Une seule reflexion, ce soir, après ce match d'une pauvreté inouïe... Merci à tous les dirigeants (Rivère, Fournier), à tous les actionnaires (Lee et consorts) d'avoir bousillé le Gym en 24 mois...
Fiche technique
Amiens SC - OGC Nice : 1 - 0 (1-0)
Arbitre : M. Leonard
But :
Amiens : Guirassy (10e)
Avertissements :
Nice : Sarr (22e), Makengo (53e)
Les équipes :
Amiens : Gurtner - Krafth, Gouano (cap), Lefort, Pieters - Blin, Monconduit, Ghoddos (Timité, 87e), Otero (Mendoza, 60e) - Guirassy, Konaté (Gnahoré, 87e)
Nice : Benitez - Burner, Hérelle, Sarr, Pelmard - Tameze (Srarfi, 58e), Cyprien (cap), Lees-Melou - Makengo (Danilo, 81e), Pelican (Diaby Fadiga, 66e), Saint-Maximin.
Le But
10ème BUT de Guirassy pour Amiens ! La nouvelle recrue profite d'un super service de son compère d'attaque Konaté pour tromper Benitez d'un tir croisé. Amiens mène au score !
Résumé
Grâce à un but de sa recrue hivernal Sehrou Guirassy, Amiens a signé un précieux succès contre une équipe de Nice apathique (1-0).
Arrivé cet hiver dans un contexte assez délicat, Sehrou Guirassy a peut-être lancé son histoire avec Amiens. L'attaquant franco-guinéen, dans l'impasse à Cologne, compte peu de références en France depuis le début de sa carrière. La Ligue 1 l'attendait encore, bien qu'il ait montré ses talents à l'échelon inférieur lors d'un bref passage à Auxerre, sur une demi-saison. Amiens espère bien un scénario de ce type pour la suite de cet exercice. Car le club picard, englué dans le fond du classement, est en proie à de gros problèmes offensifs cette saison.
Mais cela tombe bien, Nice, qui a beau être plus solide, est aussi en grande difficulté devant. Et même si Allan Saint-Maximin faisait son retour ce samedi soir après quelques bisbilles avec Patrick Vieira, cela n'a pas suffi. C'est bien Amiens qui est le mieux entré dans cette rencontre assez fermée. Dès les premières minutes de jeu, Guirassy, très remuant et puissant sur le front de l'attaque, a montré toute sa capacité à peser sur les défenses. Et après un premier tir détourné par l'excellent Benitez (9e), l'avant-centre a trouvé la faille dans la foulée sur un service de son compère d'attaque, Konaté (1-0, 11e).
Une complicité technique entre les deux attaquants qu'Amiens devrait fignoler. Ce court avantage, les locaux se sont attelés à le gérer jusqu'à la pause avec une certaine application. Il faut dire que Nice, complètement inoffensif malgré une supériorité technique dans la tenue du ballon, leur a bien facilité la tâche.
Au retour des vestiaires, les affaires des Aiglons ne se sont pas arrangées. Heureusement pour eux, Benitez, toujours aussi précieux, a su s'interposer sur un tir de Konaté après une nouvelle ouverture dans le dos de la défense (55e). Dans ce désert, Nice aurait tout de même pu égaliser sur une situation assez confuse où Makengo a cru trouver le chemin des filets de façon opportuniste, mais son but a été refusé pour une position de hors-jeu de Saint-Maximin (61e).
La dernière demi-heure n'a pas été plus emballante. Elle a même diffusé l'impression que le 2-0 était plus proche du 1-1, notamment lorsque Lees-Melou a dû s'employer en catastrophe pour sauver sur sa ligne une reprise de la tête de Guirassy, encore (68e). Bref, Nice n'avait pas assez d'arguments pour ramener quelque chose de ce déplacement. Avec ce deuxième revers consécutif, le Gym glisse lentement vers le ventre mou du classement, à la 9ème place. Amiens, 16ème, s'offre une vraie bouffée d'oxygène en bas de tableau. Goal.
Réactions
Patrick Vieira :
On peut retenir la seconde période, ça a été beaucoup mieux que lors des vingt premières minutes. On était plus agressif, on a fait de meilleurs choix. C'est une équipe jeune mais on peut toujours mieux faire. On a manqué d'agressivité, on n'a pas pris assez de risques, on n'a pas su créer le surnombre en première période. On a manqué un peu de courage, de personnalité. On a souffert physiquement contre cette équipe athlétique. Ce qui me laisse sur ma faim, c'est l'utilisation du ballon en première période.
Christophe Hérelle:
On s’est réveillés trop tard. Si on joue tout le match comme en deuxième période, je pense qu’on ne perd pas. Il nous a manqué de l’agressivité. On savait qu’ils seraient présents dans les duels, on aurait dû l’être aussi. On a tout de même montré de bonnes choses, notamment dans l’utilisation du ballon, mais ça ne suffit pas.
Revue de presse
Nice paye ses limites
L'Equipe
AMIENS – L’affaire Saint-Maximin avait fait diversion à Angers, où Patrick Vieira a assuré que son joueur avait « décidé d’être blessé » pour ne pas participer à la défaite (0-3, samedi dernier). Le problème a depuis été réglé, l’attaquant était titulaire à Amiens, mais les problèmes niçois restent profonds et rien n’a détourné l’attention hier. La première période du Gym a été catastrophique, et Benitez n’a pas pu compenser longtemps la passivité de ses partenaires. Le gardien a été battu dès la onzième minute par Guirassy, bien soutenu à la pointe d’un 4-4-2 qui a étouffé les Niçois, condamnés à faire circuler le ballon dans leur propre camp. Ils ont ainsi gardé la possession, comme souvent, mais leur incapacité à trouver des solutions entre les lignes, au-delà du premier rideau picard, a laissé leur secteur offensif face à ses limites. Pélican (20 ans) a montré que la jeunesse est un recours qui ne marche pas à tous les coups, Makengo a été invisible et Saint-Maximin était bien le seul à pouvoir essayer, même s’il n’a jamais conclu les mouvements esquissés.
Vite touché à un genou (4e), Tameze a souffert comme les autres au milieu, où les Amiénois ont assis leur domination avec une détermination supérieure. Ils savaient que ce match était capital dans la lutte pour le maintien, et ils ont tout fait pour nourrir l’enthousiasme des tribunes. « La première période a été très bonne, les joueurs ont respecté à la lettre le plan de jeu, savourait Christophe Pelissier, l’entraîneur d’Amiens, désormais seizième. En seconde période, Nice a poussé et on a eu la peur de gagner. »
Ces vertus ont suffi face à des Azuréens qui n’ont pas cadré la moindre frappe. « On peut retenir la seconde période, c’était beaucoup mieux, soufflait Vieira, à la tête d’un effectif trop réduit. L’utilisation du ballon en première période me laisse sur ma faim. On a manqué de personnalité, d’agressivité. » Nice a manqué de tout, et ne rêve plus d’Europe après deux déplacements qui auraient dû affermir cette ambition.