Les aiglons ont été solides à l'exception d'une fois où il y a une faute marseillaise... Résultat 1 - 0 pour Marseille. Même si les aiglons ont bien défendu, on regrettera le manque de rendement de Saint Maximin et Atal tout comme les mauvaises passes de Lees-Melou. Les niçois s'enfoncent dans le ventre mou du classement, plus en adéquation avec les qualités de l'équipe. Pour terminer on notera les commentaires subjectifs de Canal+... Insupportables!
Fiche technique
Olympique de Marseille - OGC Nice : 1 - 0 (0-0)
Arbitre : M. Bastien
But :
Marseille : Balotelli (61e)
Avertissements :
Marseille : Ocampos (58e), Kamara (69e)
Nice : Hérelle (90e)
Les équipes :
Marseille : Mandanda (cap) - B. Sarr, Bo. Kamara, Caleta-Car, Sakai - Thauvin (Radovic, 85e), M. Lopez (Payet, 85e), M. Sanson, Ocampos - Germain, Balotelli (Strootman, 75e).
Nice : Benitez - Atal, Hérelle, Dante (cap), M. Sarr, Jallet (Burner, 29e) - Tameze (Sacko, 78e), Walter (Cyprien, 67e), Lees-Melou - Saint-Maximin, Makengo
Le but
61ème BUT de Balotelli pour Marseille ! Centre d'Ocampos depuis le côté gauche. C'est pour la tête décroisée de Balotelli qui inscrit son 5e but sous les couleurs marseillaise. Dante avait oublié de sauter.
Résumé
Appelé à être le héros d'un Marseille-Nice taillé pour lui, Mario Balotelli a encore éclairé l'OM, qui engrange (1-0).
Le bilan commence à devenir parlant. Parce que l'opposition est monté d'un cran, déjà. Mais aussi et surtout parce qu'il se prolonge dans le temps, balayant les doutes comme un coup de mistral tout en remplissant le vide d'une saison qui n'a débutée que dans sa seconde moitié. Mario Balotelli était à Nice, il y a deux mois, et il nous rappelle chaque semaine un peu plus que l'histoire aurait dû commencer l'été dernier.
Quand il a débarqué sur la Canebière dans une atmosphère moribonde, l'Italien avait certainement coché la date de ses retrouvailles avec les Aiglons. Car Balotelli est et restera quelqu'un dans ce club et dans cette ville, quelle que soit la fin de l'histoire. Mais qui d'autre que lui pouvait endosser le costume du héros dans ce duel méditerranéen ? C'était gros comme une maison. Et c'est ce qui s'est passé.
Heureusement, quelque part, parce qu'en dehors de l'attraction du soir, il n'y a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Rudi Garcia avait reconduit le onze du renouveau, avec ses paires gagnantes dans toutes les lignes (Kamara-Caleta-car, Sanson-Lopes, Germain-Balotelli). L'OM a eu le ballon dans de grosses proportions en première période, mais les Marseillais ne l'ont pas très bien utilisé. Cela a engendré un premier acte assez terne où l'équipe de Patrick Vieira, louable pour sa volonté de repartir de derrière, a affiché trop de limites pour inquiéter son adversaire. Saint-Maximin, dont les coups d'éclat restent inconstants, ne s'est pas mis en évidence. Et comme si cela ne suffisait pas, Jallet a quitté ses coéquipiers sur blessure. Goal.
Réactions
Dante :
Je contestais un peu tout. Je suis désolé, chaque petite faute, c'est pour eux. Ce n'est pas une excuse mais franchement, Marseille a gagné du temps à chaque fois. Et il nous a donné je ne sais pas combien de minutes... Mais ce n'est pas possible, il faut être au moins réglo avec tout le monde. Ce n'est pas bien.
Patrick Vieira (entraîneur de Nice) :
« Cela a été plutôt compliqué, mais pour Marseille aussi. C'est un peu à l'image du match aller (1-0), dans l'ensemble on ne peut pas dire que Marseille a été meilleur, mais à l'arrivée on perd. C'est à l'image de notre saison, on a du mal à se créer des occasions, mais dans l'ensemble on n'a pas été trop en danger. On a manqué un peu d'expérience sur le but, Patrick (Burner) est au duel avec Mario (Balotelli), qui avec l'expérience finit bien l'occasion, alors qu'il a été inexistant. Ça ne change rien, à l'arrivée le match est perdu, que ce soit lui ou quelqu'un d'autre qui marque. Les joueurs ont très bien défendu, il n'a pas eu de ballons. Huitièmes (à égalité de points avec Rennes), on est peut-être à notre place, l'avenir nous le dira. »
Rudi Garcia (entraîneur de l'OM) :
« On savait très bien que Saint-Maximin et Atal ont les jambes pour poser des problèmes à n'importe quelle défense. Il a fallu être patients, s'améliorer sur les centres... On aurait pu faire la différence sur les coups de pied arrêtés. On a eu les meilleures occasions, on a bien attaqué et je ne suis pas certain qu'on se soit beaucoup exposés. Dimitri (Payet) et Kevin (Strootman) sont bien rentrés. On a besoin de nos cadres. Ils ont motivé leur coéquipiers avant le match, vous avez pu le voir. Il reste 10 matches. On a perdu le petit Kamara pour la réception d'Angers... Ça va tourner là par exemple. Quand on a un buteur comme (Balotelli), de cette trempe, il ne faut pas 36 occasions. Je suis très content pour lui dans la manière dont il s'est comporté. Je trouve qu'il a très bien géré ce match-là au-delà de son but. Je suis content de ce qu'on fait mais on n'est pas là où on veut être. C'était important de gagner ce soir mais on prépare déjà le prochain match. On aura le temps de parler de ça, on joue une très grosse équipe (Paris Saint-Germain), la meilleure du championnat mais on va savourer déjà Nice. »
Morgan Sanson (milieu de terrain de l'OM) :
« Je suis content pour lui (Balotelli), il a marqué et nous a donné les trois points, c'est top. Il fallait gagner. Il y a quelques temps, on loupait le coche à chaque fois que Lyon ou une autre équipe faisait un faux pas. Ce soir, on avance. On a qu'un match par semaine donc on les prend comme ils viennent. »
Revue de presse
Cap sur Lyon
L'Équipe
En s’offrant une quatrième victoire d'affilée au Vélodrome, la cinquième en six journées, l’OM confirme son redressement et revient à trois points de l’OL, troisième au classement.
MARSEILLE – Dans les arrêts de jeu de cet OM-Nice plutôt ennuyeux, le virage sud du Vélodrome a entonné un chant à l’attention du club de la capitale, gorgé de mots interdits aux moins de 18 ans. Le Classique de la prochaine journée (dimanche) est lancé, mais les hommes de Rudi Garcia ont réussi à rendre son approche plus douce et apaisée en dominant des Niçois inoffensifs sur la plus petite des marges. Mario Balotelli a surgi pour décider le sort de cette rencontre cadenassée, sous les yeux de Frank McCourt. Le propriétaire américain, qui n’était plus revenu au Vélodrome depuis l’électrique OM-Lille du 25 janvier (1-2), s’est sans doute interrogé sur ce grand gaillard beaucoup plus efficace que ses prédécesseurs, pourtant achetés à prix d’or, comme Kostas Mitroglou.
Il sera toujours temps de faire le bilan en fin de saison, et de se demander si cela valait le coup d’avoir repoussé cette embauche pourtant quasi-ficelée l’été dernier. Tout dépendra du classement final, et l’OM garde l’espoir de terminer sur un podium fondamental pour la suite de son projet et de ses ambitions. Lille calé sur son impressionnant rythme de croisière, une bataille mémorable avec le rival lyonnais se profile, que l'OM recevra le 12 mai (36e journée). Un résultat à Paris rendrait ce mano a mano encore plus excitant, mais c’est une toute autre histoire.
Hier soir, les Marseillais ont écrit un chapitre consistant, à défaut d’être brillants. Leur entame du match est intéressante, le pressing plus intense encore que face à Saint-Étienne (2-0, le 3 mars), dont la première période avait été qualifiée de « beau modèle tactique » par un Rudi Garcia très attentif aux tournures employées dans le récit de sa saison. Les Olympiens coupent la relance niçoise très haut, ils bastonnent les flancs niçois, Youcef Atal a des jambes de coton et Christophe Jallet subit des assauts répétés sur son côté gauche.
Thauvin de plus en plus prévisible
Avant de sortir sur blessure, le vétéran (35 ans) aura eu le mérite de contrer une frappe de Balotelli à la suite d'un coup de pied arrêté travaillé à l’entraînement par des Olympiens roublards, qui font bloc à la façon de basketteurs dans la raquette pour laisser leur attaquant italien libre de tout marquage dans la surface (8e). Balotelli semble bien s’amuser, il alterne une étonnante et périlleuse chandelle dans son propre camp avec une déviation de ►► ►► toute beauté pour Lucas Ocampos, mais Christophe Hérelle réalise une intervention de grande classe, du talon (26e). Le temps fort marseillais va finalement laisser place à une domination aride, l’OM péchant techniquement à l’approche de la cage de Walter Benitez, à l’image des centres de Bouna Sarr, très aléatoires. Le gardien argentin claque sans trembler la spéciale Florian Thauvin, de plus en plus prévisible dans ses mouvements (31e). Valère Germain s’épuise dans un travail obscur entre les lignes adverses, mais son côté mineur de fond ne sauvera pas les apparences, cette fois.
Comme souvent, l’OM s’en remet à son totem argentin, le vaillant Ocampos. Non content de museler Atal, il va trouver Balotelli pour le seul but de la soirée, qui conclut une poussée marseillaise aussi désordonnée que sympathique après la pause. Déjà prépondérant face à Amiens et Saint-Étienne, l’Argentin offre un joli centre du droit à l’Italien, qui trompe Benitez (61e). Après le match, les deux anciens coéquipiers débrieferont ce geste habile, qui rappelle celui de Falcao la veille lors de Monaco-Bordeaux (1-1). Parfois morose, la L1 compte encore de magnifiques spécimens. La prestation de Nice sera moins longue à analyser que cette tête de Balotelli. Un plan de jeu minimaliste, qui repose sur deux principes immuables : ça tiendra derrière le temps que ça pourra, et bonne chance à Allan Saint-Maximin devant, puisse-t ’il finir par concrétiser entre deux facéties. Hier, l’OGC Nice aurait pu jouer toute la nuit sans marquer, mais il a fallu moins d’une soirée à l’OM pour le faire. Après le lunaire Paris-SG-Manchester United de mercredi (1-3), le football rappelle qu’il est parfois d’une logique implacable.
Balotelli chez lui
L'Equipe
L’Italien a inscrit son quatrième but d’affilée au Vélodrome, contre son ancien club.
MARSEILLE – Heureusement que Mario Balotelli n’a pas changé physiquement sinon les Niçois ne l’auraient pas reconnu sur le terrain. Le joueur qu’ils ont laissé partir en janvier, après six mois de disette et aucun but marqué cette première partie de saison pour les Aiglons, n’est plus le même. La métamorphose marseillaise de « Super Mario » a encore opéré face à ses ex-coéquipiers. Le coup de grâce est arrivé juste après l’heure de jeu.
Sur un centre d’Ocampos, l’avant-centre phocéen s’est habillement joué de Dante et de Sarr. Dans un timing parfait de la tête, il a trompé Benitez (61e). Nouvelle réalisation de la recrue hivernale, cinquième victoire en six matches, invincibilité en cours. Le Vélodrome explosait. Il attendait aussi une nouvelle célébration excentrique. Assis avec son pote Thauvin au poteau de corner, les deux compères ont mimé un « Chifoumi » d’écolier, un jeu de mains de gamins pierre-feuille-ciseaux.
Presque banal et décevant après le coup du sel-fie collectif face à Saint-Étienne (2-0, le 3 mars). Mais il y avait sans doute une forme de respect dans cette scène infantile par rapport aux Niçois. Balo n’a jamais chambré. Juste avant le coup d’envoi, il était même allé taper dans la main de tout le banc niçois, remplaçants et membres du staff compris. La seule montée de tension s’est produite, quelques minutes après son but, avec Sarr. L’attaquant avait été vertement critiqué par son ancien partenaire dans la semaine. Le défenseur avait exprimé sa rancœur vis-à-vis du fantôme italien lors de ses derniers mois niçois. « On lui en veut », avait brocardé Sarr. L'ex-Niçois Germain est venu calmer les deux hommes.
150 000 euros supplémentaires à la fin du mois
Mais cette petite histoire n’effacera pas la grande que l’Italien est en train d’écrire avec l’OM. Il vient d’inscrire son cinquième but en sept matches avec Marseille et son quatrième à domicile, devenant, déjà, le deuxième meilleur buteur marseillais en L 1 derrière Florian Thauvin (13). Avec lui, les records sont faits pour être battus. Il est le premier joueur de l’OM à marquer lors de ses quatre premiers matches à la maison sur les quarante-cinq dernières saisons marseillaises. Le Vélodrome devient vraiment le jardin de l’Italien.
Avec ses cinq buts, le chasseur de primes déclenche également un de ses premiers bonus olympiens. Ce total lui rapportera déjà 150 000 euros supplémentaires à la fin du mois. À dix buts, il doublera la mise. À ce rythme, les compteurs risquent bien de s’emballer de tous les côtés.
Balotelli, Ave Mario !
La Provence
Depuis son arrivée fin janvier à Marseille, l’attaquant italien a considérablement transformé le visage de l’équipe de Rudi Garcia. Et il montre le chemin du but.
UN HOMME DANS LE MATCH L’Italien a signé ses retrouvailles avec l’OGC Nice en marquant l’unique but du match
Comme un symbole, la balle de but lui a été offerte par Lucas Ocampos, cet Argentin qui ne lâche rien et l’impressionne depuis son arrivée à Marseille. "Je le trouve très fort, insistait Mario Balotelli dans la longue interview accordée à La Provence samedi matin. Lui, il court ! Mais quand tu as un joueur qui marche, tu as besoin de deux qui courent."
Un parfait résumé. L’Italien sait en effet de quoi il parle : il n’est pas le premier à cavaler sur le pré. Galoper n’est pas vraiment la spécialité de ce buteur pur-sang, qui attend plutôt qu’on lui serve le ballon dans les pieds. Et là, tout peut se passer… Il l’a encore prouvé hier à plusieurs reprises face aux Aiglons. Une percée stoppée irrégulièrement dès la 4e
minute, une reprise instantanée à la 9e , quelques contrôles qui ont désorienté l’arrière-garde azuréenne : chaque fois que ses partenaires sont parvenus à le trouver, le cuir est resté scotché à ses crampons.
Cette qualité - qui fait de lui l’un des attaquants les plus redoutés du Vieux Continent lorsqu’il est dans une bonne période, comme actuellement -, les Niçois la connaissaient évidemment. Ils ont fini par plier sur un coup de tête de l’ex-Citizen, juste après l’heure de jeu. Il faut dire que "Super Mario" les avait usés auparavant. Remontés à l’idée de retrouver leur ancien partenaire ("On lui en veut. Il s’est mis à part, a décidé de ne pas s’intégrer", avait ainsi pesté Malang Sarr en conférence de presse d’avant-match), les hommes de Patrick Vieira n’ont pas réussi à le maîtriser. Auteur de son 5e but en sept apparitions sous le maillot blanc, le serial-buteur transalpin a encore frappé.
"Super Mario" sera l’un des principaux atouts de l’OM dimanche lors du Clasico au Parc
Déjà adopté par les supporters du Vélodrome, qui ont encore entonné l’hymne italien en scandant son nom, comme à l’époque de Fabrizio Ravanelli, "Super Mario" n’avait pas en revanche pas été épargné par ses anciens partisans du 06. "Ce bâtard a enfin trouvé sa bonne mère", ont en effet écrit des habitués de la Populaire Sud à Nice, faisant référence à son enfance dans une famille d’accueil, alors que ses parents biologiques, d’origine ghanéenne, n’avaient pas les moyens de l’élever. Dur…
L’idylle est en revanche parfaite entre Balotelli et la cité phocéenne. Acclamé lors de son remplacement par Kevin Strootman (74), il a reçu l’ovation qu’il méritait lors de sa sortie. Son recrutement a considérablement transformé le visage de l’équipe de Rudi Garcia, lequel l’a d’ailleurs reconstruite en 4-4-2 afin d’utiliser au mieux ses capacités. De la même façon que le PSG des premières heures qataries tournait autour de Zlatan Ibrahimovic - un autre phénomène de la planète foot -, l’OM de cette fin d’hiver 2019 est bâti pour lui. Et tant pis si un Dimitri Payet, bien plus à l’aise en milieu offensif axial dans un 4-2-3-1, doit rester sur le banc de touche.
Dimanche prochain, au Parc des Princes, "Balo" sera encore l’atout number one de l’escouade provençale dans un Clasico qui promet d’être fou face à un ogre de la capitale blessé après son élimination contre Manchester United en Ligue des champions. Un match comme il les aime. Un match où il se saura épié. Il adore ça. Dans ce genre de rendez-vous, la pression glisse sur lui. Comme hier, alors que les Niçois l’attendaient au tournant. Il leur a montré qui était le maestro… Ave Mario !