Les aiglons sont rentrés très rapidement dans la rencontre en effectuant une excellente première mi-temps avec un très beau but de Rony Lopes. En seconde mi-temps, les niçois ont eu un moment de flottement à la suite de la sortie sur blessure de Dante qui souffrait du genou. Un vrai coup dur pour les aiglons, tant le défenseur de 37 ans du Gym est une élément important pour la défense mais aussi pour l'OGC Nice. Nous attendrons avec impatience des nouvelles de notre défenseur emblématique. Pour le reste l'OGC Nice a réussi un deuxième match consécutif d'un excellent niveau.
Fiche technique
Angers SCO - OGC Nice : 0 - 3 (0-2)
Arbitre : M. Stinat
Buts :
Nice : Rony Lopes (12e), Lees-Melou (23e sp), Boudaoui (78e)
Avertissements :
Angers : Bernardoni (22e), Doumbia (34e), Thomas (87e), Mangani (90e)
Nice : Bambu (36e), Lopes (40e), Coulibaly (80e)
Les équipes :
Angers : Bernardoni - Manceau, Traoré (cap), Thomas, Doumbia - Amadou (Coulibaly, 76e), Mangani, Cabot (Thioub, 46e), Fulgini (Cho, 84e), Boufal (Pereira Lage, 76e) - Diony (Bahoken, 67e)
Nice : Benitez - Lotomba (Atal, 85e), Bambu, Dante (cap, Daniliuc, 55e), Pelmard, Kamara - Schneiderlin, Lees-Melou, Reine-Adélaïde (Dolberg, 67e) - Gouiri (Thuram, 86e), Rony Lopes (Boudaoui, 67e).
Les buts
77ème But de Hichem Boudaoui ! Sur un contre du Gym, Kamara centre fort au premier poteau. Le ballon est repoussé par Bernardoni de façon hasardeuse dans l'axe, sur la tête de Gouiri qui reprend en reculant. Le ballon se dirigeait dans les filets, mais Boudaoui, qui était présent là, met le ballon dans les buts ! Nice termine le travail ! 3-0 pour le Gym.
23ème Penalty (suite à une sortie ratée Bernardoni qui percute Reine-Adélaïde).inscrit par Pierre Lees-Melou, un contre-pied parfait ! Bernardoni était parti à droite, le milieu des Aiglons a frappé au milieu ! 2-0 pour le Gym.
12ème But de Rony Lopes ! Sur un corner mal repoussé par les Angevins, Dante remise au second poteau. Rony Lopes peut fusiller Bernardoni d'un superbe extérieur du pied gauche ! Sublime ! 1-0 pour l'OGC Nice.
Le résumé vidéo
Résumé
Nice s'est replacé au pied du podium de Ligue 1 en battant Angers 3-1 dimanche au stade Raymond Kopa, dans un match maîtrisé mais qui a vu une inquiétante sortie sur blessure de son capitaine Dante.
En début de seconde période, Dante, patron incontesté de la défense niçoise et chef du vestiaire, s'est écroulé dans la surface sur un corner angevin et a été évacué sur civière, le genou gauche dans une atèle, dans le silence du stade vide.
Une grosse inquiétude pour le défenseur brésilien de 37 ans, dont la carrière pourrait ne pas survivre à une blessure grave, et pour son équipe qui se déplace jeudi sur le terrain du Slavia Prague en Ligue Europa avant de recevoir Monaco dans une semaine.
Après une nouvelle minute de silence pour les trois victimes de l'attaque au couteau jeudi dans une église de Nice, les Aiglons ont tout de suite eu la maîtrise des débats, avec un pressing marqué par plusieurs frappes et une série de corners plus ou moins bien tirés.
Mais c'est justement sur un nouveau corner que Dante a remis la balle pour Rony Lopez, lancé un peu excentré dans la droite de la surface: petit contrôle de la poitrine, extérieur du pied gauche, et l'attaquant portugais prêté pour la saison par le Séville FC a inscrit son premier but sous son nouveau maillot (0-1, 12e).
Les Angevins ont tenté de revenir, en particulier sur un coup franc d'Angelo Fulgini repoussé pas Walter Benitez (17e), mais c'est l'ancien Paul Bernardoni qui s'est illustré: sur une sortie hasardeuse, il a percuté Jeff Reine-Adélaïde, l'ancien chouchou de Raymond Kopa, lancé plein axe par Dante.
Après avoir contrôlé les images vidéo, l'arbitre Jérémy Stinat a accordé un penalty, transformé par Pierre Lees-Melou (0-2, 23e).
Les efforts des hommes de Stéphane Moulin pour rattraper leur retard sont restés vains, malgré une tête d'Ismaël Traoré dans les bras de Benitez (45e) et un pressing marqué au retour des vestiaires, puis une série d'actions et de frappes après la sortie de Dante, sans occasion nette pour autant.
Et sur un débordement de Hassane Kamara, Bernardoni a mal boxé le centre du latéral niçois. Amine Gouiri a remis la balle de la tête et Hicham Boudaoui n'a eu plus qu'à la pousser dans le but vide (0-3, 76e).
Pour les Angevins, qui s'étaient remis de leur défaite 6-1 à Paris début octobre grâce à de belles victoires à Nantes (2-1) et à Rennes (2-1), c'est une nouvelle déception, à digérer vite avant un déplacement la semaine prochaine à Nîmes.
Réactions
Patrick Vieira :
C'est un après-midi parfait. Quand on sort d'un match en Coupe d'Europe, on a des interrogations sur l'état physique des joueurs. Je suis très fier de mes joueurs. Ils se sont accrochés, ils se sont battus, on a eu des moments pas faciles. On a bien défendu, on a été solidaires, une très belle performance collective... J'ai un groupe qui travaille très bien, qui est concerné, on a fait quelques changements et les joueurs qui ont débuté étaient très bien. L'idée c'était d'aller les chercher et de les empêcher de trouver les joueurs qu'ils avaient entre les lignes. Dans la dernière demi-heure, physiquement c'était un peu compliqué pour nous. On a accepté la domination d'Angers, on a resserré les lignes et on a eu des bons coups à jouer (Sur la blessure de Dante) Il est encore trop tôt, on attend l'IRM demain à Nice pour savoir exactement. C'est sûr qu'il y a de l'inquiétude. Il est vaillant, il est toujours fort.
Stephane Moulin :
On a facilité leurs desseins. On a commis trop d'erreurs ce soir pour pouvoir prétendre à autre chose qu'une défaite. C'est dommage parce que là où je pensais qu'on serait le plus en difficulté, on est avec eux. On a eu une bonne 2e mi-temps, on les a poussés, on les a pressés, mais on n'a pas eu la justesse, le petit coup de pouce qui auraient pu nous relancer. Dans ce genre de match, le 3e but est très souvent décisif... On a essayé, mais ce soir on a vu la différence entre une équipe qui joue l'Europe, qui va être un outsider sérieux pour le haut du classement, et une équipe qui essaie de continuer à progresser mais qui ce soir, en terme de maturité technique, tombe sur plus fort... Je n'ai pas trouvé que c'était un mauvais match. C'est un match qu'on a eu du mal à faire tourner en notre faveur, parce que quand on a eu des situations, on ne les a pas concrétisées. Il faut prendre un peu de recul par rapport au résultat. Aujourd'hui, je n'ai pas vu une équipe à la dérive.
Revue de presse
Un sans-faute après la correction
L'Equipe
Depuis la gifle à Leverkusen, les Niçois affichent des progrès constants. Ils ont aisément dominé Angers hier pour grimper à la quatrième place.
ANGERS – Il y a donc des défaites qui ne font pas de mal, et qui font même du bien : punis sur le terrain du Bayer Leverkusen (2-6, le 22 octobre) pour leur entrée en Ligue Europa, les Niçois n’ont pas du tout été assommés par cette déroute. Dix jours et trois matches plus tard, ils ne se sont jamais aussi bien portés et nourrissent une dynamique qui réduit leur rude soirée allemande à un accident sans séquelles.
Ils ont rivalisé avec Lille (1-1, le 25 octobre), ont dominé Beer-Sheva pour se relancer en C3 (1-0, jeudi) et ont joliment maîtrisé leur après-midi angevine hier, pour s’installer à la quatrième place de L1. Le SCO avait prouvé à Rennes (2-1, le 23 octobre) qu’il pouvait gêner les costauds émoussés par l’Europe, mais il est resté impuissant face à une équipe qui trouve confiance et repères dans un 3-4-3 de plus en plus séduisant. Même si ce schéma paraîtra moins naturel sans Dante (voir par ailleurs), les Aiglons savent désormais mieux où ils vont.
« Quand on sort d’un match de Coupe d’Europe, on a des interrogations sur l’état physique des joueurs mais je suis très fier d’eux, c’est une très belle performance collective, appréciait l’entraîneur Patrick Vieira, qui se retourne vers Leverkusen avec sérénité. Ces défaites, il faut les accepter, en tirer des enseignements. Celle-ci nous a fait prendre conscience de nos manques, nous a fait progresser. Le groupe travaille très bien, est concerné. J’ai fait quelques changements et les joueurs qui ont débuté ont été très bien. »
Il pense à Jordan Lotomba, très solide sur le côté droit où le Suisse dispose de vrais arguments pour concurrencer Youcef Atal, et à Rony Lopes, prêté par le Séville FC après une saison quasi blanche. Le Portugais n’avait pas encore montré à Nice les qualités qui avaient fait de lui une valeur sûre de Monaco et sa première période a ressuscité ce souvenir, avec ce but de l’extérieur du gauche (0-1, 12e). « Je me sentais bien, je suis meilleur physiquement, meilleur avec mes coéquipiers, souriait le milieu offensif placé à droite. Dans ce système, on se trouve de mieux en mieux. On a appris de nos erreurs à Leverkusen et on est en train de créer une belle équipe qui monte en puissance. »
Titularisé pour la première fois après deux entrées en jeu, Jeff Reine-Adélaïde suit la même trajectoire. Comme Rony Lopes, il a manqué de souffle en seconde période mais il a provoqué le penalty transformé par Pierre Lees-Melou (0-2, 23e), qui a verrouillé l’entrejeu avec Morgan Schneiderlin. Leur expérience a pesé lourd quand il a fallu digérer la sortie de Dante (56e) et Nice a tranquillement accepté de subir davantage pour gérer la fin de match. Il restait quand même des coups à jouer en contre et Amine Gouiri n’est pas du genre à les gâcher, même si c’est Hicham Boudaoui qui lui a chipé le troisième but en prolongeant sa tête juste devant la ligne (0-3,77e).
Riche de solutions sur le banc, Vieira a pu aussi lancer Kasper Dolberg, Atal et Khephren Thuram pour boucler une prestation qui suggère que son groupe est assez dense pour briller tous les trois jours. « C’était une crainte parce que beaucoup de joueurs n’ont pas l’habitude de ce rythme et c’était aussi une première pour moi, avouait l’entraîneur. Mais, quand on gagne, on récupère un peu plus vite. »
Les Niçois auront donc les jambes légères pour confirmer leur regain européen jeudi à Prague, contre le Slavia, et ils peuvent envisager le derby de dimanche, contre Monaco, avec gourmandise. Quand on gagne, l’enchaînement des matches paraît aussi plus abordable.
Dante, l'inquiétude
L'Equipe
Blessé au genou gauche, le capitaine niçois est sorti sur civière. La durée de son absence sera connue aujourd’hui.
ANGERS – C’était un match qui laissait croire que Dante pourrait jouer toute sa vie en L1. À 37 ans, le capitaine du Gym était la boussole de ses jeunes partenaires qui s’appuyaient sur lui pour contrôler la menace angevine, très peu concrète en première période. Il avait donc pu se porter vers l’avant et avait offert d’une belle remise l’ouverture du score à Rony Lopes (12e). C’était une après-midi parfaite, vraiment, jusqu’à la 50e minute. Le Brésilien est à nouveau monté pour disputer un corner et il s’est écroulé dans la surface en se tenant le genou gauche. Son cri a figé l’assistance.
Une IRM prévue aujourd’hui
Glissé dans une civière avec mille précautions, Dante quittait le terrain cinq minutes après et échangeait quelques mots avec Patrick Vieira devant le banc. « Quand Dante sort de cette manière, on ne peut qu’être inquiet, confiait l’entraîneur après le match. Il est encore trop tôt, on attendra l’IRM qu’il doit passer demain (aujourd’hui) à Nice. Il est vaillant, toujours fort, mais le doc nous a dit qu’il valait mieux attendre. »
Une longue indisponibilité est crainte, même si Dante donnait le change dans le vestiaire. Il en est sorti avec des béquilles et restait positif auprès de ses partenaires. « On va voir si c’est grave ou pas, soufflait le milieu Rony Lopes. Je lui ai parlé un peu, il a une bonne tête. On est tous avec lui. C’est un joueur très important pour nous. » Arrivé en 2016, Dante est devenu un symbole du club, et sa voix est celle qui porte le plus dans le vestiaire. Patron de la défense et du groupe, il laisserait un vide difficile à combler si sa saison s’arrêtait là.
En cas de grave blessure, il pourrait même vivre une fin de carrière prématurée, alors que son contrat avec le Gym s’achève en juin prochain
Photo Ouest France, afp, Getty