Les aiglons n'ont pas fait un match parfait mais ont montré une belle progression et une confirmation. Nos avons trouvé notre système défensif et c'est déjà une bonne chose : sérieux, solidaire, efficace. Sur ce dernier point il y a des progrès à faire en attaque même si cela va un peu mieux. Au milieu de terrain, Lees Melou a apporté sa volonté alors que Tamezé a fait preuve d'imprécision. On se demande toujours pourquoi Walter n'a plus sa chance. Au final une équipe en progrès.
Fiche technique
OGC Nice - Lille OSC : 2 - 0 (1-0)
Arbitre : M. Schneider
Spectateurs : 18211
Buts :
Nice : Cyprien (25e), St-Maximin (79e)
Avertissements :
Nice : Atal (73e)
Lille : Kone (48e), Xeka (62e) Maia (78e) Celik (90e +1)
Les équipes :
Nice : Benitez - Hérelle, Dante (cap), Sarr - Atal, Lees-Melou (Walter, 81e), Tameze, Cyprien, Jallet - Balotelli (Makengo, 72e), Saint-Maximin (Ganago, 90e).
Lille : Maignan - Celik, J.Fonte (cap), Dabila, Kone - Maia, Xeka, Ikone (Leao, 82e) - Bamba (Araujo, 76e), Pepe, R.Fonte (Rémy, 70e)
Les buts
79ème But de Saint-Maximin pour Nice ! Après un corner joué en deux temps, Hérelle contrôle dans la surface et voit sa reprise repoussée. Saint-Maximin a suivi et ouvre son pied gauche. Son tir est dévié et trompe Maignan pour le 2-0 !
26 ème But de Cyprien pour Nice ! Les Aiglons piquent en contre-attaque ! Balotelli fixe côté gauche et adresse une superbe passe enveloppée qui surprend la défense lilloise. Cyprien prolonge son appel et reprend en demi-volée pour tromper Maignan. 1-0 pour le Gym !
Résumé
L’OGC Nice a réalisé une prestation pleine pour s’imposer devant son public face à Lille (2-0). Pourtant dominé en début de rencontre, Nice a ouvert le score avant la demi-heure de jeu et mit la pression sur les Dogues. Dans une seconde période plus terne, les Aiglons n’ont pas été trop mis en difficulté et Saint-Maximin faisait le break pour donner la victoire à son équipe. Avec ce succès, les hommes de Patrick Vieira remontent à la 6e place du classement et à trois points du LOSC.
Lille, en perte de vitesse, a concédé la défaite à Nice dimanche (2-0) et tombe du podium (4e), dont se rapprochent les Aiglons (6e) qui poursuivent leur belle série de victoire. L’équipe de Christophe Galtier, qui a cédé sous le déluge sur deux buts de Wylan Cyprien (25) et Allan Saint-Maximin (79'), n’avance plus au cœur de cet automne, désormais 4e avec 26 points. Sa dernière victoire remonte au 27 octobre (1-0 contre Caen).
Tout l’inverse de Nice ! En comptant le succès face à Auxerre (3-2) en Coupe de la Ligue, le « Gym » de Patrick Vieira en est désormais à cinq victoires consécutives, toutes compétitions confondues. En Ligue 1, après trois victoires 1-0, les Niçois sont passés à 2-0.
Est-ce grâce à sa défense intraitable, nouvelle marque de fabrique maison ? Peut-être... En tout cas, Nice compte désormais 23 points, à trois unités du podium. Malgré quelques piques isolées de Saint-Maximin, Lille dominait fortement le début de rencontre. Son pressing collectif tout-terrain était parfois même impressionnant.
Et le Gym avait bien du mal de sortir de l’emprise des Dogues. Durant près d’une demi-heure, les corners se succédaient. Tour à tour Bamba (2'), Ikoné (7'), Fonte (19') et Pépé (19') ne parvenaient pas à marquer. Les Niçois, solidaires à l’image du retour parfait de Sarr (5'), de ce tacle défensif de Balotelli (10') et de ce repli de Tameze sur Pépé (18), faisaient le dos rond.
Saint-Maximin décisif
Jusqu’à ce que Mario Balotelli ne sorte de sa boîte. Visiblement en jambes, le buteur italien allait au duel, effectuait des appels tranchants, était impliqué dans les tâches défensives. Les fortes pluies avaient don de le ragaillardir. Et dans ces conditions, son talent s’exprime. Il lui a suffi d’une seule occasion pour servir parfaitement Cyprien, dont l’appel axial transperçait l’arrière-garde nordiste. En bon équilibriste, l’ex-Lensois battait Maignan du pied droit (1-0, 25'). Nice, plus réaliste, menait contre le cours du jeu.
Dans la foulée, Saint-Maximin, fidèle à son image, partait dans une série de dribbles que personne ne parvenait à suivre et au terme desquels il décochait un tir violent, repoussé des deux poings par Maignan (27'). Les Aiglons ont ensuite clairement joué le contre, notamment avec Atal, sur son côté droit, qui s’amusait des défenseurs adversaires sans trouver de partenaire (44').
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Après la pause, le feu follet algérien et son acolyte Saint-Maximin parvenaient à faire de nombreuses différences en contre, de quoi énerver les Lillois, souvent avertis pour des fautes grotesques sur l’un ou l’autre (Koné, 49', Xeka, 62', Maia, 78'). Alors que Lille dominait toujours sans se montrer dangereux, « Saint-Max » récupérait le ballon dans le deuxième temps d’un corner, pour un dribble enchaîné d’une frappe du gauche victorieuse déviée par Dabila (2-0, 79').
Nice ne tremblait plus par la suite, ne laissant aucun espace. Porté par cet état d’esprit, il peut s’écrire un joli futur... AFP
Réactions
Patrick Vieira :
Je suis satisfait par le score et le contenu. Contre une belle équipe de Lille, on a fait le match parfait à domicile. Même s'ils se sont procuré des occasions en première mi-temps, on n'a pratiquement pas souffert en deuxième. On a été solides. L'équipe est beaucoup plus solide qu'en début de saison. L'équipe a franchi un pallier. On a été solides et solidaires. On fait les efforts les uns pour les autres. Mario (Balotelli) et Allan (Saint-Maximin) ont fait de gros efforts défensivement. C'est pour cela que je les ai sortis... En début de saison, on a été inconstants dans la performance. Ce soir on a fait un match complet. On a franchi un pallier. On voulait aller les chercher haut, les empêcher de toucher leurs quatre attaquants. On a eu pas mal d'espaces en contre. On a défendu beaucoup plus bas que prévu en première mi-temps. Mais on a accepté de le faire. Marquer deux buts, c'est bien mais on doit faire beaucoup mieux offensivement. On manque de présence dans la surface. (Sur Balotelli) Mario a envie de marquer. C'est un attaquant. Mais ce soir, il a fait un très gros match. (Sur Saint-Maximin) Son futur ? Cela dépend de lui. Il a montré des choses intéressantes mais ça ne suffit pas pour le haut niveau. Il doit faire encore plus.
Christophe Galtier :
La défaite est logique et la victoire est méritée de la part d'une équipe niçoise efficace et déterminée. La victoire de Nice ne souffre aucune contestation. En première période, on n'a pas eu d'occasions. Je n'ai pas vu de grands arrêts du gardien niçois. On a eu des situations. On a joué pour attaquer, mais jamais pour marquer, jamais pour gagner. Ce manque de détermination est très agaçant, très rageant. Avec une plus grande détermination, on n'aurait pas été mené. On a eu des 3 contre 3, 4 contre 3, 5 contre 3 sur le plan offensif, sans un arrêt du gardien adverse. Il faudra en débattre avec mes joueurs. Je leur en ai déjà un peu parlé dans les vestiaires. Si on ne met pas les ingrédients nécessaires, dont un essentiel qui est la détermination, il est très difficile de gagner. Il y avait plus de détermination côté niçois. Bien jouer ne suffit pas. Surtout qu'on n'a pas bien joué longtemps..
Revue de presse
On ne les arrête plus
L'Équipe
Solides, les Niçois ont réussi leur meilleur match de la saison pour s’offrir leur cinquième succès de rang toutes compétitions confondues.
NICE – Attention, Nice pointe son nez ! Le club azuréen a obtenu hier face à Lille (2-0) son cinquième succès de rang (quatre en Ligue 1 et un en Coupe de la Ligue) et sa quatrième victoire d’affilée en L 1 sans encaisser de but. On avait pour habitude de disserter sur la qualité du jeu offensif niçois. Il faut imaginer que la robustesse du bloc préparé par Patrick Vieira, l’esprit d’équipe affiché par ses joueurs (7es à quatre points de l’OL, 2e) et leur plus grande sérénité dans la difficulté préfigurent un sérieux candidat à l’Europe.
« On a défendu un peu plus bas que prévu en première période en raison de la qualité de l’équipe lilloise, analysait l’entraîneur de Nice. On l’a accepté. Ils se sont créé pas mal de situations. On a attendu le bon moment et on a réussi à marquer grâce à une bonne passe de Mario (Balotelli pour Cyprien). On est allés les chercher plus haut en deuxième et on a réussi à les empêcher de trouver leurs quatre attaquants. Là, on n’a pratiquement pas souffert. Nos milieux ont fait un énorme travail défensif. C’était le match parfait à domicile. »
L’ancien milieu champion du monde a encaissé les critiques. Il surfait sans paniquer sur le scepticisme en début de Championnat. Il semble récolter le fruit de son travail de longue haleine. Ses huit joueurs serrés devant Benitez forment un bloc compact, difficile à bouger, performant dans le domaine aérien. Et il a longtemps composé sans la grande forme de Balotelli, qui n’a toujours pas inscrit le moindre but mais s’implique plus et gagne en rythme. Saint-Maximin, lui, espérait cette délivrance depuis le 14 septembre et un but contre Rennes (2-1). C’est fait et c’est justice.
En attendant, Nice continue de grappiller des points. À défaut d’être ultra-séduisante dans l’animation offensive, l’équipe progresse avec esprit collectif et envie. « Auparavant, on parvenait à ouvrir le score mais on avait du mal à terminer les rencontres, se souvient le milieu Wylan Cyprien. On a tiré les leçons de ces difficultés en toute humilité. On commence à intégrer le système. À faire les efforts les uns pour les autres. On est mieux individuellement, partout. À nous de conserver cette unité qui fait notre force. De profiter et de nous amuser. »
La robustesse défensive autorise quand même les attaquants à se projeter sans arrière-pensées. C’est dans la surface adverse que les Aiglons sont perfectibles. Ils doivent mieux exploiter la projection des latéraux et les centres qui leur sont adressés, dont bon nombre, hier, n’ont pas trouvé preneur.
« Offensivement, on est encore très moyens, confirme Patrick Vieira. Je ne sais pas si c’est un esprit tueur qui nous manque. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Notamment notre présence dans la surface quand les ballons arrivent sur les côtés. Quand Youcef (Atal) ou Christophe (Jallet) cen-traient, il manquait du monde. Il ne faut pas forcément prendre plus de risques. Mais essayer de comprendre certaines phases de jeu et anticiper les choses. Mario (Balotelli) et Allan (Saint-Maximin) viennent en soutien, mais je préfère qu’ils soient dans la surface. Après, je suis persuadé qu’on gagnera en jouant comme face à Lille. Quand on regarde le début de saison et le match de ce soir (hier), on voit que l’équipe est beaucoup plus solide et qu’elle a même produit quelques phases de jeu pas mal. On va essayer de jouer. »
Moins tueur, le LOSC fait tout de suite moins peur
La voix du nord
Hier après-midi, les Lillois ont subi leur quatrième revers de la saison. Après une bonne entame de match mais complètement inefficace, ils ont pris de plein fouet le réalisme et la détermination niçoises. Ils devront montrer un autre visage dès samedi prochain contre Lyon...
Pour la première fois depuis deux mois, le LOSC n’est plus sur le podium. Mais ce n’est pas cette statistique qui doit être mise en lumière ce matin, au lendemain de la quatrième défaite de la saison, à Nice (2-0). Le plus embêtant est ailleurs, sur le front de l’attaque.
Car pour la première fois, les Nordistes viennent d’enchaîner deux rencontres sans marquer.
Et forcément les projecteurs se tournent encore vers Pépé et Bamba, à côté de leur sujet sur la pelouse de l’Allianz Riviera. Moins impliqués, moins rapides, moins efficaces, ils n’ont pas valorisé le bon début de match de leur équipe. La sanction est tombée au bout de vingt-cinq minutes avec un contre rondement mené par les Aiglons. Balotelli, d’un splendide coup de patte, parvenait à glisser le ballon entre Dabila et Koné et dans la course de Cyprien. L’ex-Lensois ne rata pas l’aubaine (1-0, 25e).
On n’a pas été bons. On ne joue pas bien en ce moment. On va l’analyser car ce n’est pas acceptable.
La suite, côté nordiste, fut du même acabit jusqu’à la pause avec des contres mal exploités, des gestes inutiles. Les Niçois, déjà bien bas sur le terrain, se sont alors contentés de contrôler le match et leur avantage. Au final, Walter Benitez a même passé une soirée tranquille alors que tous les attaquants lillois ont défilé sur le terrain. Dans l’ordre de passage, Rémy, Araujo et Leão, n’ont pas fait mieux pour semer le désordre. Sur un nouveau raid, Saint-Maximin avait de toute façon tué tout suspense (2-0, 79e). « C’est une défaite logique. Nice a été efficace et déterminé. C’est vrai qu’en première période, on a été bons mais on n’a pas eu d’occasions. Je n’ai pas vu de grands arrêts du gardien niçois. On n’a jamais joué pour gagner, ni pour marquer », constata, amer, Christophe Galtier.
Le technicien nordiste n’a vraiment pas aimé le visage affiché par son équipe, notamment dans le domaine offensif : « Ce manque de détermination est agaçant et rageant car je suis convaincu qu’avec une plus grande détermination, on n’aurait pas été menés 1-0 à la pause. On a eu du quatre contre trois, du cinq contre trois, sans que le gardien ne fasse un arrêt. J’en ai déjà parlé dans le vestiaire. Si on ne met pas tous les ingrédients, dont la détermination, ce sera difficile de gagner des matchs, Il y en a eu plus du côté niçois. Bien jouer, ça ne suffit pas. »
Au micro de BeIN, José Fonte fut encore plus direct : « On n’a pas été bons. On ne joue pas bien en ce moment. On va l’analyser car ce n’est pas acceptable. »