[Résumé, réactions, revue de presse, vidéo] Nice 0 - 4 Dijon. La gifle

Nice a subi une sévère défaite à domicile face à Dijon. Les aiglons ont été incapables de concrétiser les quelques actions dangereuses en première mi-temps et même après. Il aura fallu simplement 9 tirs à Dijon pour marquer 4 buts bien aidé par le manque d'agressivité de la défense niçoise ainsi que d'un Cardinale aucunement décisif. Les Aiglons ont tiré 16 fois, mais comme nous l'avions remarqué dès les matches amicaux, les ''rouge et noir'' sont incapables de cadrer, alors lorsque l'on entend qu'il ne faut pas entasser les joueurs et que l'on fait confiance à un Maolida de 19 ans sans expérience, un Lees Melou qui n'est que l'ombre de lui même tout comme Cyprien... Et bien cela devient inquiétant. Pour finir ce n'est pas parceque la semaine dernière l'entrée de deux joueurs offensifs avait marché que cela marche à tous les coups; notamment avec un Le Bihan absent des terrains depuis des lustres. Une dernière chose il faudrait peut-être dire à la Pop qu'encourager à 3 - 0 c'est risible.

 

Fiche technique

 

OGC Nice - Dijon FCO : 0 - 4 (0-0)
Arbitre : M. Delajod


Buts :

Dijon : Aguerd (67e), Haddadi (83e), Keita (86e, 91e)

Avertissements :

Nice : Saint-Maximin (54e), Le Bihan (87e)
Dijon : Aguerd (6e), Lautoa (38e)

Les équipes :

Nice : Cardinale - Herelle, Dante (cap), Boscagli - Cyprien, Tameze, Danilo, Lees-Melou (Makengo, 72e) - Srarfi (Le Bihan, 72e), Saint-Maximin, Maolida (Diaby-Fadiga, 80e)

Dijon : Runarsson - Rosier, Aguerd, Lautoa, Haddadi - Amalfitano (Keita, 66e), Abeid (Marié, 91e), Loiodice - Sammaritano (Jeannot, 78e), Tavares (cap), Sliti

 

dantedijon

 

Les buts

 

90+2ème But de Keita pour Dijon ! Jeannot sert Keita dans la surface sur un contre bien mené. L'attaquant dijonnais se joue de 3 défenseurs niçois par des dribbles et trompe Cardinale à bout portant. Quelle passivité des Aiglons !

 

86ème But de Keita pour Dijon ! Sur un ballon aérien mal dégagé par les Niçois, Sliti hérite du cuir au niveau du point de penalty et frappe. Le ballon est contré est arrive dans les pieds de Keita, légèrement sur la gauche dans la surface, qui peu conclure dans le but vide.

 

82ème But de Haddadi pour Dijon ! Belle remontée de balle de Keita à gauche, qui décale parfaitement sur son extérieur Haddadi au niveau de la surface. Le défenseur dijonnais vient ensuite tromper Cardinale en face à face.

 

67ème But de Aguerd pour Dijon ! Dijon joue un coup franc excentré en deux-temps, le ballon est finalement mis dans la surface. Aguerd saute plus haut que tout le monde est place une tête imparable au niveau du point de penalty !

 

 

Résumé

 

maolida

 

Impliqué sur les 4 buts dijonnais, Jules Keita a fait basculer le rapport de force entre Nice et Dijon (0-4), qui ne cesse plus de surprendre.


"Les points qu'on a pris ne sont plus à prendre". Olivier Dall'Oglio a trouvé la formule pour qualifier la très belle photographie de ce début de saison pour le DFCO. Toujours aussi joueuse, son équipe a ajouté une maîtrise des temps forts et des temps faibles qui lui permet aujourd'hui de se placer symboliquement tout en haut du tableau. Ce déplacement à Nice n'avait pourtant rien d'une partie de plaisir pour les Dijonnais.

 

En face, Patrick Vieira et les Aiglons étaient toujours en quête d'une première victoire cette saison. Le Gym a un style assez clair. C'est une équipe entreprenante, aussi joueuse que son adversaire du soir. Le rapport de force a donc été agréable avec plusieurs situations nettes de chaque côté. Avec un pressing très haut, les locaux ont rapidement mis la pression sur le DFCO, mais il a fallu attendre plus d'une demi-heure pour voir leur plus grosse occasion. Et c'est un ancien de la maison dijonnaise, Pierre Lees-Melou qui aurait pu débloquer la situation mais le milieu offensif a manqué le cadre à bout portant (34e).

 

Dans la foulée, la recrue estivale Maolida a également manqué de précision, de la tête, sur un centre parfait de Lees-Melou. Toujours aussi hauts, les Aiglons se sont exposés aux attaques rapides des Dijonnais. Et la fin de la première période a vu Frédéric Sammaritano répondre avec une tête de près bien repoussée par Cardinale (45e). Le score était encore nul et vierge à la pause.

 

Keita, du feu dans les jambes

 

Au retour des vestiaires, Nice a tenté d'accentuer sa pression. Runarsson s'est montré vigileant sur une frappe à mi-distance de Tameze (50e), avant d'être heureux de voir le ballon passer à côté de son poteau sur une tête de Maolida (52e). En ne fructifiant pas son temps fort, l'équipe de Patrick Vieira a manqué le coche. Car progressivement, le DFCO a refait surface aec des récupérations dans le camp niçois, et des projections rapides. Sur l'une d'elle, Tavares a manqué le cadre après un bon décalage (58e). C'est à ce moment-là qu'Olivier Dall'Oglio a choisi de lancer son feu follet, Jules Keita.

 

L'attaquant, qui nous avait confié vouloir rapidement débloquer son compteur, a fait très mal aux Aiglons. C'est lui, sur son premier ballon, qui a provoqué un coup-franc amenant le butu d'Aguerd de la tête (0-1, 71e). La fin de match a ensuite été complètement folle. Intenable, Jules Keita a distillé un caviar pour Oussama Haddadi, dont la frappe croisée à fait mouche (0-2, 83e). L'attaquant guinéen s'est ensuite occupé de tout en terminant un contre-éclair (0-3, 86e) avant de se jouer de toute la défense dijonnaise dans un mouchoir de poche (0-4, 90e+3). La Ligue 1 devrait rapidement apprendre à connaitre son nom. Dijon ne s'arrête plus. Goal.com

 

Réactions

 

Dante :

Bien sûr cette défaite fait mal. C’est dommage car si on avait mis au fond nos occasions, le résultat est totalement différent... Quand on perd de cette façon à domicile, il y a beaucoup de choses à corriger. Avant leur premier but, on a eu de nombreuses occasions. Il va falloir relever la tête et montrer de la personnalité. On voit les grands et très grands joueurs dans des moments difficiles. Il faut travailler pour.

 

Patrick Vieira :

C'est un scénario catastrophique pour nous. Perdre 4-0 à domicile, c'est difficile à accepter. On s'est créé beaucoup d'occasions nettes sans marquer. On a manqué d'agressivité sur le plan offensif et sur le plan défensif. On a été timide. Le message aux joueurs à la fin du match a été celui-ci: Bien jouer ne suffit pas. On a besoin de plus. On ne l'a pas eu ce soir. La défaite est due au manque de réussite et d'agressivité. On manque de caractère, de personnalité et d'agressivité. C'est pour ça que ce scénario est devenu catastrophique. On n'a pas assez de joueurs pour porter l'équipe vers le haut. Mais cela se travaille. C'est quand on est dans le dur qu'on voit le caractère de chacun. C'est un beau challenge à relever. Ce manque de rigueur et d'agressivité résume les premiers matches. On est dans le dur. Mais je crois en ce groupe, dans les joueurs. On va travailler pour réagir dès le prochain match. On va retourner la situation. Sans aucun doute.

 

Olivier Dall'Oglio (entraîneur de Dijon) :

En terme de résultat, c'est exceptionnel. Mettre quatre buts à Nice, qui pour moi est une belle équipe, c'est bien. Il faut en profiter. Le football est parfois cruel. Nice s'est créé des occasions et ne les a pas mises. Nous, on a été efficaces. On a eu aussi un brin de chance. Il ne faut pas oublier la première demi-heure. On leur a donné des occasions qu'ils n'ont pas concrétisées. On regarde les points marqués. On les gardera au-delà du classement. Ce qui me plaît, c'est l'état d'esprit. On commence à être disciplinés, ça me change des saisons précédentes. Ces trois victoires permettent d'engranger de la confiance. Le classement, on le prend en photo. Ce n'est que du bonheur. On profite. Quand on est disciplinés, on sait qu'on est concurrentiels. On n'a pas toujours la même composition. Mais les garçons adhèrent. En première mi-temps, on a été gênés pour trouver la profondeur. Puis avec la fatigue, ça s'est décanté. (Sur le côté droit niçois) On l'avait identifié avant la mi-temps sans pouvoir l'exploiter. Après, on a bien exploité cet espace là. Maintenant, il va falloir être très vigilant, concernant ''l'enflammage''. Si on sort de la simplicité, de la discipline, on sera en danger. Keita ? On connait son potentiel. Rentrer dans un match qui va d'un côté comme de l'autre, c'est bien pour lui. Quand on a le choix pour le coaching, c'est une arme supplémentaire.

 

Revue de presse

 

La dériVieira

L'Equipe

Le coup tactique tenté par leur entraîneur a tourné au fiasco. Après trois journées sans avoir pourtant affronté le moindre cador, les Niçois n’ont qu’un point...

NICE – Au coup de sifflet final, la monumentale bronca des 18 000 spectateurs dévastés de l’Allianz Riviera a résonné très fort dans les têtes des joueurs et du staff niçois. Elle a même rappelé celle du 26 novembre 2017, après une déroute contre Lyon (0-5). Ce jour-là, Myziane Maolida avait inscrit le cinquième but rhodanien. Hier soir, le jeune attaquant, arrivé cet été pour 10 M€, a symbolisé l’incroyable maladresse d’une équipe azuréenne qui a eu plusieurs fois sa chance, mais l’a toujours laissée passer. À 0-0, il a manqué deux occasions de la tête (37e, 52e, poteau effleuré) et à 0-1 il en a raté une autre du droit (75e). Le milieu Pierre Lees-Melou, lui, en avait carrément loupé une immanquable (33e).

« On s’est créé pas mal de situations, mais on n’a pas pu marquer. On a manqué d’agressivité sur le plan offensif, mais aussi sur le plan défensif », a reconnu Patrick Vieira, les traits tirés et la voix brisée, évoquant un « scénario catastrophe, difficile à accepter. » Car ses Aiglons, bien trop frêles, ont coulé après le premier but dijonnais (Aguerd, 68e). « On manque de caractère et de personnalité. On n’a eu personne pour porter l’équipe vers le haut et on n’a pas su réagir », ne pouvait que constater l’entraîneur niçois, dépité. Les Dijonnais se sont alors engouffrés avec un appétit d’ogre dans les espaces béants laissés par des Azuréens confondants de naïveté, en particulier par le joker Jules Keita, auteur d’une passe décisive pour Haddadi (83e), puis d’un doublé (86e, 90e + 3).

Le coup tenté par « Pat » en termes de système, consistant à disposer son équipe en 3-4-3 avec le ballon et en 4-3-3 sans, en faisant d’Adrien Tameze un latéral droit devant se muer en milieu, s’est cruellement effondré. Même si l’ex-Valenciennois a symbolisé cet échec tactique, en étant dépassé sur les deux premiers buts, Vieira a tenu à relativiser : « Cela nous a permis de créer des décalages et des situations. Notre défaite est avant tout due à un manque de réussite et d’agressivité. L’aspect tactique est très secondaire. »

L’ombre de Balotelli

Le milieu Wylan Cyprien a quand même concédé : « Le coach n’a pas encore trouvé la formule pour qu’on soit le plus performants possible. » Inévitablement, l’ombre de Mario Balotelli, qui purgeait hier son troisième et dernier match de suspension, planait.

« On sera au complet avec lui, qui est un tueur devant le but et on essaiera de réaliser de meilleurs matches. Mais on ne peut pas évoquer que son absence », a poursuivi Cyprien. Son capitaine, Dante, a, quant à lui, promis de sérieuses séances de brainstorming dans les prochains jours : « Cette défaite fait très mal, on est dans le dur ! Il faut qu’on soit critiques entre nous pour progresser. On doit rester calmes et ne surtout pas baisser la tête, mais il va falloir augmenter notre niveau de concentration et nous améliorer dans l’attitude. »

Car il y a déjà urgence. Après trois journées, où il a reçu un promu, Reims (0-1), et une équipe surprise, Dijon, avec entre-temps un déplacement chez une autre formation modeste, Caen (1-1), Nice ne totalise qu’un seul point et un but marqué. Après avoir balayé le dossier Hatem Ben Arfa, qui pourrait débarquer – « cela ne sert à rien d’en parler, il n’est pas chez nous » –, Vieira s’est projeté sur le déplacement de vendredi, à Lyon. « Ce sera un beau défi pour le staff et l’équipe, car c’est dans une telle situation qu’on découvre sa vraie personnalité... »