Les aiglons ont été dominés en première mi-temps mais ils ont résisté. En seconde mi-temps ce fût un peu mieux sans pour autant mettre en danger les rennais. Les meilleures actions furent du côté rennais mais la baraka dans le camps des azuréens. Trois barres ont sauvé les niçois d'une défaite qui n'aurait pas été illogique. Au final un point qui va convenir à toute la population niçoise.
Fiche technique
Stade Rennais - OGC Nice : 0 - 0
Arbitre : M. Lesage
Avertissements :
Rennes : Traoré (43e), Mexer (61e)
Nice : Lees-Melou (51e)
Les équipes :
Rennes : Koubek - Traoré, Mexer, Da Silva (cap), Doumbia - Johansson (Grenier, 69e), Hunou - Del Castillo, Ben Arfa, Bourigeaud (Camavinga, 76e) - Niang (Sarr, 62e).
Nice : Benitez - Burner, Hérelle, Dante (cap), Sarr - Lees-Melou, Danilo (Tameze, 46e), Walter - Saint-Maximin, Diaby-Fadiga (Ganago, 13e), Srarfi (Atal, 78e).
Vidéo
Résumé
Pour Rennes, le chemin de l'Europe passera sans doute par un exploit contre le Paris SG en finale de la Coupe de France dans deux semaines, après son 0-0 contre Nice dimanche, pour la 32e journée de Ligue 1.
Avec 43 points, Rennes n'est que 10e et accuse un retard de 8 points sur Marseille (4e) et 7 sur Saint-Étienne (5e), qui reçoit Bordeaux un peu plus tard.
Pour Nice, c'est en revanche un bon point qui porte à 48 son pécule. Positionné au 8e rang, les Azuréens restent en embuscade dans la course à l'Europe.
Rennes avait obligatoirement besoin d'un succès mais l'approche de la finale de la Coupe de France contre le PSG le 27 avril a obligé Julien Stephan, déjà privé de son capitaine Benjamin André, expulsé mardi à Nîmes, à jongler avec les risques de suspension de trois de ses joueurs majeurs en cas d'avertissement contre Nice: Mbaye Niang et Ismaïla Sarr en attaque et Clément Grenier au milieu.
Le premier a tout de même été titularisé et a réalisé une très bonne entame de jeu, ponctuée par un tir boxé par Walter Benitez en corner (12e).
Niang est sorti à l'heure de jeu pour laisser entrer Sarr qui s'est signalé par une demi-volée détournée par Benitez (71e).
Grenier est, quant à lui, entré à vingt minutes du terme pour remplacer le Suédois Jakob Johansson qui revenait de blessure et n'avait pas 90 minutes dans les jambes.
Mais malgré de bonnes intentions et des idées intéressantes dans l'animation offensive, un léger manque de précision ou de réussite a coûté aux rouges et noirs les quelques demi-secondes ou les millimètres qui lui auraient permis de marquer.
Les montants trouvés sur coup-franc par Hatem Ben Arfa ou deux fois dans les dix dernières minutes par Adrien Hunou, d'une tête aux six mètres et d'une frappe puissante encore plus proche, témoignent de ce réalisme qui semble fuir depuis quelques temps les Bretons.
Nice, quant à lui, a été fidèle à sa saison: solide défensivement, bon dans la construction jusqu'à 30 mètres du but adverse, mais rarement dangereux, même si Pierre Lees-Melou, Ignatius Ganago ou Youcef Attal ont eu la balle du hold-up dans les toutes derrières minutes.
Mais ce nul chez un rival direct reste une bonne opération pour les Aiglons qui vont maintenant recevoir Caen puis Guingamp, les deux derniers du classement pour essayer de se rapprocher un peu plus de leur rêve européen. AFP
Réactions
Patrick Vieira :
C'est un bon point pris à l'extérieur. Surtout lorsque l'on regarde la première période où l'on a été inexistant sur le plan offensif. C'était un match compliqué contre une belle équipe de Rennes. Nous avons été solides défensivement, à l'image de notre saison. Notre deuxième mi-temps est assez maîtrisée et on a eu 2-3 coups en fin de match que l'on aurait pu mieux jouer. Mais dans l'ensemble je suis satisfait d'avoir pris un point aujourd'hui... Il reste beaucoup de matchs à jouer encore. Tout peut se passer, mathématiquement tout est encore possible. Pour nous, l'important en venant ici était de développer du jeu et d'être dangereux. Malheureusement sur la première période ça n'a pas été le cas, on n'a pas été bon. C'était beaucoup mieux après la pause et nous avons eu des situations où l'on a manqué de justesse. Devant nous n'avons pas été très bons mais Rennes a bien défendu, souvent à deux contre un, en laissant peu d'espace à Allan et Bassem même si on peut et on doit mieux faire. Il sera important de bien négocier les deux matchs à domicile qui arrivent.
Julien Stephan :
Il y a de la frustration par rapport au résultat. Au regard de la performance et du contenu du match, des occasions qu'on s'est créées, bien évidemment qu'on a le sentiment qu'on aurait mérité autre chose. On a aussi joué de malchance, puisqu'on a touché trois fois les montants. Mais il y a aussi la satisfaction d'avoir vu une équipe très cohérente du début jusqu'à la fin, d'avoir retrouvé une grosse solidité défensive avec un bloc-équipe très compact. Sur le plan comptable, c'est sûr que c'est pas une bonne opération mais, les explications, on vient de les donner, c'est que la réussite n'a pas été au rendez-vous malgré un match très très cohérent.
Dante :
Maintenant, chaque match est décisif. On aborde chaque partie pour la gagner. Aujourd'hui nous étions face à une belle équipe, avec un pouvoir offensif important. Nous nous sommes bien comportés, on a été compact. Nous avons essayé de jouer. C'est positif, il faut garder la tête haute, on ramène un bon point.
Revue de presse
Condamné à l’exploit
L'Equipe
Freiné par Nice, Rennes ne décrochera sans doute pas l’Europe via le Championnat.
Pour le Betis, Arsenal (en Ligue Europa) et pour la finale de Coupe de France à venir (contre le PSG le 27 avril), les supporters rennais n’oublieront jamais cette saison. Mais s’ils ne veulent pas attendre un an, au mieux, pour se refaire des souvenirs européens, leur équipe n’a plus qu’une option : battre le Paris-SG au Stade de France dans douze jours.
Pour retrouver l’Europe via le Championnat, les Bretons doivent attendre un effondrement de Marseille, à huit points, mais aussi de Montpellier, Reims et Nice… Improbable, sans parler du carton plein qu’ils devraient réaliser lors des six dernières journées, eux qui ont enchaîné un cinquième match sans victoire en Ligue1.
Face aux Niçois (0-0), leur prestation était pourtant maîtrisée. Mais il leur a manqué le plus important : la réussite. Et cela fait deux semaines que ça dure. « Contre Lyon à domicile (0-1, le 29mars), on a l’occasion pour gagner à quatre minutes de la fin et, sur le contre, on perd le match, rappelle Julien Stéphan. Contre Angers (3-3, le 6 avril), on se fait remonter à 93 e minute. Contre Nîmes (1-3), la décision de la 45 e minute (expulsion d’André pour un second avertissement très contestable) change beaucoup de choses. Et aujourd’hui, on domine les trois quarts du match et on fait trois poteaux. »
Dans l’ordre, il y a eu celui touché par Ben Arfa sur coup franc (12e), le montant qu’a trouvé Hunou de la tête après un centre parfait de Sarr (80e) et celui sur lequel Benitez a détourné une tentative à bout portant du même Hunou (82e).
La frustration rennaise peut également venir de la gestion contrainte des trois joueurs sous la menace d’une suspension pour la finale de la Coupe de France. Pour ne pas les exposer, Niang, Sarr et Grenier avaient déjà été préservés à Nîmes. Hier, le premier n’a joué que soixante minutes, le deuxième vingt-cinq et le troisième vingt.
Or, c’est presque sur chacune de ses accélérations que Sarr a mis à mal la défense niçoise… « Je retiens qu’on a joué face à la troisième meilleure défense du Championnat (29 buts encaissés) et qu’on l’a mise en difficulté », positive Stéphan. L’équipe azuréenne a été dans ses standards en ne prenant pas de but. Mais elle l’a aussi été en n’en marquant pas. En 32 journées, elle n’en a inscrit que 23, soit le plus faible total du Championnat (partagé avec Guingamp).
« Ce qui était important pour nous, c’était de développer du jeu et d’essayer d’être dangereux mais on n’a pas été bons en première période, regrette son entraîneur Patrick Vieira. C’a été beaucoup en deuxième, mais on a manqué de justesse face au but, on n’a pas fait les bons choix… » À seulement trois points de l’OM, les Niçois restent dans la course à la cinquième place, surtout qu’ils recevront quatre fois sur six.
Quant aux Rennais, c’est ailleurs qu’ils doivent désormais regarder.