[Résumé, réactions, revue de presse, vidéo] Nice 0 - 3 PSG. Prévisible!

Les aiglons n'ont pas fait le poids face au PSG. Ils n'ont pas résisté à un PSG en mode ralenti. Il a manqué au Gym un peu de folie et d'envie. Sinon que dire de certains joueur!

 

Fiche technique

 

OGC Nice - Paris SG : 0 - 3 (0-1)
Arbitre : M. Turpin
Spectateurs : 33138

 

Buts :
PSG : Neymar (22e, 90e+4), Nkunku (46e)

 

Avertissements :
Nice : Cyprien (45e), Dante (54e)
PSG : Mbappé (67e), Bernat (87e)

 

Expulsion :
Nice : Cyprien (57e, 2ème carton)

 

Les équipes :
Nice : Benitez - Atal, Hérelle, Dante (cap), Sarr, Coly (Balotelli, 46e) - Lees-Melou, Tameze, Makengo (Cyprien, 28e) - Saint-Maximin, Maolida (Srarfi, 80e)

PSG : Areola - Marquinhos, Thiago Silva (cap), Kimpembe, Kehrer - Nkunku, Rabiot - Diaby (Choupo-Moting, 72e), Neymar, Di Maria (Verratti, 72e) - Mbappé

 

Les buts

 

90+3ème BUT de Neymar pour PSG ! En contre-attaque, les hommes de Thomas Tuchel prennent de vitesse la défense des Aiglons. Mbappé fixe Benitez puis sert sur un plateau Neymar qui signe finalement un doublé après de nombreuses tentatives infructueuses.

46ème BUT de Nkunku pour PSG ! Di Maria a vu l'appel de Mbappé qui prend de vitesse la charnière central du Gym. Le champion du monde dribble ensuite Benitez avant de tirer mais le bon retour de Sarr le prive de but. Le cuir revient néanmoins sur Nkunku qui inscrit un but on ne peut plus simple. Et le PSG mène 0-2 !

22ème BUT de Neymar pour PSG ! Centre en retrait de Nkunku qui s'est défait de Coly. Mbappé manque le ballon dans la surface mais la sphère roule jusqu'à Diaby qui transmet à Neymar. Devant l'arc de cercle, le Brésilien prend son temps pour enrouler sa frappe qui ne laisse aucune chance à Benitez en se logeant dans le petit filet !

 

 

Résumé

 

Le Paris SG de Thomas Tuchel et Neymar déjà dans l'histoire: le club parisien a remporté samedi sa huitième victoire consécutive en Ligue 1 à Nice (3-0), grâce notamment à un doublé de sa superstar brésilienne, ce qui constitue un nouveau record dans le football d'après-guerre en France.

 

"C'est incroyable, se réjouit l'entraîneur allemand. Parce que la préparation a été très difficile. L'équipe s'améliore en permanence. Je suis très heureux de la mentalité et l'état d'esprit démontrés."

 

Paris rejoint l'Olympique lillois, qui avait réalisé jusque-là le meilleur démarrage de l'histoire du championnat de France avec huit victoires au commencement de la saison 1936-1937. Neymar s'est offert le doublé en fin de match après avoir ouvert le score (22e, 90+2e), Christopher N'Kunku ayant fait le break dès l'entame de la seconde période (46e).

 

Avec 24 points et un minimum de huit points d'avance déjà assurés sur leurs dauphins au terme de cette 8e journée, les champions de France sont totalement intouchables sur la scène nationale.

 

"On a essayé de mettre quelque chose en place et de les chercher haut, explique ainsi l'entraîneur niçois Patrick Vieira. Mais à partir du moment où on laisse se créer des décalages, c'est très compliqué. Le plan de jeu n'a pas fonctionné parce qu'en face il y a des joueurs extraordinaires."

 

Avant l'importante réception de l'Etoile Rouge Belgrade en Ligue des champions mercredi, Tuchel a même eu le loisir de laisser Marco Verratti et Edinson Cavani sur le banc, sans que la supériorité de son équipe n'en pâtisse.

 

  • "Trop risqué..."-

 

Il avait également décidé de relancer sa défense à trois, avec Thilo Kehrer et Presnel Kimpembe pour entourer Thiago Silva, tandis que Marquinhos évoluait en sentinelle. Les jeunes Nkunku et Moussa Diaby avaient pour mission d'animer les couloirs.

 

"Je sais que la position préférée de Marqui (Marquinhos) est défenseur central, analyse Tuchel. Mais, c'était trop risqué de faire enchaîner Marco Verratti après son opération. Lui et Adri (Rabiot) ont fait un top match."

 

Dans cette configuration originale, qui casse la "MCN" mais pas sa puissance offensive, le Paris SG, à l'agressif pressing très haut, débutait fort : Benitez s'opposait aux tentatives de Rabiot (3e) et Mbappé (4e), puis le poteau repoussait la reprise d'Angel Di Maria consécutive à un débordement de Diaby (11e).

 

neymar sarr

 

Le Gym tentait de répondre du tac-au-tac. D'ailleurs, Areola sortait parfaitement dans les pieds de Maolida, qui venait de se jouer de Kehrer (6e). Selon Tuchel, "les quinze premières minutes ont été intensives de la part des deux équipes". "On a même été bon, retorque Vieira. On a pris énormément de risque. Mais on n'a pas marqué, ce qui nous aurait fait du bien sur le plan du moral. Quand Paris a marqué, ça a été compliqué."

 

- 'Ney' tout proche du triplé -

 

Car malgré les arabesques d'Allan Saint-Maximin (21e, 45e) et Youcef Atal (42e) sur le côté droit, le 3-4-3 parisien se révélait bien meilleur que celui entrevu lors de la première période du match contre Angers (3-1, 3e journée) et que Tuchel avait abandonné à la pause.

 

Nkunku à droite et Diaby à gauche, étaient performants. Le premier débordait Coly pour servir le deuxième, qui décalait un Neymar chirurgical à 20 mètres (1-0, 22e).

 

Emmené par un bon Rabiot, le PSG poursuivait sa démonstration sans se mettre à l'abri avant la pause: Di Maria (30e, 45+2) et Rabiot (38e) ne cadraient pas. Neymar, lui, croyait à un doublé sur un service de Mbappé (44e). Mais l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) intervenait afin d'annuler le but suite à un hors-jeu du Français.

 

Alors que Vieira décidait de lancer Mario Balotelli pour la 2e période, Paris ne laissait pas le temps aux Aiglons de rêver à un retour.

 

Peu après l'engagement, Di Maria lançait Mbappé plein axe. La vitesse de l'ex-Monégasque faisait des dégâts, et si sa frappe était contrée, l'excellent Nkunku reprenait sans contrôle (2-0, 46e).

 

neymarnice

 

Le match était joué, d'autant plus que Cyprien, qui n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant sa grave blessure au genou en mars 2017, était exclu à la suite de deux avertissements (45+1e et 59e).

 

Paris gérait la fin de rencontre tout en contrant. La pichenette de Neymar était sortie par Benitez (85e), tout comme sa tête piquée (90+1). Mais le portier niçois ne pouvait rien quand Mbappé servait le Brésilien. Il doublait son compteur pour les "stats" (3-0, 90+2e). Car cela faisait bien longtemps que la rencontre était jouée

 

Réactions

 

Patrick Vieira (entraîneur de Nice, battu par le PSG):

«C'était compliqué. Quand on perd 3-0, c'est difficile. Mais je n'ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs. Durant 15 minutes, on avait été bons. Ensuite, quand Paris a marqué, ça a été compliqué. On a pris énormément de risques. Mais on n'a pas marqué, ce qui nous aurait fait du bien sur le plan du moral. Ensuite, avec leur qualité, ils ont maîtrisé. Neymar et Di Maria ont posé énormément de problèmes sur le plan tactique. La qualité de l'équipe parisienne nous a posé des problèmes. J'ai été surpris qu'ils jouent à 3 derrière. On a essayé de s'adapter.

On a essayé de mettre quelque chose en place et de les chercher haut. Mais à partir du moment où on laisse se créer des décalages sur Rabiot, c'est très compliqué. Le plan de jeu n'a pas fonctionné parce qu'en face il y a des joueurs extraordinaires. La qualité du PSG est très forte. (Sur Balotelli) Il est rentré et ça a été très difficile pour lui. Mais il a respecté ce qu'on voulait mettre en place. Comme les autres, je n'ai rien à lui reprocher. Mais Mario a loupé la préparation. Il est en retard et doit encore travailler. (Sur Cyprien) C'est différent de Mario. Il a fait une très bonne préparation. Mais il lui faut du temps pour revenir. (Un bilan?) C'est trop tôt pour faire un bilan après 8 matches. Cela aurait pu être pire, mais aussi être mieux.»

 

Thomas Tuchel:

'ai apprécié que les joueurs aient confiance en moi et dans mes idées. Avec trois matches en une semaine, il fallait une tactique et une structure spécifique pour jouer à Nice, qui est très fort avec le ballon. Il fallait faire en sorte qu'on court le moins possible après le ballon. Pour cela, nous avons changé. Les joueurs ont été très ouverts. Nous avons fait un très bon entraînement hier (vendredi, ndlr), avec beaucoup d'intensité.

Et sur le match, les 15 premières minutes ont été intenses de la part des deux équipes. Après cela, nous avons contrôlé. Mais Nice a été très bon. Car à chaque perte de ballon de notre part, ça va très vite. Je sais que la position préférée de Marquinhos est défenseur central. Mais, ce n'était pas possible de faire enchaîner Marco Verratti. Après son opération, c'était trop risqué d'enchaîner. Lui et Adrien (Rabiot) ont fait un top match. Marqui a désormais beaucoup plus d'automatisme au milieu

 

 

Revue de presse

 

Balotelli, Cyprien, des entrées à oublier

LÉquipe

Remplaçants au coup d’envoi, l’attaquant et le milieu, deux hommes forts du Gym en souffrance, n’ont pas permis à Nice de gêner Paris. Au contraire.

NICE – Entre perdre en ouvrant le jeu et perdre en le fermant, le Gym de Patrick Vieira avait donc choisi la première solution. C’était osé, cela aurait pu marcher et cette audace a au moins permis au public d’assister à un spectacle de qualité, dynamique et équilibré, pendant une trentaine de minutes. « Nice est une équipe forte et courageuse avec le ballon, a dit Thomas Tuchel, l’entraîneur parisien, et chaque ballon que tu perds contre eux est dangereux. On a eu une bonne opposition, c’était un match intense au début. »

C’était vraiment bien, et puis Paris a ouvert le score et, en même temps, mis fin au suspense. «On a essayé de leur poser des problèmes, on voulait aborder le match comme ça, a regretté Patrick Vieira. Ça nous aurait fait du bien de marquer, mais on n’y est pas arrivés. Quand ils ont marqué, ils ont fait parler leur maîtrise technique. Mais je n’ai rien à reprocher à mes joueurs. » Même à Mario Balotelli, entré à la place de Racine Coly au retour des vestiaires, ce qui a coïncidé avec le passage en 4-3-3 ? « Oui, Mario comme les autres, a répondu Vieira. Il fait partie de l’équipe et a respecté ce qu’on avait essayé de mettre en place. Mais la qualité du Paris-SG était trop haute pour nous. »

Vieira content de Balotelli ? On en doute, sinon l’Italien n’aurait pas perdu sa place. Et ce n’est pas avec ces quarante-cinq minutes-là qu’il risque de la récupérer. Mais Wylan Cyprien n’est pas en meilleur état. Remplaçant lui aussi, il aurait pu profiter de la blessure de Makengo (cuisse) et de son entrée en jeu (28e) pour donner un coup de collier. Deux fautes grossières sur Di Maria et Neymar lui ont coûté deux avertissements et, donc, une expulsion (59e), à un moment où Paris avait déjà marqué deux fois. « Ce sont deux cas différents, a estimé Vieira. Mario est en retard physiquement, Wylan, lui, a fait une très bonne préparation, il a besoin de temps pour retrouver son meilleur niveau. Ce sont deux joueurs très importants pour moi, dans la façon dont on veut jouer. » Ce sont surtout deux cas épineux à régler au plus vite.

 

 À part ça, en effet, le PSG vit dans un autre monde. « Les Parisiens étaient bien placés, a constaté Pierre Lees-Melou. Di Maria nous a gênés, il était souvent seul. Ils ont bien utilisé nos failles et ça allait trop vite pour nous. On a forcément des regrets de perdre, mais quand on voit la physionomie du match, on se dit que c’est logique. » Même fatalisme chez Dante : « On a essayé de mettre la pression sur le porteur de balle, mais on avait de grands joueurs en face. On a quand même appris. Ils jouent sur un rythme de Ligue des champions, ça va très vite dans les enchaînements, les passes, les déplacements. Tout n’est pas mauvais de notre côté, il faut garder le même état d’esprit. Et revoir le match pour faire notre autocritique. »

 

Comme redouté, le passage du PSG à l’Allianz Riviera ne va pas faire du bien au classement du Gym et il va falloir rattraper les points perdus. « Il y a eu beaucoup de mouvements dans l’effectif cet été, un nouveau coach est arrivé, ce n’est pas facile de trouver de la stabilité, explique Dante. Ça peut prendre six mois, parfois un an. L’important, c’est qu’on respecte les consignes de l’entraîneur et que l’on continue de travailler dur. » Et Vieira, il en dit quoi de ses dix points en huit journées ? « Ç’aurait pu être pire et ç’aurait pu être mieux. »

 

Les flops

 

Coly 3/10

Préféré à Boscagli, l’arrière gauche niçois n’est resté qu’une mi-temps sur le terrain, avant d’être remplacé par Balotelli. Tout lui a été compliqué, dans les prises de balle et les transmissions. Souvent en retard et dépassé par Nkunku sur l’action amenant le premier but parisien.

 

Cyprien non noté


Une entrée horrible, à la place de Makengo, blessé (28e). Il a eu un mal fou à exister face au milieu parisien et a compensé son déficit physique en multipliant les fautes. Une première sur Di Maria (45e), une seconde sur Neymar (59e), pour deux cartons jaunes et l’expulsion. Il traverse une très mauvaise passe.

 

Balotelli 3/10


Il est entré à la pause, et son état d’esprit et son engagement ont été discutables. Il n’a pas été d’un grand secours à l’équilibre défensif de son équipe et le fait qu’elle ait été réduite à dix ne l’a pas sensibilisé davantage. En méforme, pas concerné, il ne pèse pas et ne marque pas.