Dans ce match, sans enjeu, qui aurait pu être propice à une rencontre débridée, les aiglons ont gardé le rythme des deux derniers mois : Aucune envie, ni intensité, maladresses devant le but malgré des attaquants dits chevronnés. Devant 5000 personnes, les aiglons ont réussi à dégouter les derniers supporters souvent invités. Rajoutez aucune ambiance, à juste titre! La Pop Sud et les North Side avaient décidé de boycoter la rencontre. Pour finir, seules les 6 dernières minutes de la rencontre ont été intéressantes mais ce qui est sûr ce n'est pas comme cela que les joueurs vont convaincre INEOS de garder Digard, ni les  supporters de s'abonner!

 

Fiche technique

 

OGC Nice - Toulouse FC : 0 - 0
Arbitre : M. Pignard


Avertissements :

Nice : Beka Beka (32e), Moffi (72e)

TFC: Nicolaisen (23e), Spierings (90e +3) à Toulouse


Les équipes :


Nice : Schmeichel - Atal (Bard, 58e), Todibo, Dante (cap), Lotomba - Rosario (Barkley, 75e), Boudaoui, Beka Beka (Diop, 58e) - Bouanani (Brahimi, 58e), Moffi, Laborde

Toulouse FC : Dupé (cap) - Desler (Kamanzi, 65e), Costa, Nicolaisen, Suazo - Genreau, Spierings, Sierro (Birmancevic, 82e) - Chaibi, Dallinga (Hamulic, 75e), Ratão (Aboukhlal, 65e)

 

Résumé

 

 

Quel de milieu de tableau entre Nice (9e, 52 pts) et Toulouse (13e, 43 pts) ce dimanche pour le compte de la 36e journée de Ligue 1 2022-23. Que ce soit du côté des Aiglons ou des Violets, il n' y a plus rien à jouer en cette fin de saison. Les Niçois sont exclus de la course à l'Europe, et les Toulousains ont déjà réussi leur saison en ajoutant une Coupe de France à leur palmarès tout en étant assurés de rester dans l'élite.



Et le manque de motivation s'est clairement ressenti tout au long du match, une rencontre frôlant parfois l'amical tellement le rythme a été faible. Alors oui, Atal s'est mis en évidence durant la première demi-heure, faisant des ravages sur son côté droit, mais c'est Toulouse qui s'est montré dangereux en premier, Dallinga voyant sa frappe puissante repoussée par Schmeichel à bout portant (31e).



Et quand le gardien danois a été battu par la reprise de Ratao, Dante a sauvé sur sa ligne (42e). Une minute plus tard, l'ancien portier de Leicester a encore été décisif en repoussant du pied un tir de Chaïbi (43e). Alors qu'on croyait le match un peu emballé, la seconde période est repartie sur des bases faibles, avec beaucoup de déchet technique des deux côtés. A tel point que de nombreux changements ont été opérés à l'heure de jeu par Didier Digard et Philippe Montanier, afin de redonner du jus.



Des choix qui ont failli être payant puisque les joueurs se sont légèrement réveillés. Diop a notamment failli marquer un but tout fait sur un service de Laborde, mais Nicolaisen a dévié in-extremis (70e). Moins de 10 minutes plus tard, Laborde a forcé Dupé à une belle horizontale (78e), avant que Moffi ne trouve le poteau en fin de match (85e). Dupé, à nouveau, a sauvé les Violets en détournant d'une main ferme un tir puissant de Moffi qui a pris la défense de vitesse (87e).



Un 0-0 somme toute logique malgré une fin de match clairement niçoise, et un troisième match nul d'affilée pour le Téfécé qui n'a toujours pas marqué depuis la finale de la Coupe de France. Orange.

 

Le résumé vidéo

 

L'interview

 

Comment vivez-vous cette fin de saison bizarre, avec notamment le boycott des supporters ?

C'est bizarre, car malgré nos résultats décevants, on montre qu'on est solidaires dans les moments difficiles. On n'a pas eu les résultats qu'on voudrait, il y a une certaine frustration des supporters, mais on doit respecter notre travail jusqu'au bout et tout faire pour gagner nos derniers matches.

Le contexte est particulier avec les dirigeants qui ne parlent pas, et l'entraîneur (Didier Digard) a dit qu'il n'avait pas compris les supporters...

Peut-être que les gens attendent le bon moment pour parler, avec plus de lucidité pour prendre position. Quand tu es un jeune coach, tu veux de l'ambiance, des gens qui poussent l'équipe. C'est un peu bizarre mais j'espère que les gens qui doivent parler se positionneront bientôt et trouveront les mots qu'il faut.

Est-ce que c'est difficile, en tant que joueur, de vivre une fin de saison sans enjeu ?

Moi, j'essaie de transmettre au vestiaire cet esprit compétiteur. Tous les matches sont importants, il faut être heureux d'être sur le terrain, on fait un métier magnifique. C'est horrible d'entendre les gens dire qu'on ne joue pour rien et qu'on est tranquilles.

 



Est-ce que vous avez le sentiment d'être abandonné ?

Par qui ?

Par les dirigeants ?

Je pense qu'à un moment donné, il faut être lucide par rapport à ce qu'on dit. Pour tenir un projet, il faut peut-être qu'on parle moins par rapport à nos objectifs et qu'on travaille dans le silence pour construire un environnement de compétiteurs. Car l'attente est encore plus grande et après, les gens sont frustrés. La meilleure chose à faire, c'est d'anticiper au plus vite la saison prochaine pour bien la démarrer. Vous vous rappelez combien de joueurs sont arrivés en fin de mercato l'été dernier ? Six sont partis, six sont arrivés. C'est compliqué dans ces conditions. Il faut simplement ne pas refaire les mêmes erreurs.

Craignez-vous que l'histoire se répète ?

Je reste un joueur, un employé du club. Il y a des gens bien placés pour prendre des décisions. Mais si quelqu'un veut mon avis, plus tôt on s'organise, mieux ce sera. Parce que l'année prochaine, il y aura trente-quatre matches, les quatre premiers seront donc très importants. Je les laisse travailler, moi je pense à m'améliorer au quotidien. Mais c'est clair que si on veut viser haut, il faut anticiper les choses, mettre des valeurs et une organisation en place.

Les attentes étaient-elles trop grandes cette saison ?

Quand le coach (Lucien) Favre est arrivé, on a dit que dans deux ans, on serait tout le temps en Ligue des champions. Cela ne marche pas comme ça, la Ligue 1, c'est très difficile. On a perdu environ dix joueurs, dix autres sont arrivés. Les équipes qui sont en demi-finales des grandes compétitions jouent ensemble depuis trois, quatre ans. Nous, on a tout changé l'été dernier. Il y a un manque de lucidité quelque part, je suis désolé de dire ça. Pour être plus concret, combien de joueurs ont été réguliers cette saison ? La réponse est simple. Une équipe compétitive, c'est 12, 13 ou 14 joueurs au top niveau.

L'incertitude autour du futur entraîneur semble également pesante...

Il faut s'organiser le plus rapidement possible. Chaque entraîneur a son propre modèle de jeu. C'est aussi simple que ça : pour créer quelque chose, il faut prendre de l'avance.


 

Réactions

 

Didier Digard :

Il y a une satisfaction, c’est de voir que ce groupe a de l’orgueil et a su relever la tête après notre accident à Strasbourg la semaine dernière. Il y a aussi de la frustration quand on voit nos occasions… C’est très dur de ne pas gagner le match. Félicitations à Maxime Dupé ! Nos remplaçants ont été très bons... Les joueurs devaient faire mieux, mais quand on n’est pas poussé, qu’il n’y a pas d’enjeu, c’est plus difficile. J’ai pas du tout compris la position des supporters. Les joueurs ne méritent pas ça. Ils donnent tout au quotidien. J’aimerais fortement que le club rétablisse le lien avec les supporters. Mais comme je n’ai pas compris leur position… je n’avais jamais vu ça. Et pourtant j’en ai joué des saisons. On est Nice, on n’est pas Manchester City, on peut passer au travers.

 

Philippe Montanier:

Jusqu'à la 75e, ce match, on est plus près de le gagner que de le perdre. On n'a pas trop souffert en début de seconde période. Le dernier quart d'heure aurait pu nous être fatal. J'ai un beau groupe, mais c'est vrai qu'il faut trouver les leviers pour rester invaincu jusqu'en fin de saison. On fait une belle saison, mais ce serait dommage de mal terminer. C'est le troisième clean sheet consécutif. Ils nous manquent la petite étincelle en ce moment. On a la chance d'avoir des joueurs investis, ils veulent bien finir cette saison.

 

Melvin Bard:

Je ne dirai pas qu'il y avait un faux rythme, mais il fallait pour ma part apporter quelque chose en plus pour pouvoir décrocher la victoire aujourd'hui. Tous les jours, le coach nous dit que les entrants sont importants, qu'il faut qu'on se donne à fond et qu'on apporte quelque chose à l'équipe. On a à cœur de bien finir la saison même si on sait qu'ils ne nous restent rien à jouer.

 

Revue de presse

 

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