Les aiglons ont été dominé dans tous les secteurs du jeu pendant plus de 70 minutes par des nantais entrepenants pourtant les "rouge et noir" s'imposent une nouvelle fois grâce au talent de Dolbert et de Gouiri. A noter la passe décisive de Delort quelques minutes après son entrée en jeu. Benitez fait un nouveau clean sheet mais il va falloir rectifier le tir dans beaucoup de domaine.
Fiche technique
FC Nantes - OGC Nice : 0 - 2 (0-0)
Arbitre : M. Millot
Buts :
Nicd : Dolberg (74e), Gouiri (80e)
Avertissements :
Nantes : Girotto (31e), Fabio (51e)
Nice : Boudaoui (33e), Lemina (64e), Dante (65e)
Les équipes :
Nantes : Lafont (cap) - Corchia, Castelletto, Pallois, Fabio - Girotto (Moutoussamy, 79e), Chririvella (Cyprien, 87e)- Bukari (Coulibaly, 79e), Blas, Simon (Coco, 87e) - Kolo Muani
Nice : Benitez - Daniliuc, Todibo, Dante (cap), Bard - Stengs (Delort, 78e), Lemina (Thuram, 78e), Rosario, Boudaoui (Kamara, 84e)- Gouiri, Dolberg.
Les buts
80ème But de Amine Gouiri !!! Nice double la mise !!! L'attaquant combine avec Delort dans la surface de réparation de Nantes et ajuste Lafont. 0-2 pour Nice !!!
75ème But de Kasper Dolberg !!! Nice ouvre le score !!! Bard adresse un centre depuis le couloir gauche dans le camp de Nantes. Dans la surface de réparation des Canaris, l'attaquant danois dévie le ballon de la poitrine et trompe Lafont. 0-1 pour Nice !!!
Résumé
Nantes, d'abord dominateur, s'est fait souffler par Nice dimanche (0-2, cinquième journée de Ligue 1).
Nice continue sa route. Les Aiglons ont perdu un point jeudi dernier à l'issue de la commission de discipline suite aux incidents lors de la rencontre face à Marseille. Les hommes de Christophe Galtier avaient comme objectif de maintenir leur belle série en championnat avec ce déplacement à Nantes. Des Canaris qui ont enchaîné un deuxième match d'affilée à domicile en Ligue 1 avec comme but la victoire après un revers face à Lyon avant la trêve internationale. Les Nantais ont alerté Walter Benitez avec une tentative de Osman Bukari (0-0, 10eme). Après la demi-heure de jeu, les Niçois ont répondu par une tête de Mario Lemina (0-0, 32eme). Sa déviation touche la barre transversale du but de Alban Lafont.
Cette grosse occasion ne décourageait pas les Nantais. Au contraire, les locaux sont tout proches d'ouvrir le score avant la pause. L' attaquant Moses Simon a réalisé une reprise de volée qui passe qui finit dans le petit filet de Walter Benitez (0-0,43eme). Dans la foulée, l'attaquant français Randal Kolo Muani a repris du plat du pied un centre de Ludovic Blas dans la surface de réparation des Aiglons. Sa reprise s'est écrasée sur la barre transversale du but de Walter Benitez (0-0,45eme).
Dolberg et Gouiri punissent Nantes
Au retour des vestiaires, les Nantais ont failli débloquer la partie avec une frappe rasante de Moses Simon dans la surface de réparation des Aiglons sauvé par un joueur Niçois devant sa ligne de but (0-0,74eme). Les hommes d' Antoine Kombouaré ont laissé passer leur chance dans cette rencontre. Les visiteurs ont résisté pendant plus d'heure et vont punir à deux reprises les locaux. La première sentence est signée Kasper Dolberg.
L' attaquant Danois marque de la poitrine dans la surface de réparation nantaise après un bon centre de Melvin Bard (0-1, 75eme). La seconde sentence est infligé par Amine Gouiri (0-2, 80eme). L'attaquant français a combiné avec la dernière recrue Andy Delort dans la surface de réparation des Canaris pour ajuster Alban Lafont. L' OGC se rapproche du podium à l'issue de ce match et tentera d'y entrer en battant la semaine prochaine le rival Monaco. Orange.
Réactions
Amine Gouiri (Canal +) :
En première mi-temps, ça a été difficile. C'est un miracle qu'on n'ait pas pris de but. On a parlé à la mi-temps et on a montré un autre visage en seconde période.
Christophe Galtier :
J'ai eu du mal à reconnaître mes troupes. On a manqué de tout dans cette première période, de rythme, d'intensité, de jeu vers l'avant, d'effort dans la récupération. On a essuyé une très grosse tempête et on est passés à travers les gouttes [...]. On a eu de la réussite mais elle a été forcée par des efforts collectifs (en seconde période) qui ont été récompensés par deux beaux buts. On a été très malmenés sur une grosse partie du match. Je n'ai pas été surpris par Nantes, je les avais vus très bons contre Lyon. Beaucoup de situations pour eux, quelques maladresses de leur part, pas assez de réussite et un bon gardien chez nous. Mais quand vous voyez que l'adversaire a autant d'occasions manquées, vous savez que vous avez des chances de marquer dans le dernier quart d'heure, quand ça commence à s'étirer un peu.
Dante :
Cette victoire est importante. Gagner des rencontres comme ça, très compliquées, où on n'a pas été meilleurs que l'adversaire, ça va nous donner de la confiance, nous apprendre à souffrir dans les matches. Il n'y avait pas d'euphorie dans le vestiaire parce que nous avons perdu un ex-collègue (Rémi Mestrallet, ancien joueur du centre de formation de l'OCG Nice parti cet été à Fréjus (N2) et décédé dimanche matin dans un accident de la route). C'est un joueur du centre qu'on aimait beaucoup. nous sommes très touchés et nous voulons transmettre notre soutien à sa famille et à ses proches.
Andy Delort (Canal+) :
Jouer avec Kasper Dolberg et Amine Gouiri ? Ce sont des sacrés joueurs de ballons, je l’ai senti dès les premières entraînements. Mes débuts ? C’est pas mal oui, comme je dis souvent j’aime marquer, j’aime bien aussi donner des beaux ballons, c’est une belle action, une belle histoire d’entrée. On peut être content, c’était un match compliqué, on a réussi à faire le dos rond et on repart de la avec la victoire, on va prendre hein (rires). On a eu un brin de réussite, ça fait parti du football on est content de ce qu’on fait, on va tous dans le même sens et on va essayer d’aller le plus haut possible.
Antoine Kombouaré :
« Je vais dire la même chose qu'après le match contre Lyon, même si on a encore mieux joué. Je suis très frustré. J'aime le visage de mon équipe, j'aime voir mes joueurs évoluer comme ça. C'est de cette manière qu'on va enfin gagner, il ne faut pas lâcher. Il faut aussi continuer à croire en ce qu'on propose. On les a bousculés mais quand vous ne marquez pas, vous vous exposez.C'est un chemin de croix : vous jouez bien, vous dominez, on a 14 tirs dans la surface, 7 tirs cadrés et 0 but. Nice, ils ont 3 tirs cadrés, 2 buts. On a le sentiment qu'on montre de belles choses, on est très solides, on est très peu mis en danger, mais le foot c'est l'efficacité. Il n'y a jamais de hold-up, vous ne méritez que ce que vous faites. Mais la leçon, comme contre Lyon(avant la trêve), c'est que quand on n'est pas capable de marquer, il ne faut pas prendre de but. »
Jean-Charles Castelletto (Canal +) :
"On voit la différence entre notre équipe, qui a beaucoup d'occasions, et Nice qui joue vingt minutes et met deux buts. On ne veut pas revivre le scénario de l'année dernière. On a eu beaucoup d'occasions, mais on a pêché dans la finition. On est déçus."
Revue de presse
DÉFENSE DE FER, ATTAQUE D’ENFER
L'ÉQUIPE
Malmené à Nantes, Nice a aligné sa troisième victoire de suite avec un réalisme aussi bien défensif qu’offensif. Les Aiglons restent invaincus et n’ont pas encore pris de but.
À la mi-temps, les murs de la Beaujoire ont tremblé dans le vestiaire niçois. Suspendu, Christophe Galtier a descendu quatre à quatre les marches depuis la tribune de presse pour pousser une sacrée gueulante. Elle a payé. Trimbalés de tous les côtés en première période, chanceux et sauvés par un montant et un excellent Benitez, les Niçois ont fait le dos rond pour redevenir redoutables à l’entrée du dernier quart d’heure. « Quand on est autant malmené par l’adversaire, avec autant d’occasions pour lui, on peut souvent espérer en profiter, souffle Christophe Galtier. C’est ce qui est arrivé. On a été froids devant le but. Mais je n’ai jamais pensé fermer. L’entrée d’Andy (Delort) avec Amine (Gouiri) et Kasper (Dolberg) montre bien que les trois sont associables. »
Les Niçois ont également prouvé sur le terrain qu’ils n’avaient pas été touchés par les sanctions de la semaine, et ce point retiré (avec un autre avec sursis) à la suite des incidents contre l’OM. Le Gym reste invaincu (3 victoires, 1 nul) et n’a toujours pas encaissé le moindre but pour dix marqués. « Ce succès maintient notre dynamique, insiste l’entraîneur azuréen. Les décisions administratives n’ont pas engendré quelque chose de négatif sur le groupe. Mais notre entame de match aurait pu laisser penser le contraire. Je vais essayer de la comprendre. » Avant de recevoir Monaco à huis clos, dimanche, les Aiglons affichent de sérieuses garanties, à la fois offensives et défensives, qui en font une attraction de ce début de saison.
Une solidité à toute épreuve
Nice n’avait pas connu une telle efficacité défensive d’entrée, avec aucun but encaissé en quatre rencontres de L1, depuis soixante-deux ans. Cette étanchéité est l’une des marques de Christophe Galtier qui avait construit le titre de Lille, la saison passée, en s’appuyant sur une base arrière très solide (seulement 23 buts pris).
À Nantes, hier, les Aiglons ont souffert pendant plus d’une heure, au cours d’une première mi-temps à l’envers. Ils n’ont dû leur salut qu’à un grand Benitez. Le gardien argentin a certes été sauvé par sa barre face à Kolo Muani (45e) ou sur sa ligne par Lemina (73e) mais l’Argentin a également effectué une demi-douzaine de parades (10e, 40e, 69e, 73e, 90e). Il a symbolisé cette défense niçoise qui plie mais ne rompt pas malgré beaucoup d’approximations. Devant lui, la ligne de quatre a aussi montré ses atouts. Jean-Clair Todibo n’est pas toujours à l’aise dans ses interventions mais reste bien placé. Melvin Bard a affiché ses qualités offensives dans le couloir gauche. Dante a fait parler sa science du placement, son expérience et imprime sa volonté dans le combat. Flavius Daniliuc, lui, n’était pas à sa place à droite, et ça s’est vu. Mais l’Autrichien a serré les dents.
« Je ne crois pas qu’on a eu de la chance, réfute Dante. Dans le foot, il n’y a que le travail et on a bossé pour en arriver là. Ces quatre clean sheets de suite reviennent à toute l’équipe. C’est pareil quand on marque. Ça vient aussi de derrière. C’est très intéressant de gagner des matches comme ça où vous n’êtes pas meilleurs que les adversaires mais plus réalistes. Cette victoire peut être fondatrice. On voit qu’on peut souffrir et gagner. C’est bien pour la confiance. »
Dolberg-Gouiri, duo décapant
Malgré son gros recrutement, Nice peut toujours compter sur ses « anciens » joueurs qui ont été redynamisés par la concurrence injectée au mercato. Amine Gouiri et Kasper Dolberg restent des valeurs refuges. Inexistant à Nantes en première période, l’international danois a surgi pour marquer sur sa première action. L’ancien buteur de l’Ajax Amsterdam a eu le geste parfait au bon endroit en se jetant pour mettre sa poitrine (75e). Un instinct de finisseur qui caractérise le sang-froid de « Ice Man ». Dolberg en est à son troisième but en autant de matches.
Ce réalisme niçois est également illustré par Amine Gouiri. Le capitaine des Espoirs français s’est davantage battu que son collègue sur l’ensemble du match pour être récompensé au bout d’une action parfaitement construite. L’ex-Lyonnais a battu Lafont d’un intérieur du pied droit (80e) après un jeu à trois avec Dolberg et en prenant appui sur Delort. Rentré deux minutes avant (78e), l’ancien Montpelliérain a été passeur décisif sur son premier ballon.
En cinq minutes, Nice faisait donc craquer Nantes avec son nouveau trio offensif. L’attelage promet alors que Nice en est déjà à dix buts en quatre rencontres, dont quatre de Gouiri, son meilleur réalisateur. L’apport de Delort ne sera donc pas essentiel que dans un système de rotation. Le trio a prouvé qu’il pouvait être aligné ensemble et qu’il était déjà performant. « Je n’avais pas fait débuter Andy pour conforter Amine et Kasper par rapport à leur bon début de saison, avoue Christophe Galtier. Ensuite, avec l’entrée d’Andy, j’ai fait passer Amine à gauche. Il a déjà joué à cette place, dans un autre système la saison passée, mais il peut le refaire. On l’a vu avec son beau but dans sa conception. Il a la vitesse et la finition. »
2,6 Les expected goals (*) du FC Nantes après la rencontre d’hier. Ce qui signifie que les Canaris auraient dû marquer au moins deux buts contre Nice. Les expected goals niçois étaient eux de 2,2, soit fidèles.
Opta
(*) Modèle statistique évaluant le nombre de buts qu’un joueur est censé marquer en se basant sur ses positions de tir.
0 NICE EST LA SEULE ÉQUIPE À NE PAS AVOIR ENCAISSÉ DE BUT PARMI LES 5 GRANDS CHAMPIONNATS EUROPÉENS CETTE SAISON. La dernière équipe à avoir réussi à garder sa cage inviolée après 4 matches joués d'une saison de Ligue 1 est Paris en 2015-2016.