passe pas toujours comme on veut. On a tout donné mais on a aussi appris beaucoup de leçons pour les années à venir...

 

Lucien Favre:

C’est la fin d’une saison irrégulière, où heureusement on s’est repris pour espérer jusqu’au bout une qualification européenne... On voit encore ce soir que quand l’adversaire accélère, on a de la peine. C’était mon dernier match à la tête de l’ogcnice ce soir. J'ai passé deux belle saison à Nice. J'ai beaucoup appris en France. Concernant mon avenir je ne peux pas vous en dire plus. 

 

Nabil Fekir :

C'est beaucoup de joie ce soir, la semaine passée on sait qu'on a fait un très mauvais match contre Strasbourg, on a laissé passer le coche, ce soir toute l'équipe était très motivée, tout le monde était concentré dès le début, même si on a encaissé ce but. Le groupe cette année a très bien vécu, c'est une juste récompense de finir 3e.

 

Revue de presse

 

Sur la route de la C1. L'Equipe.


Dans un match irrespirable, un triplé de Memphis Depay a permis à l’OL de battre Nice (3-2), de remporter son combat à distance avec l’OM, et de retrouver la Ligue des champions.


LYON – Les Lyonnais auront tremblé jusqu’au bout comme des enfants, mais c’est à peu près de leur âge, et le grand bonheur d’une qualification directe pour la phase de groupes de la Ligue des champions est venu récompenser une équipe joueuse, qui a de l’avenir, et qui aura réussi l’immense performance de remporter neuf de ses dix derniers matches de L 1 pour grimper sur le podium. Les nouvelles de Monaco et de l’OM avaient très vite confirmé aux Lyonnais qu’ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes pour arracher leur qualification directe pour la C 1, mais il aura fallu une seconde période renversante et le triplé de Memphis Depay, le joueur qui a porté l’OL au printemps, pour qu’ils laissent l’OM derrière eux.

 

Parce qu’à la mi-temps l’OL était loin derrière, mené par un but de Plea (18e), dans une première période maîtrisée par l’organisation niçoise, cette capacité à fermer tous les espaces en position basse et à ressortir rapidement le ballon. Traoré avait trouvé le poteau (32e), Fekir aurait dû obtenir le deuxième penalty qu’il avait réclamé (44e), mais l’OL défendait si mal sur la largeur que son losange était condamné.

 

La décision de Bruno Genesio de revenir en 4-3-3, en lançant Mariano à la place de Ndombele (46e) aura été une brillante idée, et Memphis Depay aura su quoi faire d’un exil qui l’avait longtemps chagriné : le Néerlandais a absolument tout changé, montrant les qualités d’un joueur de niveau mondial tout au long du printemps. Il a d’abord égalisé de près sur un centre de Fekir (48e), il a inscrit un coup franc génial en anticipant que le mur sauterait (65e), et il a fini par un ballon piqué parfait sur un service de Traoré (86e), à un moment où le Groupama Stadium ne respirait plus. Le public, qui s’était levé pour ovationner Nabil Fekir à sa sortie, en sa soirée d’adieux, aura tremblé comme une feuille après le deuxième but de Plea (88e), depuis l’entrée de la surface, dans la crainte de l’imminence d’une catastrophe, mais elle n’est pas arrivée, pas cette fois.

 

 

 

Marseille aura perdu deux finales à Lyon cette semaine, et si la seconde s’est déroulée sans lui, le club marseillais était dans tous les esprits et dans la plupart des conversations. L’OL, hier soir, a beaucoup plus battu l’OM que Nice. Par-delà cette rivalité exacerbée que le sprint a provisoirement tranchée, l’OL se trouve à l’heure du bilan. L’évidence est que la qualification en C 1 a validé une nouvelle politique sportive orientée vers les jeunes joueurs (Mendy, Ndombele et même Aouar sortent de leur première saison en L 1), qui aura été l’une des explications des trous d’air vécus en cours de route. Les joueurs ont porté en triomphe Bruno Genesio hier soir, après le deuxième podium de l’entraîneur lyonnais en deux saisons et demie à la tête de l’équipe, donnant à voir des images qui soulignent aussi un lien affectif.

 

Les virages mécontents quand même !


L’entraîneur lyonnais a atteint l’objectif, et Jean-Michel Aulas ayant clairement annoncé qu’il serait maintenu dans ces conditions, il y a peu de raisons qu’il change d’avis. Mais la soirée qui aurait dû être complètement joyeuse jusqu’au bout, considérant l’enjeu et le retour dans le grand monde, a vu les kops des deux virages indifférents à la présentation des joueurs au bout de la saison, comme si la rancune d’une finale de Ligue Europa livrée à l’OM ne s’était pas dissipée.

 

C’est Lyon qui a gagné hier soir, mais alors que le reste du public était là pour la fête, les associations de supporters avaient préparé des banderoles et les ont sorties, invitant Bruno Genesio à « tourner la page » et demandant à Jean-Michel Aulas de cesser de tweeter, notamment. Mais il est probable que leur volonté d’influence se heurtera à celui qui détient le pouvoir. « On en discutera prochainement avec eux les yeux dans les yeux, mais c’est vrai que je n’ai pas apprécié », a lâché Jean-Michel Aulas à propos des banderoles du virage nord.

 

L’OL est en Ligue des champions et une partie de ses supporters sont prêts à casser la vaisselle ? La saison lyonnaise aura été étrange jusqu’au bout. Réussie, globalement, mais étrange.

 

 

 

Nice, un petit huit sans sensations. L'Equipe


Huitièmes du Championnat, les Niçois avaient probablement les moyens de faire un peu mieux cette saison. Tout comme hier soir, à Lyon.

 

 S'il ya des grands huit à sensation, c'est un petit huit qui a sanctionné la fin de saison niçoise, hier. Sixième avant l'ultime journée, le Gyma a glissé à la huitième place et a laissé Bordeaux comme St-Etienne, irrévérencieux, lui passer devant au dernier moment. L'Europe qui avait visité cette rive de la Méditéranée lors des deux précédentes saisons, va plier bagages.Le Gym, même rebâti à l'intersaison après plusieurs départs majeurs, avait pourtant les moyens de grimper davantage sur les flancs escarpés de la Ligue 1, sans doute.

 

"On a manqué de constance sur la durée, c'était la caractéristique de l'équipe sur toute la saison, avait rappelé Dante devant la presse en milieu de semaine. Mais le Championnat n’était pas facile."

 

Très visionnaire, ou plutôt lucide, le capitaine du Gym avait aussi évoqué, jeudi, la difficulté de Nice à exhiber ses muscles, par moments. « À Lyon, on devra hausser notre intensité de jeu et notre impact. C’est ce qui nous a manqué lors de certains matches cette saison, notamment quand on a mené. Et c’est dommage. »

 

Patrick Vieira très fortement pressenti


Hier, les coéquipiers du Brésilien ont versé quelques litres d’eau au moulin de ses critiques. Car après une bonne première période, marquée par l’ouverture du score de Plea (18e), les Aiglons ont très vite cédé face à la pression des Lyonnais, revenus à leur hauteur grâce à un Depay de feu (48e).

 

Malgré tout, à 1-1, Balotelli a hérité d’une occasion sublime pour redonner l’avantage à son équipe, car le tir de Plea, dévié par Mendy, s’est dirigée vers lui comme une offrande du destin. Mais « Super Mario », fraîchement rappelé en sélection italienne (voir ci-dessous), n’a pas fêté par un but son retour avec la Squadra, ni son très probable départ de Nice. Un nouveau cycle se profile en effet pour Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier, qui seront toujours là la saison prochaine, et qui ont l’habitude des changements, déjà anticipés. Plea et Seri sont aussi en partance, comme Lucien Favre, qui va rejoindre le Borussia Dortmund, après une première tentative ratée en 2017.

 

L’arrivée de Patrick Vieira à Nice, en remplacement du technicien suisse, dont le départ a été officialisé après le match, semble de plus en plus se préciser. La signature du champion du monde 1998, sous contrat avec New York City (décembre 2018), serait même acquise selon certaines sources. Un tel nom, auréolé par la gloire, même s’il n’est qu’au début de sa carrière de coach, confirmerait l’attractivité persistante du Gym.